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one night | elena

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MessageSujet: one night | elena one night | elena Empty10/5/2016, 21:43

one night.

“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”


Allongée dans mon lit, j’écoute de la musique comme à mon habitude. Enfin écouter est un grand mot, disons qu’avec travers toutes les vibrations, je pouvais la ressentir. Mon médecin pensait que j’allais mieux, ma psychologue aussi, « en voie de guérison » disait-elle. Fini la dépression ? Peut-être. Grâce à mes amis, ma sœur aussi, même si elle n’en rend pas compte. Et surtout grâce à la photographie. J’avais repris depuis peu et je pouvais percevoir ce que je ressentais avant tout ça. De la magie entre mes mains. Depuis le départ d’elena, j’alternais période de repli sur moi, et sorties d’où je revenais souvent saoule et accompagnée. Je pouvais passer une semaine dans mon lit, en mangeant trois repas en tout, comme je pouvais sortir tous les soirs de la semaine en ne dormant que quelques heures. Ce soir, soirée très enviée des personnes non invitées, on devrait être une centaine et comme cela faisait trois semaines que je n’étais pas sortie, je comptais bien m’amuser. Et ma préparation est primordiale pour trouver des belles filles avec qui coucher. Bon évidement comme à mon habitude, je suis en retard, ce que je déteste d’ailleurs. Je me regardai dans le miroir quelques minutes, comme d’habitude : tête d'enterrement. J'aime mes cheveux quand ils sont mouillés. Ils frisent légèrement et ça me fait de belles boucles et donne un air sauvageonne et sexy. Une fois habillée je descendis les escaliers et me dirigea vers la cuisine, pris une pomme et mes clés. Comme d'habitude je me presse et j'ai presque oublié mes chaussures, mais j'ai finalement trouvé deux chaussures identiques : mes escarpins noirs, ça va avec tout, c'est parfait.
Arrivée à la soirée, je cherchai du coin de l’œil une jolie fille à draguer. Jamais la même, c’est mon crédo, enfin sauf exception. Je me rendis à mon coin fétiche, après la piste de danse, le bar. J’avais vraiment besoin d’oublier un peu ma vie. Je me pris un verre de vodka et partie m’assoir pour continuer mon observation. Mon regard se dirigea vers un coin de la pièce où deux filles s’embrassaient. On dirait qu’elles se cachent, assez étrange, peut être que l’une d’entre elle n’assume pas. Et, là, mon verre tomba par terre et je me mis à trembler. En tout cas, une chose est sure, y’en a une qui assume, et qui ne dois pas être là depuis très longtemps : ELENA.


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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty10/5/2016, 22:40

ONE NIGHT
— with charlie gauthier

Elle sourit aux quelques clients qui restent et qui peuplent le café littéraire qu'elle tient depuis son retour. L'homme accoudé au bar lui commande son énième bière et elle lui sert avant de l'avertir « C'est ta dernière Gaspard, je ne veux pas que tu finisses comme un alcoolique déchu sur le trottoir d'en face ! » Son client grommelle et elle lève les yeux au ciel en riant. Lorsqu'il lui tend un billet, elle le refuse, prétextant qu'elle lui doit bien ça. Elle remercie ensuite la jeune fille qui vient de lui acheter son troisième livre de la journée et elle attend, nettoyant le bar, le percolateur, toutes les choses qu'elle a déjà nettoyé trois fois, attendant que les derniers clients s'en aillent. Ce soir, elle sort. Ca s'est décidé comme ça, elle sort parce qu'elle en assez de faire sa mamie, et de passer toutes ses soirées devant la télé, quand elle n'est pas avec un autre corps. Elle entend Gaspard qui se plaint et elle l'écoute d'une oreille distraite avant de lui demander de partir. Le pauvre, il s'est fait larguer par sa femme. En même temps, il passe le plus clair de son temps ici, la pauvre, elle la comprend. Elle ne veut plus s'attacher mais quand elle l'était, quand elle était avec Charlie, elle n'aurait pas supporté de ne pas la voir tout les jours ou presque. Mais c'est le passé. Lorsqu'elle retourne le petit écriteau pour indiquer que le café est fermé, elle monte quatre à quatre les escaliers, le cœur battant, ce coeur qui n'est plus habitué à temps de sport depuis que sa consommation de cigarettes et d'objets un peu plus délictueux a augmenté. Elle est triste, la jeune blonde, alors elle consume sa tristesse à travers les cigarettes. Elle se demande pourquoi elle est revenue parfois, parce que le manque lui prend la gorge et elle pense à Alois qui n'est plus là. Aux choses qu'elle a perdue et qu'elle ne retrouvera sûrement jamais.

Quand elle finit de se préparer, elle regarde son reflet dans le miroir, reflet fatigué qu'elle masque avec une touche de maquillage. En même temps quand on ne dort que trois heures, voire quatre par nuit, on ne peut pas se plaindre. Néanmoins, elle se trouve jolie dans cette robe qu'elle s'est achetée quelques jours plus tôt. Elle sort alors de son studio, claque la porte de l'appartement qu'elle verrouille et elle descend en souriant avant de se planter devant l'endroit où la soirée se déroule, un peu stressée néanmoins. Cela fait un petit moment qu'elle n'a pas fréquenté autant de personnes en même temps. Elle pousse la porte du bar et se dirige vers le bar, grimpe sur le tabouret et fait la bise à son ami barman qui l'a invité, récupère son verre de cocktail et part s'installer dans un canapé, à côté de cette fille qu'elle a remarqué en entrant « Je te paye un verre si tu me donnes ton numéro. » Toujours avec autant de tact, elle voit que la jeune rousse est réceptive à ses avances quand elle lui attrape le poignet pour écrire son numéro. Passablement éméchée, elle lui demande de lui ramener un mojito. Elle court alors au bar en riant, et récupère le mojito quelques minutes plus tard avant de retourner à côté de sa proie de la soirée. Elle sourit et sirote son cocktail qu'elle dépose sur la table en face d'elle, s'approche de la rouquine et passe une mèche de cheveux derrière son oreille, comme le ferait le gros beauf du quartier, mais avec un peu plus de douceur et de délicatesse. Et quand elle voit le feu vert qu'elle connait par coeur, un sourire et un regard planté dans ses yeux verts, elle pose délicatement ses lèvres sur sa compagnie du soir, donnant un peu plus d'ardeur à ce baiser avant de se reculer et de lui murmurer « On reste un peu et tu m'emmènes chez toi ? Mon studio est trop petit. » Son interlocutrice acquiesce et Elena saisit son paquet de cigarette dans son sac avant de se lever et de se diriger vers la sortie. Quand elle passe à côté de la blondinette, elle ne la reconnaît pas, trop impatiente d'entretenir son cancer du poumon. Mais elle s'arrête, elle se stoppe d'un coup avant de se retourner et de déposer une main sur le bras de son ex « Charlie ? C'est toi ? » Bien sûr que c'est elle, abrutie Son corps a envie de partir, sa conscience lui hurle de fuir mais son cœur lui, n'écoute rien. Elle reste plantée là, sans un mot, sa cigarette éteinte entre les lèvres.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty11/5/2016, 10:36

one night.

“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”

Mon regard resta fixé sur elle pourtant je ne voulais pas qu’elle me voit, je ne voulais pas la regarder. J’ai cru avoir une hallucination et puis non, c’était bien elle. Elena, embrassant une autre fille. Bah oui forcément. J’m’en suis tapée des milliers et je n’ai même pas eu l’idée qu’elle puisse faire la même chose de son côté ! Pourquoi elle était revenue ? J’avais pleins de questions en tête et aucunes réponses. J’avais envie de disparaitre, de prendre un trait de coke et de partir loin. Elle a peut-être entendu mon verre se briser, mais en tout cas elle regarde dans ma direction, je croise alors son regard et là, je sens mes jambes fléchir et ma tête tourner, je m’assoie sur le canapé sans baisser le regard, je voudrais mais je ne peux pas, ses yeux sont comme un aimant, je suis attirée par son regard. Elle partait, elle ne m’avait pas vu alors ? Ou elle ne voulait pas me voir. En me forçant un peu je réussi à fermer les yeux et repensa à tous ces bon moments avec elle. L’arbre Paul et ces balades en amoureuse, le temps où elle m’appelait « ma libellule » et où je pouvais tout oublier. Alors que j’étais plongée dans mes pensées, je sentis une présence près, très, trop près, et je savais que c’était elle. Je sentis une main délicate sur mon épaule, une sensation que j’aurais reconnue entre milles. Surprise, je sursautai et ouvris les yeux. Elena était en face de moi. Bien sûr je me doutais qu’on allait finir par se revoir, se reparler, elle venait d'ici, il y avait pas mal de chances pour que je la recroise. Et j’avais belle et bien peur. « Charlie ? C'est toi ? » me dit –elle. Je pris une profonde inspiration et lui répondit, sur un ton ironique : « Salut ! Alors comme ça tu ne me reconnais plus ? » Je finis par sourire, pourtant je ne voulais pas que ce soit si facile. L’air sur de moi et un peu hautaine même je lui demandai : « Je suis surprise de te voir là ? Tu vas bien ? » Et voilà, encore une fois, comme une conne je n’ai pas su dire ce que je voulais vraiment. J’ai mentis et je sais bien qu’elle l’a remarqué et quelle voit que je ne suis pas comme d’habitude mais tant pis. Je ne peux pas lui dire que je lui en veux que je veux qu’elle revienne. Je vais faire comme si de rien n’était, comme si elle ne me manquait pas. Je me calai dans le canapé et avec un grand sourire, lui fit signe de s’assoir.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty11/5/2016, 17:33

ONE NIGHT
— with charlie gauthier

Les souvenirs qui lui reviennent en mémoire sont comme les cicatrices qu'elle a gardé sur sa peau. La cicatrice du jour où ils se sont ramassés en vélo avec Alois alors qu'ils n'étaient qu'enfants. Elle entend encore sa mère qui lui disait qu'elle aurait pu se tuer. Puis la cicatrice qu'elle a sur son coeur, quand elle l'a senti se déchiré en deux lorsque le médecin l'a appelé pour lui dire que son meilleur ami ne serait plus là. Déchirure mortelle qui s'est un peu plus écartée quand elle a quitté la France pour l'Irlande, laissant l'amour de sa vie sans aucunes nouvelles. Elle a voulu le faire, un bon nombre de fois, trouvant une vieille cabine téléphonique, elle composait le numéro de téléphone, les dix chiffres qu'elle connaissait et qu'elle connait toujours par coeur avant de raccrocher subitement, une fois la première sonnerie entendue. Elle ne veut pas voir dans les yeux de son ex petite-amie, la douleur qu'elle a pu éprouvé quand elle a su qu'elle ne reviendra pas. Quel monstre était-elle d'avoir fui cette ville, la ville de l'amour, alors que son meilleur ami venait de se tuer. Elle ne sait même pas où il est enterré, elle ne sait même pas ce que ses parents ont fait de son corps. Peut-être qu'elle devrait y aller, au cimetière pour définitivement tourner la page. Peut-être. Mais là, elle est là, dans ce bar, devant son passé, regardant son passé d'un regard torturé, ses yeux cernés tentant d'assimiler les réactions de la femme qui a partagé sa vie pendant un petit moment avant qu'elle ne décide de mettre fin à leur relation. Elle voudrait la prendre dans ses bras en se confondant en excuses mais rien n'y fait, rien ne vient, elle n'arrive pas à faire un seul geste. La seule chose qu'elle arrive à faire, c'est poser une question débile, inutile. « Salut ! Alors comme ça tu ne me reconnais plus ? » Elle se mord la lèvre, passant une main dans ses cheveux détachés, sentant son coeur qui s'affole comme s'il voulait s'extraire de sa poitrine. « Je voulais être sûre que c'était toi. » Qu'elle lui répond simplement, d'un ton assez neutre, articulant bien pour qu'elle la comprenne. Non, elle n'a pas oublié. C'est des choses qui ne s'oublient pas, qui restent encrées. « Je suis surprise de te voir là ? Tu vas bien ? » Est-ce qu'elle va bien ? Non, elle ne va pas bien. Alois lui manque, son interlocutrice lui manque, les deux personnes les plus importantes pour elle manquent à sa vie. Elle la regarde alors s'installer et lui faire signe de se poser à côté d'elle. Elle déglutit alors, saisit sa cigarette entre ses doigts fins et lui fait signe de la suivre dehors. Si elle veut vraiment une réponse à sa question, elle la suivra. Elle fuit, elle sort dehors, respirant l'air pollué de la capitale française. S'installant contre le mur, elle se laisse aller, croisant ses jambes, attendant patiemment -ou non- de voir si Charlie allait la rejoindre.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty29/5/2016, 17:37

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“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”

Je remarquai de suite que je la connaissais encore par cœur, j’ai vu que mon ton légèrement désinvolte, elle l’avait remarqué, et sans doute pas apprécié. Mais tant pis, je décide de continuer comme ça. Je l’aime, mais bizarrement, j’ai envie qu’elle souffre, comme j’ai souffert. Oui parce que je ne peux pas imaginer qu’elle ait pu souffrir. Elle ne parait cependant pas blessée, peut-être qu’elle s’en fiche, peut être que je me trompe. Inconsciemment je me suis dit qu’elle était revenue pour moi, rien qu’un peu. Mais vu la façon dont elle réagit, je ne la connais peut être plus si bien. Est-elle sincère ? Je savais qu’elle était une femme fière, mais à ce point-là ?
Quand elle a commencé à répondre, elle avait l'air d'une enfant complètement perdue. C'était mignon, et ça m'amusait parce qu’enfin, je la voyais un peu faible, désemparée, ce qui était plus rare. Elle me montra sa cigarette du coin de l’œil puis se dirigea vers l’extérieur en me proposant de la suivre d’un geste de la main. Je la regardais partir, marcher d’un pas que je ne lui connaissais pas, elle semblait différente. Ses cheveux, son dos, ses longues jambes, rien n’avait changé pourtant, je la trouvais toujours aussi belle. Est-ce que je devais la suivre ? Était-ce bien raisonnable ? Noam, lily, beaucoup m’auraient dire de fuir, de prendre mes jambes à mon coup. J’entends encore la voix de mon meilleur ami qui me disait qu’elle m’avait fait du mal et que je ne la méritais pas. Et pourtant, mon corps, ma tête et mon cœur me suppliaient tous de retrouver cette femme que j’avais tant aimée. Pour me donner la force de l’affronter, je trouvais qu’une chose à faire, remplir mon verre. L’alcool pourrait peut-être m’aider à mieux à comprendre, enfin, c’est ce que je me forçais à croire. Je me dirigeai vers le bar et commanda une vodka framboise. C’était elle qui m’avait fait goûter ce délice, peu commun je dois l’avouer. Je crois que c’est la seule chose que je fais et qui me fait consciemment penser à elle. Le reste, ce sont ces petites choses qui arrivent sans faire exprès. Des musiques, des mots, des lieux. Elle allait attendre un peu, et tant pis, ou du moins tant mieux. Un seul instant elle pourrait peut-être rien qu’imaginer la sensation de ne pas savoir si l’autre allait revenir. Je restai un moment sur le pas de la porte, elle ne me voyait pas et je pouvais l’observer autant que je voulais, j’en profite un peu. Elle est tellement belle, mais quelque chose à changer, je ne saurais quoi exactement. Ses traits sur son visage sont plus durs je crois. Mais j’essaye de ne pas y penser, ça va me faire faiblir et je ne veux pas pardonner si facilement. Même si je pourrais, parce qu’en réalité je n’ai envie que de ça, lui pardonner et faire comme si de rien n’était. Mais non, c’est trop facile sinon, et injuste. Je m’approcha et déposa doucement ma main sur son épaule. J’aurais aimé qu’elle ne se retourne jamais, ce moment tendre allait peut-être être le dernier. Elle finit par se tourner, laissant ses doux cheveux frôler mes doigts.
Je la fixai alors avec ce regard insistant que je ne saurais décrire et attendai assez impatiemment sa réponse. "Au fait, ça ne te dérange pas que je signe en même temps ? Tu as gardé les bases ? Tu as rencontré une nouvelle petite amie sourde peut-être ? » je lui signa cette dernière phrase en rigolant. Décidément, je ne pouvais pas m’empêcher de lui parler. J'avais envie de tout savoir sur elle, sur sa nouvelle vie, sur ce qu'elle avait fait sans moi. Mais cette petite pique voulait lui rappeler que ce ne sera pas aussi facile que ça. On verra bien comment cela va se passer, mais je me jure de ne pas me faire de nouveau avoir. Si je fini par lui pardonner, même après un certain temps, il faut que je sois sure cette fois, qu’elle reste.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty30/5/2016, 17:27

ONE NIGHT
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Elle pourrait tuer pour retrouver la sensation des lèvres de la jeune brune sur les siennes, elle pourrait vendre tout ce qui lui était en son pouvoir pour pouvoir retrouver ne serait-ce que le temps d'une nuit dans ses bras, dans le creux de ses reins. Le fait de la revoir avait réveillé dans le corps, dans le coeur de la jeune fille des sensations qu'elle avait éteint en montant dans cet avion. Même durant ces dernières années, elle avait tout fait, tout ce qui était en son pouvoir pour pouvoir éteindre les sentiments qui l'animaient quand elle pensait à elle. Elle pense tout le temps à elle. Tout le temps, en pleine nuit, en plein jour. Quand elle voit un couple, deux personnes qui s'embrassent, qui se tiennent la main, elle aimerait que ce soit elles deux. Mais plus rien n'est comme avant, désormais, son cœur n'est que pierre, son cœur éteint ne demande qu'à être ranimé par la personne qui lui fait vibrer le palpitant rien qu'avec un regard. Elle peut faire semblant, elle peut mentir, lui dire qu'elle a oublié mais non. Tout est resté encré dans un coin de sa tête. Le fait qu'elle soit malentendante, ses habitudes le matin, le nombre de sucre qu'elle prend dans son café, ou même ce qu'elle prend sur ses tartines le matin. Elle n'a rien oublié et elle n'oubliera jamais. Elle n'oubliera pas ce jour où elle a appris qu'Alois est mort. Mort, qu'il ne reviendra pas. Elle n'oublie pas, elle se contente juste de panser son cœur déchiré, son cœur meurtri. Lorsqu'elle l'a  accosté, elle a pu voir le regard de son barman d'ami et elle avait juste envie de lui dire que c'était elle. Elle, celle dont elle lui parle tout le temps. Dès qu'elle le peut. Quand elle arrive dehors, elle reste debout, elle n'a pas envie de s'asseoir par terre comme une sans domicile fixe, comme une gitane. Elle allume sa cigarette, qu'elle regarde se consumer, elle tire dessus comme une droguée en manque, elle tire dessus inlassablement avec cette terrible envie de s'enfoncer six pieds sous terre, de s'échapper loin de cette ville. Mais elle ne peut plus fuir, elle n'a pas le droit de lui faire faux bond une nouvelle fois, mais elle a l'impression que les secondes s'étirent inlassablement lorsqu'elle est loin d'elle. Perdue dans ses pensées, elle sursaute un peu avant de se retourner et elle lui sourit. Elle lui sourit mais elle garde ses bras le long de son corps pour ne pas tenter un geste malheureux, un geste qui pourrait la trahir. "Au fait, ça ne te dérange pas que je signe en même temps ? Tu as gardé les bases ? Tu as rencontré une nouvelle petite amie sourde peut-être ? » Le fait de s'imaginer avec une autre fille qu'elle, une autre fille qui partagerait autant son lit que sa vie ne lui fait pas du bien. Elle baisse un peu la tête et elle sourit en coin avant de relever les yeux pour les planter dans celle de son ex petite amie. « Non, ne t'inquiète pas. Oui j'ai gardé les bases, je ne les ai pas oublié. » Elle signe en même temps avant d'agrandir son sourire « Et non, je n'ai rencontré personne et je ne pense pas que la fille que j'ai accosté ce soir le soi. » Elle finit de signer en passant une main dans ses cheveux et elle rajoute d'une petite voix mais en signant pour qu'elle la comprenne « Je ne m'attendais pas à te revoir... » Il fallait qu'elle le lui dise, il fallait qu'elle lui avoue. Après tout c'est à cause de paroles inavouées qu'elles se sont perdues. Tristement perdue.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty31/7/2016, 15:57

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“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”


Elena c’était l’amour de ma vie, enfin c'est. Certains peuvent trouver ça complètement ridicule mais c’était vrai. Je pensais qu’elle le savait, il faut croire que non vu qu’elle est partie, sans rien dire qui plus est. J’avais, depuis tout ce temps l’envie de la voir, mais là, devant moi, je voulais juste partir en courant. Je pris une profonde inspiration, je me devais d’être forte. Après tout, c’est à cause d’elle que mes quatre dernières années ont été un enfer. Enfin, peut être aussi un peu à cause de moi je l’avoue. Mais elle avait été le déclencheur de tout ça. Et je ressentais à ce moment-là un mélange de sentiments étranges. Une envie folle de l’embrasser, de passer ma main dans ses cheveux, de respirer l’odeur de son cou, mais aussi une envie folle de la frapper. Voilà comment l’amour et la colère peuvent coopérer ensemble. Et je dois vous avouer, c’est une sensation détestable.
Je regarde avec envie sa cigarette. J’essaye régulièrement d’arrêter de fumer, principalement pour lily, pour qu’enfin elle cesse ses reproches et ses allusions au cancer, à la mort et à mes poumons supposément noirs comme du charbon. Cela faisait seulement trois jours que je n’avais pas inhalé cette fumée qui est la seule à pouvoir enfin me détendre, et pourtant à ce moment précis, j’en crevais d’envie. Cela devait se voir d’ailleurs, mes yeux étaient fixés sur sa cigarette accrochée nonchalamment à ses lèvres. C’est peut-être bien ses lèvres d’ailleurs que j’ai envie de regarder. J’inspire profondément puis lui demande en pointant mon doigt sur sa clope : « je peux ? ». J’avais envie d’une cigarette entière, mais plus envie encore qu’elle me tende le reste de la sienne. Avoir la sensation de ses lèvres sur les miennes indirectement.
Je détournai le regard pour éviter de la fixer comme une psychopathe. J’essaye de me concentrer sur les feuilles tremblantes accrochées à l’arbre en face de moi. Ce léger vent frais était agréable et avait l’avantage de faire flotter délicatement les cheveux d’Elena sur ses épaules. Lorsqu’une mèche se déposa sur sa joue, je ne pus m’empêcher de la mettre derrière son oreille avec mon index, geste tendre que j’adorais faire, avant.
Elle souriait. Ce sourire, je crois que c’est la chose dont je suis tombée amoureuse en premier, avant ses yeux, sa bouche et chaque parcelle de son corps. Elle était si belle. Cela me faisait presque mal. Comment pouvais-je encore aimer aussi fort une femme qui m’avait fait tant souffrir ? Je crois aux deuxièmes chances, mais si elle recommençait, je crois réellement que je ne survivrais pas. Je me sentais écartelée entre le cœur et la raison. Il ne fallait pas que je prenne de décision hâtive, j’avais trop peur de la perdre encore une fois.
Elena passa la main dans ses cheveux, exactement le même geste qu’elle a toujours fait lorsqu’elle était nerveuse. Je sentais bien que cette phrase, elle avait eu du mal à la dire, je sentais bien qu’elle était désolée. Mais était-ce suffisant ? Je ne pouvais pas, malgré toute l’envie que j’en ressentais, lui pardonner si vite. Gardant mes mains contre mon corps, pour la même raison qu’elle sans doute, je lui répondis, sans signer cette fois ci : « Moi non plus, mais moi je suis toujours restée là pourtant ». J’espère qu’elle n’a pas trop été vexée de ma façon de dire les choses, mais il est indispensable qu’on soit l’une et l’autre totalement sincères cette fois-ci. En remarquant les gens qui nous épiaient, je lui signa sans un mot : " On va ailleurs ? "

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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty13/8/2016, 12:43

ONE NIGHT
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Quiconque la voit peut croire qu'elle est heureuse, son sourire commercial sur les lèvres, ce sourire qu'elle arrive à faire communiquer avec ses yeux pour noyer le poisson. Mais son cœur est morcelé, brisé. Quand elle rentre chez elle, elle rend les armes et elle arrête de sourire. Après tout, l'amour de sa vie n'est plus. Comment fait-elle pour vivre ? Elle n'en sait rien, elle ne vit pas, elle survit simplement. Même quand elle la revoit ça fait mal,a lui fait mal là, à l'intérieur mais elle fait comme si de rien n'était. Et elle sent son cœur qui se remet à battre dans sa poitrine à un rythme irrégulier. Quand elle nourrit son cancer du poumon, quand elle noircit un peu plus ses poumons, elle l'entend, comme un murmure lui demander si elle est autorisée à prendre sa cigarette. Alors elle ferme les yeux pour tirer une dernière fois sur la cancéreuse qu'elle lui tend par la suite, le cœur au bord des lèvres. Le vent qui caresse sa peau lui fait réajuster sa veste et quand elle sent la main de son ancienne petite amie près de son visage, elle ferme instinctivement les yeux. Elle avorte le mouvement de recul qui était à deux doigts de la prendre et elle reste en face d'elle, sans un bruit, sans un geste, comme électrisée. Mais son sourire apparaît, et ce n'est pas le genre de sourire qu'elle offre à ses clients, c'est le sourire qu'elle garde spécialement pour elle. Ce genre de sourire qui était enfermé à double tour au tréfonds de son cœur. Les conversations banales qui animaient les lèvres des jeunes filles lui faisait mal au cœur. Pourquoi est-ce qu'elles agissaient comme des étrangères alors qu'elles avaient passé de si beaux, de si magnifiques moments ensemble ? En même temps, c'était normal ça lui faisait mal, mais elle passait outre. je suis toujours restée la pourtant, et elle, elle avait fuit. Mais elle avait ses raisons, un jour elle les comprendrait. Quand ça lui ferait moins mal de se dire qu'elle ne reverrait plus jamais son meilleur ami, elle lui dira tout. « Je sais, je suis partie, et je m'en excuse. » Proférer des excuses était peut-être la plus mauvaise des choses à faire, mais elle le faisait quand même. Lorsqu'elle signait, Elena lui faisait signe d'attendre deux secondes. Elle rentrait dans le bar sous l'oeil médusé de sa conquête du soir, et elle saluait son ami barman en lui promettant de repasser un autre jour avant de retourner auprès de celle qui lui faisait battre le cœur. « On y va » qu'elle signait sans un mot et elle attrapait sa main pour l'emmener dans son café, là où elle serait tranquille, là ou personne ne pourrait les voir. Lorsqu'elles avançaient jusqu'au café, elle ne prononçait pas un mot, même quand elle entrait dans le café après avoir déverrouillé la porte et l'avoir refermé « C'est chez moi ici, mon café. » Elle allumait les lumières et elle se retournait pour lui faire face « mon café où j'espérais que tu passes la porte un jour, quoique tu penses, t'es toujours dans ma tête Charlie. Toujours » Elle signait le toujours avant de se mettre derrière le bar pour leur servir deux shots de vodka, comme à l'ancien temps, restant dos à la blonde qui lui faisait tourner la tête pour reprendre ses esprits.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty11/9/2016, 16:26

one night.

“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”


Je m’en souviens comme si c’était hier, de l’instant précis où j’ai compris qu’elle était partie. Pour de vrai, qu’elle ne reviendrait pas. C’était un lundi soir, le 15 avril pour être précise. Elena et moi avions l’habitude de nous envoyer un texto tous les soirs, un petit message de bonne nuit. Je variais assez souvent mes mots doux contrairement à elle qui, à une virgule près, m’écrivais le même message. C’est grâce à lui d’ailleurs, que je savais que je pouvais dormir sereinement, que j’étais heureuse. Et ce lundi soir, je n’ai pas eu de réponse. Ni une demi-heure après, ni trois heures après. Un peu inquiète, j’ai de suite pensé à un accident. Elena répondait toujours au téléphone. Toujours. Mais pas cette fois-ci. Incapable de dormir, j’ai fumé cigarettes sur cigarettes et bu verres sur verres. À 9H le lendemain, aucunes nouvelles. À 10H, j’étais devant sa porte en toquant à la porte comme une folle. Et puis, la voisine est sortie, et elle m’a dit la vérité que je ne voulais entendre. Elena était partie, comme ça, comme si elle n’avait jamais existé, comme par magie, comme si elle n’avait été qu’un mirage. Je devais être vraiment dans mes pensées car je vis à peine qu’elle me signait des excuses. Malgré toute la sincérité que dégageait son regard, c’était la dernière chose que je voulais entendre. Des excuses. On s’excuse quand on renverse un verre, quand on marche sur un pied, mais pas quand on fait autant souffrir. Ça ne sert strictement à rien. Ce genre de réaction m’exaspère et elle le sait. Mais elle a sans doute dit que qu’elle avait sur le cœur, et c’est quand même ce dont j’ai besoin. Je décide de ne pas laisser transparaître mon énervement en inspirant doucement.
En relevant la tête, je croise son regard, je n’ai aucunement envie de le lâcher, ce regard qui me transporte dans un monde. Et pourtant c'est elle qui détourne son visage lorsqu'elle me fait signe d'attendre un instant. Je la regarde, incrédule. Cela doit se voir d'ailleurs. Que peut-elle aller faire alors que nous venons tout juste de nous retrouver ? Lorsqu'elle revient, je ne peux m'empêcher de sourire, encore. Décidément, je n'ai jamais arrêter de l'aimer ce petit bout de femme. Nous marchons dans le fraîcheur et la nuit étoilée d'un samedi d'été, nos mains se frôlent de temps en temps, au rythme des balancement de nos bras. Je pourrais vouloir lui prendre la main, la serrer fort et l'attirer vers moi. Mais étrangement, pour l'instant, ces légers effleurages me suffisent, et à chaque fois, mon cœur bat la chamade. Je veux profiter de cet instant encore et encore. Nous ne parlons pas, du moins pas avec des mots, ni avec des signes, mais il me semble que nous nous comprenons quand même.
Lorsqu'elle s'arrête, je lève la tête pour voir où nous sommes. J'observe la devanture, il s'agit d'un café. Le sien semble-t-il. Lorsque j'entre, mon cœur se serre, les larmes me montent aux yeux et je manque presque de tomber à cause de légers vertiges. Elena ne le remarque pas, mais ce café me fait l'effet d'une bombe. Les odeurs qui s'en dégagent, le mobilier, tout EST elena. Comment j'ai pu ne jamais entrer ici ? « mon café où j'espérais que tu passes la porte un jour, quoique tu penses, t'es toujours dans ma tête Charlie. Toujours » En la regardant signer cette phrase, je le voit, sur le mur, derrière elle, la peinture d'un arbre, la peinture de Paul, notre arbre. Les larmes me montent au yeux et je prie pour qu'elles ne coulent pas. "Effectivement... Je pensais vraiment que tu avais finis par m'oublier." Nos émotions sont décuplées et je suis soulagée qu'elena se retourne, j'essaye alors de me ressaisir. En l'observant s'agitée derrière le bar, je souris, elle avait sortie de la vodka, elle n'avait pas oublier. Je me sentais comme une jeune adolescente à un premier rendez-vous, un peu timide, ne sachant quoi dire. Enfin si, j'avais envie de lui demander pourquoi. Pourquoi elle était partie, pourquoi quand elle est revenue, elle n'a pas chercher à me retrouver. Mais je me devais de lui laisser le temps de me raconter, je ne pouvais pas la brusquer comme ça. "Il te ressemble beaucoup ton café, elena. Alors c'est ça ta vie maintenant ?". Je pris le shooter entre mes doigts, compta jusqu'à trois dans ma tête, et je savais qu'elle le faisait aussi, puis je sentis le liquide froid glisser le long de ma gorge. Jamais un verre de vodka n'avait été aussi bon.

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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty11/9/2016, 17:22

ONE NIGHT
— with charlie gauthier

C'est avec une âme tourmentée qu'elle se lève le matin. Les souvenirs lui reviennent souvent en mémoire. Quand elles étaient toutes les deux, quand elles étaient sur Paul, leur arbre. Quand elles passaient des soirées avec Aloïs. Aloïs. Les raisons de son départ que Charlie ne comprendrait pas. Elle a fuit lâchement et elle paye aujourd'hui le prix de sa lâcheté. Elle le voit dans les yeux de Charlie qu'elle l'a blessée et elle remontrait le temps pour ne plus le faire. Mais ce qui est fait, est fait. On ne peut pas remonter le passé malheureusement. Mais elle lui dira un jour, pourquoi elle est partie, pourquoi elle a fuit. Et si elle ne comprend pas, tant pis. Elle lui aura au moins dit, elle aura brisé la glace et les secrets. Elena, elle vit avec de la rancoeur et de la honte. Mais Charlie ne comprend pas. En même temps, qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? Qu'Elena est lâche ? Oui c'est pas nouveau. Elle avait tant de fois laisser son coeur battre à un rythme irrégulier, elle avait tant de fois voulu que cette sensation disparaisse mais Charlie lui revenait toujours en mémoire. Elle avait mal Elena, mais personne ne la comprenait. Elle était devenue la fille au regard vide, la fille aux larmes qui coulent bien trop souvent. Dans le métro, dans les rues de Paris, parfois elle pleure et personne ne cherche à comprendre le mal-être qui l'habite. C'est difficile à comprendre en même temps quand les mots ne viennent pas, Elena elle ne veut jamais rien dire. Elle préfère tout garder pour elle, persuadée que personne ne peut comprendre sa souffrance. Elle accumule les âneries quand elle sent le regard incrédule de Charlie dans son dos. Mais elle n'y tient guère et elle l'emmène ailleurs. Dans son ailleurs. Au café. Là où elle aimerait la voir lire un livre, boire un café ou un diabolo cerise. Quand elles arrivent au café, Elena elle a le coeur qui bat tellement vite qu'elle a l'impression qu'il va s'extraire de sa poitrine simplement. Alors elle occupe ses mains, elle a l'impression qu'elles sont de trop et c'est extrêmement gênant. « Jamais je ne t'oublierais Charlie. Jamais. Tu me fais encore tourner la tête, ça sera toujours comme ça. » Elle finit alors de préparer les boissons et elle les pose devant celle qu'elle a aimé et qu'elle aimera toujours avant de ranger les bouteilles en soufflant un bon coup pour ne pas dire de bêtises. Et elle se redresse avant d'entendre Charlie qui lui pose une question. Elle se mord la langue pour ne pas dire de bêtises et elle voit Charlie qui vide le shooter, ce qu'elle fait par la même occasion. Ca lui permet de réfléchir suffisamment pour avoir une réponse un tant soi peu crédible et sans une once de cachotteries. « C'est gentil. Oui, c'est ça ma vie désormais. C'était notre rêve avec Aloïs... » La voix teintée de tristesse, elle lève les yeux au ciel en soufflant pour s'éviter de pleurer et elle se mord la lèvre en ressortant la bouteille de vodka et en resservir deux verre. « C'est plus cosy quand il y a du monde, tu es la bienvenue ici. Tu le sais ça ? » Et elle sourit avant de lever son verre et de le vider. Elle voudrait perdre le contrôle d'elle-même et tout oublier.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty9/10/2016, 19:40

one night.

“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”

Je me souvenais d'aloïs, j'aimais bien passé du temps avec lui et elena. Elle était différente quand aloïs pointait le bout de son nez durant nos soirées calmes ou endiablées. Elle semblait... comblée. Comme si je ne lui suffisais pas. Et bizarrement, c'était pas un problème, je ne me sentais pas du tout jalouse. Il apportait quelque chose à notre relation, quelque chose de beau et c'est comme si on formait un trio. Quand elena est partie, j'ai envoyé des tonnes de messages à aloïs, je l'ai appeler maintes et maintes fois, mais comme elle, sans succès. Bizarrement, je ne connaissais presque rien d'aloïs, ni son nom de famille, ni son adresse, c'était une part de mystère qui m'avait toujours plu, jusqu'au jour où elle est partie. J'avais appelé tous les hôpitaux de paris et les commissariats pour retrouver elena, même en citant le le nom d'aloïs, pas de résultats. Alors quand j'entendis son nom sortir de la bouche d'elena, cela me plongea dans un énorme retour en arrière. Mais ce qui me perturba, c'est la conjugaison employée dans sa phrase. "c'était ?" Je ne pouvais rien dire d'autre, j'avais peur de ce que je pouvais entendre, même si je savais que je pouvais la faire souffrir, il fallait que je sache. Je la regardais droit dans les yeux, je voyais ses larmes perler au bord de ses yeux. Elle essayait de les retenir, je le sais, parce que quand elle fait ça, elle retrousse son petit nez et se mord la lèvre inférieure. Elle avait la main posée sur le comptoir, comme si elle voulait que je la prenne, ce qu'évidement, je fis avec tendresse. « C'est plus cosy quand il y a du monde, tu es la bienvenue ici. Tu le sais ça ? » Elle était très maladroite dans ses paroles, ça m'agaçait sur le moment mais je savais que cela prouvait qu'elle était sincèrement désolée. J'avais envie de lui répondre quelque chose comme : oui, bien si tu m'avais dit plus tôt que tu étais là je serais revenue. Mais je m'abstiens et lui murmura "merci, je sais que c'est bizarre mais je me sens comme à la maison ici." Je baissa le regard en finissant ma phrase et sentis mes joues rosir.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty22/10/2016, 19:58

ONE NIGHT
— with charlie gauthier

Alois lui manquait et lui manquera toujours. C'est le manque qui s'immisce dans sa poitrine quand elle se réveille en pleine nuit, en proie d'un cauchemar. Ca la brûle dans sa cage thoracique quand elle revoit le sourire de son meilleur ami. Elle n'a pas oublié et elle n'oubliera jamais. Il est toujours là, près d'elle, leur photo a moitié abîmée dans son porte-feuille de cuir déchiré. Elle n'oubliera jamais la sensation qu'elle a eu quand le médecin l'a appelé, la sensation qui l'a prise quand elle s'est rendue compte qu'elle en le reverrait plus. Il y a dans son regard quelque chose qui s'est éteint quand il est parti et personne ne pourra le rallumer. Pas même toutes les Charlie du monde. Personne. Quand elle entend cette question, elle sent qu'elle ne pourra pas répondre, mais elle tente, en vain de chasser ses démons qui dansent dans sa tête pour prononcer un petit « Il est parti Charlie, c'est terminé. » Elle ne veut pas en dire plus, elle ne peut pas en dire plus. Elle a le cœur qui se serre et les larmes au bord des yeux. Elle boit alors, d'une traite, son shot de vodka avant de s'en resservir un autre. Elle veut que ça lui brûle la trachée, que ça lui brûle tout les sentiments qu'elle a accumulée durant ses dernières années, sentiment de haine, de culpabilité, d'amour esseulé. Quand la main de Charlie s'attarde dans celle de la jeune Dubois, elle la serre machinalement, comme si elle cherchait du réconfort dans les gestes. Plus de mots, que des gestes. tu pourras revenir quand tu voudras, tu auras toujours cette petite table qui t'attendra. qu'elle avoue. Elle a la table de Charlie, celle près du bar, celle où elles pourront s'aimer devant le regard attendri ou médusé des clients. Puis elle la regarde et elle signe je suis toujours amoureuse de toi Charlie. Ça ne passera jamais. avant de se retourner, abandonnant sa main et quand ses doigts s'éloignent de celle qu'elle aime, elle a l'impression d'être incomplète. Mais elle ne peut pas, elle ne peut plus faire semblant.
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MessageSujet: Re: one night | elena one night | elena Empty11/12/2016, 14:46

one night.

“un jour on sera de nouveau ensemble, quelle belle promesse”

« Il est parti Charlie, c'est terminé. » Je la connaissais par coeur. Malgré la seule année passée à ses côtés, je connaissais elena mieux que quiconque. Mieux que moi-même. Alors à ce moment précis, je savais que la conversation sur aloïs était close. C'est son ton qui m'a fait comprendre. La petite note aiguë, inaudible pour les autres, dans le début de sa phrase, et la cassure dans sa voix sur la fin. J'essayais de me convaincre qu'il n'était pas mort, qu'il était juste parti, quand elena serra sa main dans la mienne. J'inspirai profondément, et d'un regard, je lui montrai que j'étais là pour elle. On s'est toujours comprises avec les yeux. Je parlais peu avec elle. Elle avait appris la langue des signes à une vitesse folle, elle aimait à dire "aussi vite que je suis tombée amoureuse de toi." Et c'était bien, parce que avec tout les autres, hormis mes parents et ma soeur, je devint constamment oraliser. Et c'était un effort pour moi, peu de personnes s'en rendaient compte. Perdre quelqu'un à qui on tient, je sais ce que c'est, mon père est mort il y a quelques années. Même si chaque chagrin, chaque douleur est différente, je sais qu'elena savait que je la comprenais pour ça. Pour la mort, oui, mais toujours pas pour son départ. C'est à ce moment que son téléphone, posé sur le comptoir vibra, un appel manqué, et le fond d'écran qui s'allume. C'est elle. je verrouille aussi vite que je peux mon portable en espérant qu'elle n'ait rien vu. Quand elle signa, les yeux dans les miens, cette phrase, il y a eu des palpitations, des papillons comme on dit. à peine le dernier mot signé qu'elle se retourne. Elle n'ose pas. Elle a peur de ma réponse je le sais. "Moi aussi, mais l'amour ne suffit pas toujours elena, tu le sais." lui répondis-je de vive voix. Je nous servis deux verres de vodka puis les trinqua entre eux, le tintement du verre fit sursauter elena. "A aloïs." C'était tout.
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