lean on me. #maloliet'as vu malo ce matin ? à peine assise à notre table que déjà olympe s'inquiète. même pas un bonjour, un sourire, une remarque sur ma tenue, rien. j'arque un sourcil. ben non, pourquoi ? j'aurais dû ? j'ai zappé un rendez-vous ? elle t'a appelé ? je suis calme, il n'y a rien d'alarmant pour le moment. enfin, je le crois. et puis, je n'ai pas le souvenir d'avoir noté de la retrouver ou même que l'on ai planifié quoi que ce soit ce matin. de toute façon, j'étais prise par un shooting photo bien trop captivant pour pouvoir m'en échapper. et puis, de toute façon, à courir partout, je me demande bien comment j'aurais fait. non non, c'est juste qu'on devait se rejoindre pour venir ici et qu'elle n'est pas venue. je balaye son inquiétude d'un geste de la main. elle va arriver. elle doit juste être la bourre et elle a zappé de te prévenir. ça arrive. mon optimisme finira par me perdre un jour. cela dit, il faut bien avouer que c'est un cas de figure envisageable. bon, d'accord, la première chose qui vient à l'esprit dans cette situation, et surtout concernant malory, c'est qu'elle est enfermée chez elle suite à la lecture de son horoscope du jour. elle finira par me tuer avec cette habitude à a con. pourtant, je préfère croire qu'elle n'a eu qu'un contre-temps. ouais, t'as surement raison. olympe se résigne mais elle n'y croit pas vraiment. et, je dois bien l'avouer, je doute également.
elle n'est pas venue. alors on a mangé sans elle. et puis, après, seulement, on a lu son horoscope. connerie d'astres à la con. on a essayé de l'appeler au moins une cinquantaine de fois, chacune notre tour. on a laisser des messages interminables. on a rigolé, on l'a insulté, on l'a critiquée. pas de réaction. pas de réponse. rien. le vide, le néant. silence complet, silence total, silence radio. malory, elle a le don de nous rendre dingues dans un moment pareil. mais malory, on l'aime beaucoup trop pour la laisser sombrer dans la solitude, entre les quatre murs de son appartement. on tient trop à elle pour la laisser faire. alors, en ce début de soirée, après avoir terminé nos journées respectives, on s'est données rendez-vous devant sa porte. chuchotements, complicité, stratagème. on a étouffé quelques rires incontrôlables et puis, finalement, on a fait ce que l'on sait faire de mieux. jacqueline ouvre cette putain de porte ! tambouriner comme deux imbéciles sur cette cloison qui nous sépare de notre amie. hurler comme deux folles à lier pour qu'elle daigne enfin nous ouvrir. elle finirait par se lasser, on le savait. ce n'était pas la première fois que nous devions employer les grands moyens. et puis, malory le sait mieux que n'importe qui : nous sommes inépuisables lorsque l'on est ensemble. olympe et olivia, la réunion de deux êtres complètement et parfaitement dingues. jackie, on va enfoncer ta porte, t'auras pas l'air conne quand il faudra que tu la fasses remplacer ! mais oui bien sûr, avec mes petits bras, comme si j'allais y arriver. jackie, t'es mal barrée ! en plus, on a la chose que tu désires le plus en ce bas monde alors magne toi le cul à ouvrir cette porte ! mensonge ou vérité ? elle ne le saurais qu'en nous accordant du temps. tu ne te débarrasseras pas de nous si facilement malory jacqueline lombard. tu devrais le savoir depuis tout ce temps.
lean on me. #malolieLa journée a mal commencé alors pourquoi ça se terminerait bien. En ouvrant les yeux, Malory a eu mal à la tête. Une de ces migraines qui ne peuvent pas passer d’elles-mêmes. Elle a cherché dans tout son appartement de quoi prendre un cachet mais malheureusement, c’est quand elle en avait le plus besoin qu’elle n’en trouvait aucun. Et inversement, quand elle n’en avait pas besoin, ils apparaissaient comme par magie. A croire que le type en haut qui s’occupait du destin des gens s’amusait à les emmerder avec ce genre de truc. C’est comme lorsqu’on fait la queue pour la poste par exemple, c’est toujours la file d’à côté qui bouge plus vite que la nôtre. Mais ce n’était pas le sujet. Ne trouvant aucun calmant pour son mal de crâne, la jeune femme s’est rallongée dans son lit et a consulté son horoscope. Son teint a pâli en lisant les mots qui s’inscrivent sur l’écran. Elle ne peut pas sortir alors que ce qu’elle lit sur son horoscope est si merdique. Depuis que Ayame l’a initié à l’astrologie et à la lecture de l’horoscope, la suisse passe son temps à régler sa vie par rapport à ce qu’elle lit chaque jour. Quand c’est trop mauvais, elle reste chez elle et ne laisse personne rentrer et quand c’est bien, elle sort et profite à fond de la vie. Aujourd’hui, c’est vraiment pas bon du tout, alors, elle se roule en boule sous sa couette en soupirant. Elle sait que Olivia et Olympe vont se pointer à la fin de la journée. Comment le sait-elle ? Et bien, parce qu’elle connait très bien ses meilleures amies et que c’est totalement leur genre de le faire puisqu’elle ne leur donnera aucune nouvelle, qu’elle ne répondra ni aux appels ni aux messages. Les filles n’auront qu’à lire son horoscope pour comprendre la raison qui la pousse à ne pas se montrer aujourd’hui. Malory doit d’ailleurs retrouver ses amies pour manger avec elle, mais elle ne sortira pas. Elle s’endort alors, pour essayer de faire passer sa migraine. La jeune femme se réveille quelques heures plus tard alors qu’on frappe à sa porte d’entrée. Elle reconnait de suite les voix de ses meilleures amies. Elle prend son téléphone dans les mains et remarque qu’elles l’ont clairement harcelé pour qu’elle réponde. Elle lève les yeux au ciel et soupire. Sérieusement, elles sont vraiment pas possible. La suisse ne sait pas si ça l’agace plus que ça ne lui fait plaisir. Elle n’a jamais compté pour les gens. Ses propres parents se foutaient carrément d’elle et avant qu’elle ne vienne habiter sur Paris avec son oncle, elle n’avait jamais eu l’amour d’un parent. Avec Charles, elle avait compris qu’on pouvait être aimé et aimé en retour. Elle ne le remercierait jamais assez pour tout ce qu’il avait fait pour elle, de son éducation aux sauvetages de ses tentatives de suicide. Malory est sortie de ses pensées par les filles qui continuent de frapper à sa porte et utilise son deuxième prénom pour la forcer à ouvrir. Les Oli’s, comme elle les appelle, savent très bien que Malo ne supporte pas du tout son deuxième prénom. Qui a l’idée d’appeler sa fille Jacqueline ? Autant la faire signer de suite pour des années de moqueries. Olympe reprend en affirmant qu’elle a quelque chose que Malory désire le plus au monde. Pour le moment ce qu’elle désire le plus, c’est la tranquillité. Une autre image s’affiche dans son esprit quand elle pense à ce qu’elle désire. Manon, la belle brune de son groupe de soutien. Cette fille, elle l’attire d’une façon que Malory n’aurait jamais pensé être possible. C’est presque comme un aimant. Les tambourinements ne s’arrêtent pas et Malo se relève de son lit. « J’arrive, pas le peine de tuer ma porte. Elle vous a rien fait. » De mauvaise grâce elle se dirige vers la cloison et l’ouvre sur les deux femmes. « Sérieux, c’est pas la mort si je reste enfermée une journée toute seule… » Malo les fusille du regard avant de les laisser entrer et de refermer le montant en bois. Elle les laisse s’installer tandis qu’elle va dans la cuisine et prend trois verres ainsi que du jus d’orange et de pomme. « C’est quoi la chose que je désire le plus au monde du coup ? » Même si elle ne l’avouera jamais, elle veut vraiment savoir. Sa curiosité la prendra un jour.
lean on me. #malolieaprès encore quelques minutes d'acharnement intense envers cette pauvre porte, on finit par entendre la voix étouffée de malory. elle semble de mauvais poil - ce qui est plus que compréhensible étant donné le bordel monstrueux que l'on vient de faire. et le pire dans tout ça, c'est que ça nous fait marrer. olympe et olivia, les deux terreurs de paname en pleine action. il y a vraiment de quoi en rire, je vous assure. le mécontentement de notre amie se confirme lorsqu'elle ouvre la porte et nous fusille du regard. je plaide coupable en soupirant profondément, suivie par olympe qui m'imite à la perfection et qui, en plus, bat des cils bien plus rapidement que moi et, par conséquent, elle a l'air tout de suite franchement moins conne mais ça reste encore à prouver du côté de malory qui, je suppose, a bien envie de nous foutre dehors à grands coups de pieds au cul. et pourtant, elle nous laisse la voie libre pour entrer dans son appartement. disons qu'en temps normal, j'aurais rien dit. là, t'étais censée nous rejoindre alors forcément. je hausse les épaules. nous n'avions pas le choix. enfin si, nous l'avions mais à force, elle devrait pourtant savoir que ce n'était pas notre genre de la laisser enfermée chez elle par un jour pareil. non et puis, tu connais olie, elle avait du temps à tuer avant de retrouver son théo alors elle a absolument insisté pour que je vienne, tu comprends ? ma bouche s'ouvre en grand, choquée par tant de mauvaise foi. haaaaaaan j'y crois pas ! c'est toi qui m'a fait une crise d'angoisse parce que malo' avait cinq minutes de retard ce midi et qu'il a fallut que j'te calme ! non mais je rêve ! olympe me donne un coup de coude et fait les gros yeux. j'éclate de rire. comme si c'était un secret que la plus inquiète de nous deux, c'était toujours elle.
on se laisse tomber sur le canapé pendant que notre amie en perdition du jour sort de la cuisine, trois verres à la main ainsi que deux bouteilles : une de jus d'orange, l'autre de jus de pomme. la coquine tient quand même à savoir quelle est la chose qu'elle désire le plus au monde. en fait, c'était juste un stratagème pour que t'ouvres la porte ma poule. lâche olympe et levant les mains pour plaider son innocence. je lève les yeux au ciel. beaucoup trop prévisible à mon goût la olympe. de mon sac j'extirpe un petit sachet en papier. j'suis passée chez le petit vieux, t'sais celui qui tient la p'tite boutique bio ... cadeau de la maison qu'il m'a dit. je dépose le sachet ouvert devant la blondinette. à l'intérieur, le papy m'a fait un mélange de noix, noisettes, noix de cajou et d'amandes. il y a même rajouté quelques raisins secs. je l'aime bien ce petit vieux, il est charmant, il a tout pleins de choses à dire et je ne peux m'empêcher de boire ses paroles à chaque fois. et puis, je sais que malory aime bien ses produits alors tant qu'à faire. olympe prend son air dépité et croise les bras sur sa poitrine, boudeuse. la prochaine fois, j'te ramènerai ... manon ! c'est ça son prénom hein ? je retiens un rire. comme si elle en serait capable. ouais, il ne faudrait peut-être pas que je parle trop vite parce qu'après réflexion, oui, elle en serait vraiment capable et ça, c'est plus que flippant. j'arque quand même un sourcil. t'es même pas certaine de son prénom et tu comptes la ramener ici ? bah bon courage ma vieille ! sur ce, je finis vraiment par rire parce qu'il faut bien avouer que s'il y a quelque chose qu'olympe ne maitrise pas, c'est bien le fait de retenir les prénoms. c'est une véritable catastrophe d'ailleurs. d'ailleurs, j'ai pas eu le résumé de la dernière réunion alors faut que tu m'racontes ça absolument. petit sourire en coin, elle a intérêt à m'en dire plus parce que je commence franchement bien à l'apprécier la petite manon et j'ai besoin d'en savoir plus. pendant ce temps, mon téléphone portable, posé sur le canapé à côté de moi, s'éclaire. un message. je n'ai pas regardé l'auteur que je décide de l'ignorer royalement. je n'ai de temps à accorder à personne, je suis avec malory et olympe alors que tout le monde me lâche la grappe. non mais.
lean on me. #malolieUn jour, Malory va réellement tuer ses meilleures amies. Elle a beau les aimer de tout son cœur, pouvoir faire n'importe quoi pour elles, quand elle est dans un mauvais jour horoscopique, elle ne les supporte tout simplement pas. Seulement, elle ne peut pas les laisser s'acharner sur sa pauvre porte qui n'a rien fait. Du coup, elle les laisse rentrer à contre cœur, non sans les avoir qualifié d'un regard noir à la Lombard. Le genre de regard noir qu'elle fait quand elle a envie de tuer quelqu'un. Le regard noir que Olivia et Olympe connaissent par cœur. Les deux femmes entrent dans l'appartement de Malo et elle referme la porte derrière elles en soupirant. Même si elle a envie de les étrangler pour avoir débarquer de la sorte, elle ne peut pas leur en vouloir. Elles se font du soucis pour elle et ça réchauffe le cœur de la blonde de savoir que même quand elle ne va pas bien, on pense encore à elle. Un sourire chaleureux et sincère prend possession de ses lèvres quand elle voit les deux femmes se chamailler gentiment par rapport au fait qu'elle aurait du se pointer à midi pour manger avec elle. Olympe est toujours celle qui flippe le plus quand elle ne se pointe pas. C'est pas un secret et ça fait toujours rire Malory. « Désolée Olympe, j'aurai du prévenir... C'est juste que tu me connais, je me coupe de tout quand mon horoscope n'est pas bon et aujourd'hui, il était terrible. Genre, j'pouvais mourir si je sortais aujourd'hui. » Bien entendu, elle n'exagérait en rien le destin funeste qui l'attendait si elle avait mis un pied dehors aujourd'hui. Elle sait que ses meilleures amie n'en croirait pas un mot. Malo se retourne alors vers Olivia, un sourire malicieux sur le visage. « D'ailleurs, il faudra que tu me parles un peu plus de ce Théo. » minaude-t-elle en battant des cils. La jeune femme n'allait pas s'en tirer si facilement. Malory voulait les détails croustillant. C'est pas souvent qu'on parlait de la vie amoureuse de Olivia alors, autant en profiter. Pourtant, elle ne la bombarde pas de question et passe dans la cuisine pour ramener de quoi boire ainsi que des verres. Pendant ce temps les deux Olie ont pris place sur son canapé. Malory revient avec les jus de fruits et les pose sur la table pour que les filles se servent elle-même avant de poser la question qui lui brûle les lèvres par rapport à ce que les filles ont amené. Apparemment, c'est ce qu'elle désire le plus au monde. Quand Olympe ouvre la bouche, Malo ne peut pas s'empêcher d'être déçue. Même si elle s'y attendait, elle avait l'espoir que les filles lui aient ramené quelque chose. Heureusement Olivia la sauve de la déception en lui offrant un sachet contenant des produits bio de la petite boutique que la blonde affectionne particulièrement. Elle attrape le sachet avec un immense sourire. « T'es la meilleure Olie. En plus j'en avais plus pour les manger devant mes séries. » Malory adore le petit papy de cet boutique. Il ressemble à un vieux shaman d'une tribu lointaine et lorsqu'il parle, elle se sent de suite apaisée, comme s'il lui lançait un charme pour la calmer. En plus de ça, il avait des produits bio de très bonne qualité. Devant la mine déconfite de Olympe, la tatouée ne peut retenir un rire de franchir ses lèvres. Elle boude simplement parce que Olivia a pensé à lui ramener des noix. Son rire continu jusqu'à ce qu'elle commence à parler de Manon. A ce moment, elle s'étrangle avec sa salive et tousse pour cacher sa gêne. Non mais elle cherche à la tuer ? Parce qu'elle y est presque arrivée. Et Olivia qui enchaîne de suite après. Malory n'a pas le temps de reprendre son souffle qu'elle lui demande un résumé de la dernière réunion. Aussitôt les joues de la jeune femme se teintent de rouge et elle détourne le regard. Manon est arrivée si subitement dans la conversation que ça lui a fait perdre ses moyens. Elle qui déteste ne pas contrôler les choses se retrouve totalement prise au dépourvu. En même temps, c'est à cause de son obsession pour cette brune. Depuis qu'elle est arrivée dans le groupe de soutien, elle n'arrive pas à penser à quelqu'un d'autre. Ses pensées sont tournées vers Manon dès qu'elle pense aux réunions, mais aussi dès qu'elle la voit. Elle ne peut d'ailleurs pas agir correctement lorsqu'elle est dans les parages. La preuve la dernière fois elle s'est carrément étalée face contre terre parce qu'elle était impatiente de lui parler. Mais va-t-elle le dire à ses meilleures amies ? C'est encore bon pour passer pour la maladroite de service mais aussi pour qu'elles se moquent d'elle. Même si Malory sait que ce n'est pas méchant, elle n'aime pas vraiment être le centre des moqueries. Cependant, elle ne va pas mentir, juste ne pas tout dire. Elle prend une grand inspiration et calme son cœur qui bat à tout rompre dès qu'il a entendu le prénom de la brune. Comme s'il avait été activé à ce moment là. « Et bien disons que cette réunion a été renversante. » Un sourire énigmatique apparaît sur ses lèvres tandis qu'elle continue. « Manon s'est bien occupée de moi et je sais où trouver une infirmière personnelle si je me blesse encore. » Le rouge de ses joues ne les a pas quitté alors qu'elle se stoppe pour se servir un verre de jus de pomme et en prendre une gorgée pour rassembler ses pensées. « Il se pourrait bien qu'elle me plaise plus que je ne le pense et veut bien l'admettre. Elle m'obsède en fait... J'arrête pas de penser à elle, genre tout le temps quoi. » Malory pousse un soupir avant de se tourner vers Oliva un sourire mesquin sur les lèvres. « Mais toi, raconte nous avec Théo comme ça se passe. C'est pas juste qu'il n'y ait que moi qui parle de mes sentiments. » Et changement de sujet pour éviter de s'attarder sur le fait qu'elle est probablement tombée amoureuse de Manon, même si elle ne veut pas l'avouer pour le moment.
lean on me. #maloliej'échange un regard complice avec olympe. comme si malory risquait de perdre la vie si elle quittait son appartement. décidément, on en entendra de belles tous les jours avec la blondinette. on l'a lu ton horoscope ma vieille, sinon je t'assure qu'on ne serait pas là ! tu risquais pas de crever mais juste d'attraper froid, faut pas déconner non plus. le tact, la délicatesse habituelle de ma meilleure amie me fait secouer la tête de désespoir. elle n'en rate pas une et c'est ça qui me fait craquer chez cette femme complètement fêlée. je n'échangerai olympe pour rien au monde, c'est une certitude. cependant, le sourire qu'arbore malory, je ne le connais que trop bien. et le fait qu'elle veuille en savoir un peu plus sur théo, ça ne m'étonne pas tant que ça. une autre fois, c'est pas le sujet du jour j'te rappelle. je plisse les yeux avant de lui tirer la langue. elle ne va tout de même pas s'en tirer aussi facilement que ça la morue. et puis quoi encore ? si elle pense me tenir avec ma vie sentimentale, il va en falloir bien plus que ça pour me faire cracher le morceau. on est venues à sa rescousse, pas pour que je subisse un interrogatoire. cela dit, c'est malory et je sais bien qu'elle me cuisinera par petit bout, comme ça, des questions anodines au passage et je tomberai dans le piège. comme d'habitude. d'ailleurs, je note de rester très attentive à la suite de notre conversation parce que je voudrais, pour une fois, la prendre à son propre jeu. c'est pas gagné mais ça vaut quand même le coup d'essayer. à peine les jus de fruits et les verres sont posés sur la table qu'olympe se jette sur le jus d'orange. j'arque un sourcil. elle s'arrête net. elle doit se sentir étonnement observée. en même temps, il n'y a qu'elle pour se jeter de la sorte sur une bouteille de jus d'orange. je lève les yeux au ciel et malory demande quelle est la chose qu'elle désire le plus au monde. oly se retrouve comme deux ronds de flan quand je sors la poche en papier contenant les noix et la dépose sur la table basse. me ramener les mains vides, je n'aime pas ça. nia nia nia marmonne olympe lorsque malory annonce que je suis la meilleure. à nouveau, je lève les yeux au ciel. elle est con, je vous jure. elle enchaine d'ailleurs sur le fait de ramener manon la prochaine fois, comme ça, au moins, elle aura gagné le droit d'être la meilleure. compétition sans fin à but totalement idiot de pouvoir départager deux oli, chose absolument impossible à faire mais ça, olympe et son esprit de compétition ne l'ont pas encore compris. malo manque de s’étouffer, cache le malaise par une toux que je décèle être fausse et s'empourpre en moins de deux. c'est malin ça tient. je m'empresse de demander un résumé détaillé de la dernière réunion de malory et puis, comme ça, la curiosité d'olympe sera elle aussi comblée. la blonde finit par cracher le morceau. je suis ravie de voir que les choses se passent bien. cette manon me plait de plus en plus et voir le sourire de malory ne fait que me conforter dans mon idée. wait. t'as joué au docteur avec elle ?! olympe dans toute sa splendeur, pendant que je préfère demandé, à quelques millièmes de secondes d'intervalle : wait. tu t'es blessée ?! on voit la différence d'intérêt, c'est bien. rien de bien étonnant en y repensant parce que, de toute façon, tout le monde sait que l'esprit pervers de notre duo, c'est elle. si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer, sans hésitation. malory poursuit en nous expliquant son ressenti. nous échangeons un regard complice avec olympe. il n'y a pas de doute possible : notre meilleure amie est raide dingue de la petite brune des réunions. avant même que l'une de nous ne réponde à tout ça, malory enchaine en me demandant comment se passe ma relation avec théo. non, je ne cèderai pas. nan t'as pas l'droit, cpas juste ! on parlait de toi là, pas de moi alors change pas de sujet jacqueline. utilisation volontaire de son second prénom, je croise les bras sur ma poitrine et prends une mine boudeuse. oui, non, parce que là, quand même, on tient un scoop mademoiselle lombard. t'es amoureuse et puis c'est tout. olympe imite ma posture mais affiche un immense sourire. clin d'oeil à mon attention. elle me sauve la mise, comme d'habitude. et puis, il faut bien avouer que, pour le moment, le sujet est palpitant alors il est hors de question de laisser malory s'en tirer aussi facilement.
lean on me. #malolieBien que Malory sache qu’effectivement, elle n’allait pas mourir si elle sortait de chez elle aujourd’hui, en lisant son horoscope, elle n’a pas voulu prendre de risque. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Alors, elle préfère faire confiance à ce qu’elle lit plutôt qu’à son bon sens. Des fois, ça lui bouffe la vie de la voir tourner autour de l’astrologie et toute cette science. Malo aimerait parfois être libre de tout ça, mais c’est ce qui la rattache à la réalité, au fait de ne pas s’enfoncer dans la déprime. « Je suis désolée les filles. J’ai peut-être un peu exagéré. » Pour ne pas dire beaucoup. Malory sait qu’elle a inquiété ses deux meilleures amies, mais elle ne peut pas faire autrement. C’est plus fort qu’elle. Heureusement qu’Olympe, Olivia et Charles sont là pour elle. Sinon, sans eux, il y a bien longtemps qu’elle aurait sombré. Ils étaient les trois personnes qui comptaient le plus dans son monde meurtri. Mais une autre personne allait bientôt avoir plus de place dans son cœur et sa vie. Mais pour le moment, Malory préfère dévier le sujet sur Théo vu qu’Olympe a lancé la perche. Seulement, Olie n’est pas tellement chaude pour parler de ce jeune homme et elles passent à autre chose. La blonde est bien déçue quand elle apprend que ses meilleures amies ne lui ont rien amené et l’ont fait miroiter la chose qu’elle désire le plus au monde pour rien. C’est à ce moment qu’Olivia sort un petit sachet avec les noix préférées de Malo. En plus, elle a été les chercher au petit épicier du coin, son préféré. La jeune femme ne peut pas s’empêcher de dire qu’elle est la meilleure et cela vexe bien entendu Olympe. Malory sourit à sa meilleure amie. « Sois pas jalouse Olympe. Je t’aime aussi. » Nouveau sourire avant qu’elle ne commence à s’empiffrer de noix. Tout se passe bien jusqu’à ce que les filles se mettent à parler de Manon. Aussitôt, les joues de Malory se teintent de rouge et elle tousse pour cacher le fait qu’elle a avalé de travers. Elle boit son verre de jus de pommes pour cacher son malaise, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Elle se met alors à répondre à la question d’Olivia sur leur dernière séance au groupe de soutien. La jeune femme s’attendait à des réactions de la part des filles. Elle leur a quand même dit qu’elle s’était blessée et que Manon avait été là pour la soigner. Si Olivia s’inquiète directement de savoir qu’elle s’est fait mal, l’esprit pervers de Olympe fait exploser de rire Malo. « Non, on a pas joué au docteur… Vous me connaissez, j’étais en chaussettes dépareillées sur du carrelage et en la voyant je me suis précipitée vers elle, sans courir… Et je me suis cassée la gueule devant elle. En fait, je me suis littéralement retrouvé la face contre le sol comme une grosse merde. » C’est dans les habitudes de la bipolaire de s’éclater au sol alors qu’il n’y a rien à terre qui pourrait la faire tomber. Elle est tellement maladroite qu’elle peut tomber n’importe où, qu’elle casse souvent la vaisselle et qu’elle fait des gaffes. « Enfin, bref, tout ça pour dire que je me suis foulée le poignet et que Manon a été super gentille avec moi. » Des étoiles apparaissent dans les yeux de Malory alors qu’elle parle de la brune. Elle avoue également à ses amies qu’elle est sûrement plus mordue que ce qu’elle aurait pensé. Elle aurait espéré que ça passe inaperçu et donc, elle a changé de sujet. Mais apparemment ce n’est pas au goût d’Olie qui l’appelle par son deuxième prénom, Jacqueline. Malo grimace à cause de ça. Elle ne supporte pas quand les deux se servent de son deuxième prénom. C’est moche, vieux et en plus ça ne lui plait pas du tout. Franchement, ses parents auraient pu trouver mieux en second prénom. Mais non. Apparemment c’est la mode d’avoir un premier prénom cool et un deuxième complètement merdique. Olympe s’y met à son tour et sauve Olivia des questions de Malory en émettant l’hypothèse ou plutôt en affirmant que cette dernière est amoureuse de Manon. « Hein ? » Les yeux de la blonde s’écarquillent et elle reste bouche bée. Elle, amoureuse ? Non c’est impossible ! Elle se met donc à rire pour dissiper le malaise qui lui prend les tripes. « Moi amoureuse ? Laisse-moi rire Olympe. » Malory balaie d’un geste de la main les spéculations de sa meilleure amie. Elle ne peut pas être amoureuse de Manon. Et puis même dans l’hypothèse où elle le serait, qui voudrait d’une fille comme elle, totalement abîmée par la vie, qui a même tentée de se tuer deux fois et qui risquerait de le refaire un jour si elle ne fait pas attention ? Elle est trop meurtrie par la vie pour espérer ne serait-ce que plaire à la brune. Elle doit être sympa avec elle, que parce que Malo lui fait pitié. « Dis pas de bêtises… C’est impossible que je sois amoureuse d’elle. Oui elle me plait plus que ce que j’avais pensé, mais c’est purement physique. Il n’y a aucun amour là-dedans. » Malory essaie de se convaincre et de convaincre en même temps ses meilleures amies en noyant le poisson dans l’eau. Il ne faut pas qu’elle soient convaincues qu’elle est amoureuse, sinon elles ne la lâcheront jamais avec Manon.
lean on me. #malolieolympe et ses questions à la con. alors que je m'inquiète de savoir si malory s'est fait mal, elle pense tout de suite à un acte peu catholique entre les deux jeunes femmes. je secoue la tête de gauche à droite et malory éclate de rire. en même temps, c'est bien difficile de garder son calme quand on sait qu'olympe n'a absolument aucun filtre dans ce genre de situation. malory nous raconte ce qui s'est passé. sans courir hein ? j'arque un sourcil. je sais bien que la blonde a du mal à mettre un pieds devant l'autre mais enfin, il y a des limites quand même. j'ai du mal à croire qu'elle n'ait pas couru pour rejoindre manon. je m'interroge mais au final, peut importe comment ça s'est réellement passé, le résultat est le même. elle s'est vautrée en beauté. cela dit, je crois que je ne devrais pas trop la ramener parce que je suis franchement du genre à faire pareil, surtout quand théo est dans les parages. alors, histoire de ne pas trop en faire, je me contente de porter mon attention sur olympe. elle, elle saura quoi dire, quoi faire. elle me sauvera la mise, comme à peu près tout le temps en fait. mouais, c'est pas clair tout ça quand même hein. olympe plisse les yeux et se caresse le menton comme si elle avait une barbe et qu'elle chercher à percer le mystère. ouais, c'est pas gagné. et puis, finalement, olympe lui crache à la figure qu'elle est amoureuse. aïe. malaise international. je grimace et malory s'offusque, ce que je peux totalement comprendre. j'ai eu le droit au même discours quelques semaines plus tôt. le truc, c'est qu'avec moi, olympe n'a pas lâché le morceau et je sais qu'elle agira différemment avec malory. non pas que ça me fasse chier mais un peu quand même. ouais ben j'suis pas convaincue de c'que tu m'dis. olympe plisse à nouveau les yeux. aurais-je eu tord concernant ses intentions ? elle ouvre la bouche, ayant certainement trouvé une réplique cinglante à lui balancer pour la faire avouer mais je pose une main sur sa cuisse pour la faire taire. si elle te plait, qu'est-ce qui t'empêche de foncer ? je penche la tête sur le côté. je sens bien le moment où je vais me prendre la même question dans la tronche mais peu importe, je tente quand même le diable. t'as rien à perdre malo, tu sais ? t'es magnifique, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur alors ne perds pas de temps. j'affiche un sourire en coin tout en haussant des épaules. olympe me regarde, les yeux écarquillés, interloquée. oui, je viens exactement de ressortir les mots qu'elle m'a balancé à la figure concernant ma situation avec théo. je suis sûre qu'à cet instant, olympe me déteste et malory ne comprend rien à cet échange de regard sans queue ni tête. tant pis.
lean on me. #malolieMalory soulève un sourcil interrogateur. Olivia ne la croit pas quand elle dit qu’elle n’a pas couru pour rejoindre la belle brune. Pourtant c’est la vérité. Elle a juste glissé sur le carrelage avec ses chaussettes. C’est pas de sa faute si elle s’est pris les pieds dans un obstacle invisible et qu’elle s’est étalée par terre. En même temps, elle aurait dû s’y attendre. Ce genre de chose lui arrive souvent. Elle est tellement maladroite que ce n’est pas rare de la retrouver au sol. Malo n’a pas le temps de s’attarder plus sur ça, que Olympe a déjà enchaîné sur des choses perverses. La blonde se retient de rire quand la jeune femme ne semble pas convaincu par ses paroles. Entre Manon et elle, il ne s’est rien passé et pourtant, elle aurait pu l’embrassé un nombre incalculable de fois. Mais à quoi bon le faire si c’était pour la faire fuir ? Il était hors de question que Manon la fuit parce qu’elle n’avait pas su gérer ses pulsions. « Si si, c’est très clair Olympe. On est pas toutes des perverses comme toi à avoir l’esprit mal placé. Je me suis blessée, Manon m’a aidé et ça s’arrête là. » Si seulement ça pouvait s’arrêter là. Non, il a fallut qu’elle fasse une gaffe et qu’elle parle du fait qu’elle appréciait peut sûrement plus la brune que ce qu’elle voulait bien l’admettre. Bien sûr les deux Olies en avaient profité pour sauter sur l’occasion de lui tirer les vers du nez, et c’est ainsi que Malo s’était retrouvé à nier le fait qu’elle soit amoureuse de la jeune femme. Certes, Manon lui plaisait énormément, elle se voyait même avoir des relations sexuelles avec elle. Mais de là à dire qu’elle était amoureuse il y avait un grand pas. L’amour, ça l’effrayait. C’était trop puissant, trop dévastateur. Elle ne s’en remettrait probablement pas si elle venait à admettre que c’est ce qu’elle ressent pour la fille Lesca et que celle-ci la rejette. Ce serait une descente au enfer programmé pour Malory. Elle ne survivrait pas au fait d’être jetée ou même qu’elle la regarde dégoûtée parce qu’elle est attirée par une fille. Encore une fois, Olympe ne semble pas convaincu par les paroles de son amie et cette dernière ne peut pas s’empêcher de soupirer découragée. C’est vrai que c’est compliqué de lui faire comprendre les choses, mais elle pourrait faire un effort là. Malo n’est pas amoureuse de Manon c’est une certitude. Elle lance alors un regard du côté de Olivia pour avoir son soutien. Seulement, cette fois-ci, encore une fois d’ailleurs, les deux Olies font un duo impeccable et la suisse se retrouve enfermée dans cette combinaison. Ses questions sont pertinentes en plus et ça fait frissonner la jeune femme. Comment peut-elle être aussi juste dans ce qu’elle dit. Malory soupire avant de prendre la parole. Elle a décidé de dire la vérité à ses meilleures amies. « C’est la peur qui m’empêche d’agir… » dit-elle en marquant un temps d’arrêt. Elle baisse la tête honteuse comme un enfant qui aurait été pris en faute par ses parents. « J’ai peur de la faire fuir parce qu’elle n’est pas attirée par les filles… ou même pire de la dégoutée. J’ai pas besoin qu’elle me rejette pour me sentir mal à nouveau. » La jeune femme ramène sous son menton ses jambes et son regard se perd derrière la tête des filles. « L’amour c’est effrayant. C’est trop bruyant, trop puissant, trop détruisant… C’est trop tout. J’ai pas envie de souffrir. » En parlant comme ça, elle a l’impression d’être une petite vieille divorcée quatre fois et blasée par l’amour. C’est peut-être le cas ? Elle n’a pas connu tant que ça d’histoires d’amours. Alors c’est sûrement ce qui lui fait le plus peur, souffrir et être ramassée à la petite cuillère. Elle se connait assez pour dire que quand elle aime, elle ne fait pas les choses à moitié. Manon pourrait prendre peur en voyant à quel point elle est possessive ou même jalouse. « Mais dis-moi, Olie, pourquoi tu n’appliques pas ces mêmes conseils à toi par rapport à Théo ? » Malo change de sujet de manière subtile ou non, elle s’en moque. Elle ne veut juste plus parler de ça parce qu’elle est trop vulnérable.
lean on me. #maloliemalory est accroc à la belle brune de ses réunions, ça ne fait aucun doute. olympe persiste à croire que malory a des envie perverses. cela dit, il n'y a vraiment qu'elle pour penser une telle chose. l'esprit tordu de l'équipe, c'est bien le sien. d'ailleurs, malo ne se gêne absolument pas pour le lui rappeler, ce qui me fait immédiatement sourire. oh ça va hein. j'y peux rien ça sort tout seul. olympe hausse les épaules. là-dessus, il n'y a pas à dire, c'est bien la vérité. aucun filtre ne l'empêche de sortir les pires conneries du monde. incapacité totale de contrôler ses paroles, ça lui a valut pas mal de problèmes d'ailleurs mais elle prend les choses tellement à la légère. c'est comme si jamais rien ne pouvait l'atteindre et c'est ça que j'admire le plus chez elle je crois bien. revenons-en à nos moutons pour le moment. olympe, toujours dans sa lancée, accuse malory d'être amoureuse et là, c'est le drame. bien que j'aime taquiner notre amie avec cette éventualité, je n'avais encore jamais mis de mot à proprement parlé sur la situation. je me sens mal à l'aise pour elle, comme j'avais pu l'être quelques jours plus tôt quand olympe, de sa délicatesse habituelle, avait posé le même mot sur ma relation avec théo. ça craint sérieusement et, le pire dans tout ça, c'est que je n'arrive pas à trouver le moyen de sortir malory de ce pétrin. bien que je ne cherche pas à l'enfoncer, j'en profite pour ressortir, au mot près, le discours que m'avait craché olympe à la figure. ma délicatesse pourrait peut-être bien sauver l'instant présent, quoi que, je n'en sois pas si certaine. je sens que j'ai poussé malory dans ses retranchements et ce n'est pas vraiment ce que je cherchais à faire. ou si, peut-être de façon inconsciente. elle frissonne, j'ai peur de l'avoir blessée plus qu'autre chose. c'est la peur qui m'empêche d'agir ... je sens toute la gêne qu'elle garde en elle et je me revois, devant olympe, peu fière de ce que j'éprouve. c'est dingue comme la peur peu paralyser et empêcher de vivre. je sens olympe se retenir de rire pendant que ma main vient chercher celle de malory pour la presser doucement, histoire de lui montrer que je suis là. je ne peux pas le nier, je comprends ce qu'elle ressent, je suis en plein dedans et je me dois de la soutenir. elle nous confie son angoisse de se faire rejeter, la peur de perdre ce qu'elle a avec manon, ce qu'elle commence à construire. et oui, nos situations sont presque similaires à bien y réfléchir. je récupère ma main quand elle se replie sur elle-même. et ses paroles me touchent au plus profond de moi parce que c'est ce que je ressens. elle n'a pas envie de souffrir et je jure de devenir totalement incontrôlable si jamais quelqu'un osait la mettre dans un état pareil. et, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, elle me jette à la figure la question qui tue, celle qui fait du mal et là, c'est trop pour olympe qui éclate d'un rire franc et le plus naturel que je lui connaisse. malo, je t'aime, si tu savais à quel point ! olympe reprend son souffle.elle est bien mignonne la p'tite olie mais en attendant, le blabla qu'elle te sort, elle a oublié de te dire que ce sont exactement les mêmes paroles, mots pour mots, que j'lui ai sorti pour théo. elle agrémente sa réplique par une petite tape sur mon épaule. je suis sur le cul, bouche grande ouverte. traitresse. elle va me le payer la garce, j'en fais le serment. olympe, je t'emmerde. que je lâche, prenant la mouche. oui, je suis vexée. et il est temps que je prenne sur moi maintenant parce que malory, elle a assez subit comme ça. j'suis une trouillarde, c'est tout. je soupire, parce que je me sens vulnérable quand on me parle de théo et que ça m'exaspère d'être comme ça. je me suis déjà sentie aussi à découvert par le passé et le résultat a fait mal, à plusieurs reprises. je ne veux pas que cela se reproduise encore. la malédiction d'olivia thavaud. l'histoire s'est déjà beaucoup trop répété. j'ai peur que théo n'échappe pas à la règle. à mon tour de baisser la tête, comme une enfant qui a besoin de se justifier. je me sens à nouveau mal à l'aise et je n'aime pas ça. j'attrape mon verre et le boit d'une traite, juste histoire de m'occuper. et s'il était celui qui pourrait conjurer le sort ? olympe et ses questions à la con. je la fusille du regard. elle est censée être de mon côté, toujours. elle penche la tête sur le côté et hausse les épaules. j'ai compris, je suis seule au monde cette fois-ci. traitresse. les contes de fées n'existent pas olympe. tranchante, je préfère éluder la question et pourquoi pas même le sujet. tout ça pour dire que je suis probablement la même idiote que toi malo ... je hausse les épaules. après tout, c'est ce que l'on semble être vu de l'extérieur.
lean on me. #malolieC’est vrai que Olympe ne peut pas s’empêcher de sortir tout ce qui lui passe par la tête et surtout quand il s’agit de truc de cul. C’est elle qui a l’esprit le plus mal placé mais c’est aussi pour ça que Olivia et Malory l’aime de tout leur cœur. Elle est comme ça Olie et ça fait du bien. D’ailleurs, un petit sourire s’affiche sur les lèvres de Malo. Même si elle ne voulait pas voir ses meilleures amies, maintenant qu’elles étaient là, près d’elle, elle savait qu’elle aurait dû les appeler dès le matin pour qu’elles viennent lui tenir compagnie ou alors la force à sortir dehors. Bien que Malory déteste être dépendante de quelqu’un il faut bien avouer que sans Charles et les filles, elle aurait depuis bien longtemps fait une troisième tentative de suicide et l’aurait cette fois-ci réussi. Ils sont tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle aime (bon, faut rajouter Manon dedans aussi), et sans eux, elle le sait, elle ne pourrait pas survivre dans ce monde cruel. Pourtant de temps en temps, comme aujourd’hui, elle les repoussait, ne leur permettant pas d’être avec elle. Seulement, s’il y a bien plus têtue qu’elle, c’est bien les Olie. A elles deux, quand elles s’y mettent, elles peuvent déplacer des montagnes. Pour cela qu’elles sont sur le canapé de Malo en train de parler de Manon et du probable amour que la blonde ressent pour cette magnifique brune. Probable parce que Malory ne veut pas l’avouer. Oui, elle est amoureuse de Manon, mais elle a trop peur de souffrir. Son cœur fragile ne le supporterait pas du tout si la footballeuse la rejetait. Alors, pour une fois, la suisse déballe ce qu’elle a sur le cœur et donne à ses amies les raisons qui font qu’elle ne se lance pas avec la jeune femme. Même si on ne le voit pas vraiment, Malo est une grande trouillarde. Elle est tellement fragile qu’un rien peu la briser. Et c’est hors de question que ça arrive. Elle a promis à Charles qu’elle ne ferait plus rien d’insensé. Elle lui a promis de ne plus jamais intenter à sa vie. La bipolaire connait ses faiblesses et quand on en vient à parler de son cœur et ses sentiments, c’est le plus haut niveau. Alors, elle déballe tout à Olivia et Olympe avant de totalement changer de sujet parce que ça l’embarrasse qu’elle soit la seule qui passe au grill de cette façon. Du coup, la blonde regarde Olivia et lui balance qu’elle pourrait utiliser ce qu’elle vient de lui dire pour Théo. C’est avec un grand éclat de rire que Olympe commence sa tirade. Malory ne peut pas s’empêcher de sourire face à ses paroles. Alors comme ça, Olie n’applique pas ce qu’elle vient de lui dire sur elle, mais en plus elle puise son inspiration chez leur amie. Non mais celle-là, on la refera pas. Malory écoute l’échange entre les deux jeunes femmes, un sourire toujours plaqué sur les lèvres. On dirait un vieux couple qui se dispute. En même temps, elles se connaissent depuis des années. Malo, elle, elle n’est que la pièce rapportée à cette amitié, et même si elles ne lui font pas ressentir parce qu’elles l’ont totalement adopté, dans ce genre de moment, comme maintenant, elle se rend compte qu’elle a encore du chemin avant d’arriver à ce genre de choses avec elles. Elles les laissent finir avant de prendre la parole. « Vous avez déjà pensé à vous mettre ensemble ? Non parce qu’on dirait un vieux couple. Vous ressemblez à Huguette et Raymond de Scènes de Ménage. Je vous laisse choisir qui est Raymond. » Malory part dans un éclat de rire sans se soucier de savoir si les filles la suit ou pas. Elle a un humour particulier et sait que de temps en temps, ses blagues tombent à l’eau. Si c’est le cas aujourd’hui, ce ne sera pas grave. Elle a l’habitude. « Bref, tout ça pour dire, que quand il s’agit d’amour on est tous froussards. C’est une réaction normale… Heureusement qu’on fonce pas la tête baissée dans le tas… » reprend la blonde avant de se lever et de se diriger vers son portable. Elle regarde l’heure et voit qu’il est bientôt l’heure de manger. « Vous restez ici ce soir ou vous avez quelque chose de prévu ? Si c’est pas le cas, on peut commander à manger et faire les grosses devant une série ou un film ? » Par rapport à toute la journée qui s’est passé, Malo a clairement retrouvé le sourire et est de bien meilleure humeur. Merci à Olivia et Olympe qui sont venues la réconforter. Bon, parler de Manon l’a un peu refroidie, mais elle savait que le sujet serait inévitable. Après tout, elle parle d’elle presque à chaque fin de groupe.
lean on me. #malolieje ne peux pas le nier, parler de théo m'a mise complètement mal à l'aise. je me sens patraque, j'aurais presque envie de vomir tellement j'ai peur d'imaginer la suite des évènements. olympe n'a de cesse de me dire qu'il est dingue de moi et que je ferais mieux de foncer pendant qu'il en est encore temps parce qu'elle ignore pendant encore combien de temps il va attendre que je me décide. en ce qui me concerne, j'ai un peur bleue de m'engager une fois de plus parce que la malédiction olivia thavaud me pend toujours au nez. oui, je sais, je devrais avancer, arrêter de me prendre la tête et de m'empêcher de vivre. cela dit, elle est bien mignonne olympe mais elle n'est pas à ma place. elle, elle aime bien aller voir à droite et à gauche sans se soucier du reste. elle n'est pas encore dans l'optique de se poser et je la comprends. elle en a vécu des galères, à commencer par l'acceptation de son homosexualité par ses proches. en ce qui me concerne, j'arrive à un stade où je me sens plus encline à trouver une relation stable. et là, avec théo, je ne veux pas tout faire foirer, je ne veux pas me précipiter au risque de perdre ce que je pense être en train de construire. la réflexion de malory a le don de détendre l'atmosphère. raymond, c'est elle, sans conteste ! que je balance en pointant olympe du doigt. la plus rageuse de nous deux, la plus grincheuse aussi et celle qui fait les coups les plus tordus, c'est bien la blonde. j'ai déjà dit à olie que l'on ferait un sacré beau couple mais j'pourrais pas coucher avec elle, t'imagines l'angoisse ?! ma meilleure amie prend un air à la fois dégoûté et affligé avant d'éclater de rire. en soirée, il est vrai qu'olympe me sort souvent de la galère -et inversement, on ne va pas se mentir- en prétextant être ma copine et en me roulant un pelle monumentale. oui, ça me surprend toujours autant mais jamais elle n'a ressenti autre chose que de l'amitié pure et dure à mon égard. je la connais, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à m'en parler dans le cas contraire, parce qu'elle est comme ça. c'est donc avec entrain que nous rions toutes les trois, amusée par la situation et surtout par l'intervention de malory. il n'y a pas à dire, elle a beau être la pièce rapportée de notre trio, elle s'est fait une place bien plus vite que prévu. elle fait partie de nous maintenant et, malgré ses références étranges par moment, je crois bien qu'il n'y a que nous qui puissions comprendre ses allusions. cela dit, j'vois pas l'mal qu'il y a à prendre un peu d'bon temps sans réfléchir pendant des plombes sur le pourquoi du comment hein. oui, parce qu'oly, elle est comme ça, elle. c'est la plus délurée de nous trois et celle qui se prend le moins au sérieux alors forcément, elle n'agit pas de la même façon que nous. il n'y a rien de mal à ça, c'est juste que pour les petits coeurs fondants comme nous, c'est plus compliqué. que j'argumente légèrement à sa suite. elle ne se rend pas bien compte des fois mais olympe n'est pas aussi fragile que nous, elle a parfois tendance à l'oublier alors une petite piqûre de rappel de temps à autre ne peut pas lui faire de mal. malory se lève et attrape son téléphone avant de nous proposer de rester pour la fin de soirée. avec olympe, on échange un regard complice. mission accomplie. malory est de retour. on en profite pour se taper dans la main en guise de victoire et a blonde grimace. aïe. j'dois manger avec mes parents ce soir. c'est obligatoire qu'elle a dit alors je vais devoir vous laisser les poulettes. elle se lève et récupère son sac à main. perso', j'suis toute à ta disposition si une de seule de nous deux te suffit. sourire jusqu'aux oreilles. je ne suis pas censée voir théo ce soir et je vis chez mes parents alors très franchement, je préfère cent fois rester avec la blondinette plutôt que de rentrer à la maison. enfin, ça, c'est toujours pareille, il faut qu'elle soit d'accord parce que je déteste m'incruster. je sais bien qu'olympe est de bien meilleure compagnie mais elle, elle est venue les mains vides. je regarde en l'air et sifflerai presque histoire de faire rager ma meilleure amie depuis toujours. d'ailleurs, elle s'offusque et me tire la langue. gamine va.
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