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| (ulysse) it's where my demons hide | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sujet: (ulysse) it's where my demons hide 9/2/2016, 02:23 | |
| it's where my demons hide Tu t’y rends souvent. Sans elle. Tu l’évites, tu tentes de ne pas la croiser. Tu feins la surcharge de travail pour ne pas te trouver près d’elle. La femme imparfaite. La femme parfaite. La famille qui ne te plait pas, la vie qui file entre les doigts. Le temps qui passe et les envies qui se font oppressantes. Les envies des autres. Les envies de ne plus être avec elle. Tu ne peux pas, les risques qui se font trop grand pour ta carrière. Les mensonges qui s’accumulent, les mensonges que tu sais trop bien manier. Ça risque de finir par éclater entre tes doigts. Ton mariage. Ta vie. Tes obsessions pour ceux que tu ne dois pas désirer. Eux. Eux que tu méprises. Les hommes. Le dégout et la rage dont tu ne sais te défaire. Les phalanges qui s’enfoncent dans le fond des poches de ton costume hors de prix. Le luxe que tu ne caches pas. Les regards des autres qui te rendent indifférent. Tu cherches une toile pour te plaire, une toile à même de capter ton attention. Les billes océans qui cherchent, elles glissent sur les formes, sur les couleurs, mais rien pour te captiver. Tu cherches, mais ton regard s’arrête. Tu les vois. Eux. Les deux hommes. Cette promiscuité déroutante, ce rapprochement indécent. Les doigts qui filent, les sourires qui ornent les lèvres alors que tu crèves d’envie de briser, de détruire. La violence qui devient de plus en plus incontrôlable à force de refouler, à force de ne pas assumer ce qui te ronge depuis des années. Tu tentes de détourner le regard, mais tu jalouses. Cette envie d’être à la place de l’autre, de retrouver ce foutu contact interdit. Le premier pour t’envoyer valser dans les abimes de l’enfer, dans cette attirance qui te dégoute, qui te déroute. C’est plus fort que toi. Tu t’approches. La rage qui s’infiltre dans les veines pour te rendre instable. Ça risque de briser une partie de ta réputation. Tu n’acceptes pas. Pas ici. Pas maintenant. Pas alors que tu te fais de plus en plus vulnérable. Les pieds qui s’enfoncent dans le sol et le noir qui couvre ton regard. Tu ne vois plus réellement. Tu ne vois plus correctement. Tu les sépares. Tu en envoies un valser plus loin et tu attrapes l’autre par le collet. Lui. L’attirant. Le tentant. Dans un couloir que tu l’attires parce que tu ne peux pas te permettre de faire une crise en public, de briser l’image que tu entretiens depuis des années. La main qui attrape les vêtements alors que tu percutes le dos de l’autre contre le mur. Tu ne le connais pas. Tu n’as pas la moindre idée de qui il est, mais tu ne peux pas rester passif. Tu ne peux pas attendre. Tu ne peux pas les laisser faire. Les doigts qui se serrent contre les vêtements, les phalanges qui sont près de la gorge, parce que ça serait simple d’y enrouler tes doigts. « Vous pourriez faire ça ailleurs.» Tu te brules les ailes parce que tu es trop près de lui. Parce que ça fait trois foutues années que tu n’as pas été aussi près d’un homme et ça te rend fou. Ça te ronge. Cette odeur. Cette allure. Tout. Là. Tu crèves de le briser parce que c’est plus simple de le détester, que d’assumer. Il est le réceptacle à ta colère. « Le monde n’a pas envie de vous voir.» Les souffles qui se mélangent, parce que t’es près. Surement trop, mais les mots se font acerbes et la rage se fait entendre au fond de ta voix. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: (ulysse) it's where my demons hide 9/2/2016, 04:50 | |
| Dans la galerie d'art, Ulysse est venu accompagné d'un jeune éphèbe rencontré quelques heures plus tôt. Il a le charme indescriptible de la jeunesse, avec ses yeux limpides et son sourire rayonnant. Ulysse l'a amené ici pour le sensibiliser à une de ses plus grandes passions. Une fois dans la galerie, plus intéressé par lui que par les toiles, il le dévore du regard. Il n'a absolument aucune honte à être attiré par les hommes. Dans la société actuelle, cela reste malheureusement encore assez tabou. Mais justement, il faut changer les mentalités en s'affichant de la sorte, en provocant, en montrant qu'un homme n'a pas forcément à être attiré uniquement par les femmes. Bref, il assume totalement être venu en sa compagnie.
Ce soir, c'est le vernissage d'une exposition. Il y a des petits fours, du champagne. Ulysse a besoin d'avoir un peu d'alcool dans le sang. Il ne supporte plus vraiment la sobriété. Il a besoin d'être ivre pour apprécier le grand merdier qu'est devenu sa vie. Il saisit une coupe, en passe une à sa conquête du jour. Ils trinquent, ils boivent, en ne se quittant pas des yeux. Ulysse lui glisse des petits mots à l'oreille. Il sait manier le langage, il sait quoi dire pour séduire. Il ne peut décemment pas l'embrasser à pleine bouche, vu le contexte. Bien qu'il soit libéré à ce niveau, il tient tout de même à ne pas trop se faire remarquer dans cette galerie. Ce n'est clairement pas le lieu où se la jouer fantasque. Néanmoins, quand il le regarde, il lui fait comprendre qu'ils iront ensuite dans un endroit bien plus intime, où ils pourront de nouveau boire, deviser sur la vie et plus, s'il en sentent l'envie.
Mais soudain, un inconnu vient briser leur moment d’insouciance. Il les sépare, envoie valser le jeune homme. Ulysse est sous le choc. Il ne comprend pas. Il est tellement abasourdi qu'il ne dit rien, impuissant face à ce soudain déchainement de violence. Il se retrouve dans un couloir attenant à la galerie, encore dans l'incompréhension. Et voilà que l'inconnu lui déverse sa rage à la figure. Ulysse reste silencieux, choqué par cette violence totalement injustifiée. Mais il ne va pas se laisser faire. Il ne va pas se laisser traiter comme ça. Il le fixe et lui dit: « Connard d'homophobe. » Le mot est lâché. Il se demande ce que fait son jeune éphèbe pendant ce temps-là. Il est tellement désolé qu'il ait à subir les agissements de ce taré complet « Ca te rassure sur ta pseudo virilité hein ? De nous traiter comme de la merde ? » Oui, il y a tant d'hétéros qui ont besoin de rabaisser ceux qui ne le sont pas, pour leur égo, leur virilité ou toute autre bêtise de ce genre. Ulysse reste sous le choc mais ne peut restreindre sa colère. L'homme a une certaine emprise sur lui, une force qui l'empêche de s'échapper pour l'instant. Mais il peut tout de même l'attaquer. Furieux, il lui crache dessus. En plein visage. Il a commencé les hostilités, il va le regretter.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (ulysse) it's where my demons hide 11/2/2016, 21:49 | |
| it's where my demons hide C’est plus fort que toi. Ça te dégoûte d’y laisser traîner le regard, de tomber sur la scène qui te plonge dans le passé. Trois ans plus tôt. Trois foutues années que tu tentes de refouler, d’oublier et d’envoyer au plus profond de ta mémoire. Tu préfères ne pas y penser. Parce que tu sais que tu n’as pas le droit, parce que tu sais que tu ne peux pas te le permettre. Les doigts qui s’empoignent des vêtements. T’en sais rien où est l’autre, t’en sais rien, mais tu ne sais pas faire mieux que lui envoyer ta rage au visage. C’est plus simple. C’est plus fort que toi et c’est ta façon de ne pas penser, de refouler, de ne pas assumer. Comme depuis toujours. Comme depuis des années. « Connard d'homophobe. » Ça te donne envie de rire, ça te donne envie d’enfoncer ton poing au milieu de sa figure. Tu vacilles entre les sentiments. Ce n’est pas ça, mais c’est plus simple de jouer le jeu. De te faire passer pour celui qui n’est pas ouvert d’esprit. C’est plus facile. Plus simple. Le sourire qui se pose sur ton visage, tu as envie de lui envoyer les conneries au visage pour calmer ta rage de ne pas pouvoir recommencer, de ne pas pouvoir te laisser aller. Tu n’as pas le droit, tu ne peux pas supporter le regard des autres et tu n’as jamais réellement accepté tes préférences, comme ta famille, comme le reste. « Ça te rassure sur ta pseudo virilité hein ? De nous traiter comme de la merde ? » Tes doigts qui se font un peu plus présent contre le vêtement, que besoin d’un mouvement pour s’enliser autour de sa gorge. Un mouvement pour empêcher l’air d’entrer aux poumons, mais tu n’as pas envie de le tuer. Ce n’est pas ça. C’est pour ne pas ressentir. Ne pas savoir. Ne pas pouvoir. Ton souffle qui se coupe alors que tes yeux n’arrivent pas à se défaire de lui. Cette envie qui revient d’assaut te percuter le cerveau, d’empêcher de penser correctement. Les odeurs qui se mélangent au fond du crâne alors que tu n’arrives pas à défaire tes doigts de lui. Un rire qui passe entre ses lèvres, la moquerie que tu poses au visage. Tu sais bien jouer, tu sais bien faire semblant. Ça te ressemble depuis des années. Ça fait partie de toi. « Ça me rassure. T’as bien raison.» Ça le rassure. Rassure qu’il ne peut pas céder une fois de plus. Rassure que tu n’as pas le droit de te laisser emporter. Plus jamais. Hors de question. Un pas que tu fais en plus. La distance qui se réduit entre vous. C’est pour lui cracher ta haine au visage, c’est pour le rendre fou, pour te calmer. « Tu n’as pas idée à quel point ça me fait du bien.» Le sarcasme qui se fait entendre au fond de ta voix. Le venin que tu lui balances au visage, mais la promiscuité qui te rend fou. Lui et son visage. Lui et les traits. Lui et son odeur. Lui et les yeux qui tu n’arrives pas à quitter. « Je ne suis pas le seul à ne pas avoir envie de vous voir.» Le sourcil qui s’arque sur ton visage. Tu devrais reculer, mais tu ne fais rien. |
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