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| probably a very bad idea (ulrouise) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sujet: probably a very bad idea (ulrouise) 15/2/2016, 17:15 | |
| Louise fulminait. C’était déjà la troisième fois cette semaine qu’il annulait leurs plans au dernier moment, à cause de sa thèse. Soit disant. Louise avait surtout l’impression qu’il l’esquivait et qu’il n’assumait pas. Et ça avait le don de la mettre hors d’elle. Le truc, c’est que Louise pouvait parfois se montrer un peu trop parano. Elle s’imaginait mille et une chose, toutes plus affreuses les unes que les autres. Elle s’imaginait qu’il ne l’aimait plus, ou bien qu’il l’a trompait, ou que finalement il s’était rendu compte qu’il était gay mais qu’il n’osait pas lui dire. Bref, un tas de conneries lui traversait la tête et ça la rendait dingue de ruminer comme ça. Et Benoit, lui, ne comprenait pas. Il ne voyait pas le mal et perdait patience face aux doutes de sa copine. Alors après avoir tenté de la rassurer pendant dix minutes, il avait fini par l’envoyer bouler, parce qu’il avait du boulot et pas que ça à faire. Et Louise ne digérait pas de s’être faite jeter comme ça. Même si au fond, elle savait pertinemment que Benoit n’était pas fâché et qu’il l’appellerait dès qu’il aurait cinq minutes. Mais ce n’était pas suffisant pour la jeune fille. Ce comportement quelque peu excessif était probablement dû à de vieilles peurs, de vieux souvenirs qui dataient de plus de 8 ans maintenant. L’infidélité d’Ulrich. Elle avait beau s’être relevée, ça avait laissé des traces. Elle n’avait rien vu venir à l’époque et ça avait abimé sa capacité à faire confiance aux gens aveuglément. Elle avait toujours cette crainte, au fond d’elle, de se faire avoir de nouveau. Et c’était une horrible sensation. Et pour ça, elle détestait Ulrich. Mais cette haine était ces derniers temps mise à rude épreuve et bien souvent oubliée pour l’espace de quelques heures. Téléphone en main, elle s’apprêtait à appeler sa mère pour aller boire un thé avec elle, histoire de se changer les idées. Et, comme s’il avait un sixième sens, comme s’il savait pertinemment quand il fallait la joindre pour l’amadouer, elle recevait un sms d’Ulrich. Un sms tout simple, pour prendre des nouvelles. Et Louise se sentit fondre. Elle oublia sa colère contre Benoit et tout le reste. Un large sourire vint tapisser son visage délicat et elle se laissa choir dans son canapé, telle une adolescente en transe. C’était ridicule de réagir comme ça. Et mal. Très mal. Et au fond, elle en avait honte. Mais seulement au fond. Ça irait mieux si ton frère était moins con ! Lui répondit-elle. C’était clair et concis, du Louise tout craché. Elle n’était pas de ses filles qui gémissent pendant trois heures dans l’espoir qu’on finisse par leur demander ce qu’elles avaient, avant de finalement se fermer et de dire « non rien, j’ai pas envie d’en parler ». Parce que Louise, de toute façon, elle avait toujours envie de parler. A peine deux minutes plus tard, Ulrich lui répondait, lui proposant au passage de se joindre à lui pour participer au vernissage d’une galerie d’art dans le 2ème arrondissement. Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitante. Ce ne serait pas correct d’accepter. Elle laissa quelques minutes s’écouler, luttant dans un grand débat intérieur. Mais, finalement, elle céda à ses envies les plus inavouées. Ok, mais on fait ça discrétos. Sous-entendu : benoit ne doit rien savoir de cette escapade. Sinon, ce serait probablement la troisième guerre mondiale. Il avait déjà du mal à supporter qu’ils s’entendent de nouveau quand ils se croisaient, alors s’il apprenait qu’en plus maintenant ils refaisaient des trucs rien que tous les deux… ça ne passerait pas. Et elle ne pourrait pas lui en vouloir, parce qu’à sa place, ce serait pareil.
Débuta alors un long processus à vous rendre chèvre. Comment devait-elle s’habiller ? Et se coiffer ? Et se maquiller ? Si elle en faisait trop, imaginerait-il des choses sur ses intentions ? Mais si elle y allait trop cool, est-ce qu’il n’allait pas se douter qu’elle l’avait fait exprès aussi ? Bref, c’était un vrai calvaire. Elle attacha et détacha ses cheveux au moins dix fois, testant à chaque fois une nouvelle coiffure : sans succès. Rien ne lui plaisait. Elle se trouvait soudainement très moche dans le miroir et elle avait l’impression que tous ses défauts ressortaient en même temps. Fait chier ! Pesta-elle, contrariée. Elle ouvrit ensuite sa penderie et la vida entièrement, testant mille et une tenues, aucune ne trouvant grâce à ses yeux. Elle se laissa tomber mollement sur son lit, au bord de la crise de nerf, dépitée. Elle ne supportait pas d’être comme ça. Ce n’était pas elle. Elle n’avait jamais été superficielle. Mais Ulrich avait le don de la mettre dans des états pas possibles. Elle soupira longuement et, finalement, décida d’enfiler des vêtements dans lesquels elle était persuadée qu’elle serait à l’aise. Elle opta donc pour un slim noir un peu délavé au niveau des cuisses, un large pull beige remplis de motifs colorés en tout genre, des bottines marron sans talons, son poncho kaki, son énorme écharpe beige qui lui cachait pratiquement tout le visage, un bonnet de la même couleur sur ses cheveux qu’elle laissa libre finalement et des moufles que sa mère elle-même avait tricotée et qui ne ressemblaient pas à grand-chose. Même définir leur couleur serait difficile. Mais aucune importance, elles lui tenaient chaud aux doigts et c’était tout ce qui comptait. Elle jeta sur son dos son petit sac à dos en tissu et quitta son appartement douillet pour affronter le froid Parisien et la neige à moitié fondue qui trempait les trottoirs.
Environs 25 minutes plus tard, elle arrivait sur place. La galerie était nichée au fond d’un petit passage, entre une librairie poussiéreuse et un salon de thé branché. Louise adorait ce coin-là de la ville, avec tous ces petits dédales qui abritaient maintes boutiques mystérieuses et originales. On ne savait jamais sur quoi on allait tomber et cette part de surprise l’enchantait. Mais ce qui l’enchantait encore plus, c’était la vue d’Ulrich devant la porte, qui l’attendait. Elle inspira un grand coup et s’approcha de lui en sautillant, pour tenter de ne pas geler sur place. Ulrich ! S’exclama-t-elle avec enthousiasme avant d’arriver à sa hauteur. Elle tira sur son écharpe pour dévoiler son visage rougit par le froid et lui fit la bise. C’est sympa de m’avoir proposé de venir ! Je ne connaissais pas du tout cet endroit. C’est quoi comme expo du coup ? Demanda-t-elle tout en se penchant sur le côté pour essayer de jeter un coup d’œil à l’intérieur, à la fois curieuse et impatiente. Et ça lui permettait également d’échapper au regard bleuté du jeune homme. Ce même regard qui réveillait en elle une nuée de papillons à chaque fois. Et c’était particulièrement frustrant. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: probably a very bad idea (ulrouise) 15/2/2016, 22:16 | |
| Assit dans son canapé, il regardait les deux invitations pour le vernissage de ce soir. Lise dirait certainement oui, en fait il n'avait qu'à proposer à Lise, tout simplement. Sa petite soeur serait partante et... le voici donc entrain de fouiller dans son répertoire. Le problème quand votre ex s'appelle Louise et votre petite soeur Lise, c'est qu'elles sont là, juste l'une en dessous de l'autre dans le répertoire et du coup... Ulrich se mordilla la lèvre, il secoua la tête et envoya un message à sa petite soeur, comme convenu. C'était pas qu'il pensait à Louise si souvent que ça, c'était juste... En fait elle n'était jamais sortie de sa vie, il n'avait jamais pu expérimenter la vie sans elle, sans qu'elle soit là quelque part dans un coin de son paysage. Pendant longtemps ça avait été le guerre froide mais tout au fond, Ulrich avait toujours su qu'ils finiraient par se reparler tous les deux. Ils se ressemblaient trop pour ne pas s'aimer, ils étaient quasiment comme des âmes-soeurs en fait. C'est ça qui lui permettait de savoir que cette expo aurait été parfaite pour elle, c'est aussi ça qui le poussa à lui envoyer un message, quand même, juste pour prendre de ses nouvelles.
Ça irait mieux si ton frère était moins con ! Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de Maub tandis qu'il s'allumait une cigarette. Avec cette espèce de petite fierté perso qui le poussait à ne pas répondre à la seconde, il termina doucement le trait du visage de Joe, son personnage, le força même un peu plus lui donné un air encore plus mal en point. Il fronça les sourcils pour voir si sa planche était présentable. Ouais, ça paraissait bien. Il n'avait plus qu'à la scanner et la retravailler sur son Mac. Et là, et seulement à ce moment-là, il reprit son téléphone portable pour répondre. Rentre Ben intelligent c'pas gagné. Mais si t'as envie de te changer les idées j'ai deux invit' pour un vernissage ce soir. Il n'avait pas envie d'entrer dans les détails en lui demandant ce qui s'était passé, ce n'était pas son but. OK, continuer à voir Louise et s'entendre avec elle mieux qu'elle ne s'entendait avec Ben en ce moment, c'était assez satisfaisant, peut-être même que tout au fond de lui il avait envie de narguer son frère à chaque instant, enfin il le ferait certainement si les deux garçons se parlaient encore. Mais il n'arrêtait pas de se dire que ce n'était pas ça avec Louise, c'était juste qu'ils étaient incapables de ne pas se parler tous les deux. Passé ou pas entre eux, c'était comme ça. Et si ça faisait chier Benoît, c'était un plus.
Son portable sonna. A quelle heure le vernissage ? Ulrich fronça les sourcils en entendant la voix de sa petite soeur. Devant son blocage, elle expliqua : Tu m'as envoyé un message non ? Pour le vernissage dans le 2e. Non ? Ulrich se mordit la lèvre inférieure et se mit à pouffer de rire avant de baragouiner une excuse pour ne plus y aller avec elle. Ma foi, ça l'arrangeait, son plan cul lui avait proposé de la voir le soir-même, Ulrich lui souhaita une bonne soirée, pas le moins du monde perturbé par cette annonce et commença à aller se préparer.
Il n'hésita pas entre des centaines de t-shirt, il enfila sans même y penser un t-shirt qu'elle lui avait offert il y a trois ans à son anniversaire. Ben avait été tellement énervé qu'elle lui offre quelque chose alors qu'à cette époque ils ne se parlaient plus tous les deux que c'était bien vite devenu le t-shirt préféré d'Ulrich. Avec ça, un sweat à capuche sous un veste en cuir, un jean, un bonnet sur la tête et le voici partit s'enfonça dans le dédale du métro parisien. Il arriva rapidement sur place, ne chercha pas trop son chemin parce que les galeries d'artistes, à force de traîner dedans, il les connaissait presque toutes dans la capitale. Bien à l'heure, presque trop, il patienta devant la porte en se réchauffant les mains comme il pouvait, ne supportant pas de rester sans rien faire, il sortit une cigarette qu'il alluma. Deux minutes plus tard, elle perça la nuit avec sa lumière. Sans qu'il ne puisse se contrôler, un sourire idiot traversa le visage d'Ulrich. Cette fille, elle était unique en son genre. Vraiment. Hey Framboooise. L'interpella-t-il de loin, alors qu'il la voyait approcher avec son poncho, son écharpe son pull son bidule et... oh les gants de sa mère ! Lui aussi en avait eut une père à un Noël, y a huit ans. Elle était désormais tout près de lui, il profita du fait qu'elle essayait d'extirper un visage sous toute cette laine pour prendre une taffe de sa cigarette et lui fit la bise tranquillement. C’est sympa de m’avoir proposé de venir ! Il eut un petit sourire, et une rapide pensée pour Lise qu'il avait planté au dernier moment. Oh t'inquiètes, je sais ce que c'est que de se faire emmerder la vie par Ben. se moqua-t-il, sans pour autant trop d'animosité. Il tira simplement sur sa clope à nouveau, tout en donna un rapide coup d'oeil à Louise. Ulrich ne savait même pas s'il faisait exprès ou pas d'être un poil... taquin, charmant, vous savez du genre à la regarder avec ses yeux si bleus que ça en était ridicule. Je ne connaissais pas du tout cet endroit. C’est quoi comme expo du coup ? Ce qu'il y avait de bien avec Louise, c'est qu'elle s'y connaissait en art, qu'elle était toujours partante pour découvrir de nouvelles choses... Et ça ce n'était pas monnaie courante dans le cercle d'Ulrich. Il travaillait pour un magazine de mode, vous imaginez bien que pas mal de filles qui bossaient là-bas ne s'intéressait pas du tout à tout ce que lui trouvait passionnant. Enfin bref, emballé par le sujet de l'expo, il expliqua donc. Hmm, c'est de la photo, du dessin, des collages.. Faits par un groupe d'étudiants en art Iranien qui partagent leur vision de la vie, de la politique, du quotidien en Iran. Il prit une autre bouffée de tabac. Tu sais, le mag pour lequel je dessine ils ont publié un sujet sur le nouveau comics sur l'Iran là, qui vient de sortir, du coup ils ont eu des invit' ici et me les ont passé. Le rédac' chef voudrait que j'en profite pour parler de mes travaux au galeriste. Cette galerie à propulsé pas mal de jeunes artistes. Enfin, apparemment. Soudain, le sujet ne lui plaisait plus tellement, il préféra nettement reporter son regard bleu sur Louise, quitte à la regarder avec un peu trop d'insistance, et enchaîna rapidement. Mais je suis content que tu sois là, tu vas voir ça va être top. il lui offrit un rapide sourire avant de jeter sa cigarette et pousser la porte tout en l'invitant à entrer la première. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: probably a very bad idea (ulrouise) 17/2/2016, 14:36 | |
| Hey Framboooise ! Louise entrouvrit la bouche et fit mine d’être vexée par cette appellation, bien que son regard rieur disait le contraire. Dans un geste taquin, elle lui donna un petit coup sur le nez avec sa moufle et souffla, faussement indignée : Dit donc toi ! Mais la vérité c’est que ça l’amusait plus qu’autre chose. Elle se souvenait encore du jour où sa mère avait dit à Ulrich qu’elle avait failli s’appeler Framboise. Il s’était retenu sur le moment, mais une fois qu’ils s’étaient retrouvé en tête à tête il avait éclaté de rire et avait plus de dix minutes à se calmer. Depuis, il adorait l’embêter avec ça et l’appelait ainsi dès qu’il y pensait. A l’époque, elle ne l’avait pas super bien pris, l’adolescence que voulez-vous, ça rend susceptible. Mais à force, avec l’âge elle avait su s’accepter et accepter ce « prénom » et elle était la première à en rire et à raconter l’anecdote, volant ainsi tout le plaisir à sa mère. Oh t'inquiètes, je sais ce que c'est que de se faire emmerder la vie par Ben. Louise esquissa un léger sourire gêné. Parler de ça avec Ulrich, dans le dos de Ben, c’était assez embarrassant et elle se sentait plutôt honteuse. Elle ramena nerveusement une mèche de cheveux qui la gênant sous son bonnet et répondit d’une voix assez évasive : Oh tu sais, avec sa thèse et tout, il est assez préoccupé on va dire. Elle haussa brièvement les épaules, ne souhaitant sincèrement pas s’étendre sur ce sujet, c’était trop gênant et ça ne faisait qu’accroitre cette sensation désagréable de culpabilité. Hmm, c'est de la photo, du dessin, des collages.. Faits par un groupe d'étudiants en art Iranien qui partagent leur vision de la vie, de la politique, du quotidien en Iran. Et alors qu’elle l’écoutait lui expliquer l’exposition, un large sourire vint illuminer son visage. Woah ! Mais c’est super original. S’exclama-t-elle, au comble de l’enthousiasme. Ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas trouvé de petites galeries qui sortaient des sentiers battus comme ça. A l’exception de la galerie de sa mère qui ne faisait que de l’original, parfois trop même. Tu sais, le mag pour lequel je dessine ils ont publié un sujet sur le nouveau comics sur l'Iran là, qui vient de sortir, du coup ils ont eu des invit' ici et me les ont passé. Le rédac' chef voudrait que j'en profite pour parler de mes travaux au galeriste. Cette galerie à propulsé pas mal de jeunes artistes. Enfin, apparemment. Louise ne put s’empêcher de rire doucement devant la mine soudainement fermée d’Ulrich. Elle lui donna une tape sur le bras et le taquina : Et alors Maub, on fait son artiste timide ? Elle savait que ses travaux étaient un sujet sensible et elle n’avait jamais compris pourquoi. Elle avait toujours suivit de près ou de loin ce qu’il faisait et elle était probablement sa première et plus fidèle fan d’ailleurs. Elle l’avait plusieurs fois poussé à publier ce qu’il faisait, à faire parler de lui, elle était même prête à l’aider pour ça s’il avait besoin. Mais Ulrich restait sur la réserve, pas sûr de lui, préférant rester dans l’anonymat le plus complet alors qu’il débordait de talent. Et Louise trouvait que c’était un véritable gâchis de priver les potentiels lecteurs d’un tel plaisir. Mais Ulrich était têtu. Il tenta d’esquiver rapidement le sujet en lui ouvrant la porte et lui disant qu’il était content qu’elle soit là. Louise ne se fit pas prier et rentra rapidement au chaud, en évitant soigneusement de croiser son regard, la tête enfoncée dans son écharpe, elle camouflait le sourire jusqu’aux oreilles qu’elle avait, plus que ravie qu’il soit content de la voir. C’était stupide, elle en avait conscience. Mais elle n’arrivait pas à y contrôler, c’était plus fort qu’elle. A ses côtés, elle avait l’impression de retrouver ses 16 ans et ses premiers émois. C’était assez déstabilisant. Elle souffla un grand coup avant de retirer son écharpe, son bonnet et ses gants, qu’elle enfonça comme elle put dans son sac-à-dos. La pièce était pleine à craquer, le vernissage était une véritable réussite visiblement. Mais sa petite escapade à l’extérieur lui avait donné soif et avant de commencer la visite, elle avait besoin d’un verre d’eau. Viens, j’ai soif ! Intima-t-elle sur un ton enjoué, afin de ne pas le perdre dans la foule, elle attrapa son avant-bras de sa main droite et le tira derrière elle, tentant de se frayer un chemin parmi les gens. Mais à force de tirer, sa main glissa et finit par atterrir dans celle d’Ulrich. Leurs doigts s’entremêlèrent un bref instant, mais ce contact l’électrisa toute entière et lui provoqua un long frisson glacé, instantanément elle retira sa main sans oser se retourner. Elle déglutit et en arrivant à la petite table où était disposé boissons et nourriture, elle continua de l’ignorer le temps de se servir. Tout en buvant son verre elle finit par se tourner vers lui et lui adressa un bref sourire qui trahissait sa gêne. Dès qu’elle eut reposé son verre, ne voulant absolument pas laisser un silence gênant s’installer entre eux, elle reprit la parole, disant la première chose qui lui traversait l’esprit : En tout cas, c’est super que quelqu’un là où tu bosses apprécie tes travaux et te pousse à en parler autour de toi. Ça prouve que dans la mode, il n’y a pas que des écervelées. Railla-t-elle, se moquant gentiment de ce milieu-là. Louise n’était pas trop du genre bourrée de préjugés et elle n’avait absolument rien contre les gens travaillant dans la mode. Mais elle savait qu’Ulrich n’était pas vraiment à son aise dans ce milieu-là et ça l’amusait de remuer un peu le couteau dans la plaie. Puis, ils commencèrent à regarder les premières œuvres, mais avec tout ce monde ce n’était pas forcément évident et les contacts physiques étaient difficilement évitables. Aillant quelque peu du mal à se concentrer sur ce qu’elle regardait, elle se mit à zieuter autour d’elle et demanda : Tu sais qui dirige la galerie ? Ce serait bien qu’on aille saluer cette personne. Il y avait en réalité trois raisons à ça. La première, c’est que Louise adorait échanger et découvrir de nouvelles personnes, surtout quand il s’agissait d’art. La deuxième, c’était l’occasion pour Ulrich de parler de lui et de son travail, parce qu’elle se doutait qu’il tenterait de se défiler. Et la troisième… ça leur éviterait un tête à tête. Non pas que ça ne soit pas agréable. C’était tout l’inverse justement. Et c’était bien ça qui posait problème au final. |
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