Cela faisait maintenant deux jours que j’étais de retour à Paris. Il faut dire que la capitale française m’avait énormément manquée. J’ai adoré New York qui fut  une belle expérience ces aux derniers mois mais il faut dire que rien de mieux qu’être à la maison, d’ailleurs une expression anglaise qui le dit très bien m’était restée dans la tête « Home Sweet Home*. Tout aurait été parfait à New York si Delilah avait fait partie du voyage. Ces six longs mois sans elle avaient  été terriblement long et le fait de la revoir me fait déjà sauter de joie. J’ai tellement de chose à lui dire. J’ai décidé qu’aujourd’hui serait le bon jour pour lui faire la surprise de mon retour. Pourquoi aujourd’hui? Parce que c’était la St-Valentin évidemment! A New York, j’avais acheté au moins 4 cadeaux pour Lili: un pour son anniversaire, un pour nos deux ans de couple, un pour Noël et un gros pour aujourd’hui: un ours blanc en peluche énorme. Je m’habillai de ma plus belle robe et me fis une tresse plaquée de côté. Je pris alors la grosse peluche et partis en direction du studio de danse où se trouvait Lili en pleine répétition. Cassandra, une de mes amies, était la seule de mes amies qui était au courant de mon retour. C’était d’ailleurs elle qui devait me donner le feu vert pour entrer dans la salle en m’envoyant un sms. J’étais devant la porte du studio, la musique était mise ce qui voulait dire qu’ils étaient en train de danser. Je m’imaginais un instant Delilah avec son allure de princesse danser. J’étais si nerveuse que je me mordis très fort la lèvre inférieure. Mes jambes tremblaient et mon coeur battait la chamade. Et soudain, mon téléphone vibra et je crus que mon coeur avait cessé de battre un instant. Je me cachai derrière la peluche et entrai doucement. Je m’approchai de Delilah sans dévoiler mon identité et déclara d’une voix tremblante et pleine d’émotions: - Bonne Saint-Valentin, Lili!.
Je lâchai la peluche et et pris Delilah dans mes bras et la serrai fort contre moi. Je souris de joie alors que mes larmes s’échappèrent sous l’émotion. Je caressai le dos de la demoiselle du bout des doigts. Elle m’avait tellement manqué que je n’avais pas envie de la lâcher de peur qu’on nous sépare encore.
- Tu m’as tellement manquée Lili! Plus jamais.. plus ja-jamais, je m’en vais sans toi!
Je relâchai légèrement notre étreinte et la regardai dans les yeux avant de passer mes mains sur ses joues et de sécher ses larmes avec mon pouce. Je lui souris toujours malgré les larmes de joie qui ne s’arrêtaient toujours pas. Toutes les autres filles nous regardaient en souriant de joie mais le monde s’était arrêté autour de moi au moment où mes yeux avaient croisé les siens. Elle n’avait pas changé après six mois. Elle était toujours autant belle et mignonne.
Soudain le monde sembla recommença à « revivre » et je regardais toutes les filles autour de moi puis regarda la professeur: - Madame, est-ce que je peux vous enlever Delilah pour la journée?

La professeur acquiesça d’un hochement de tête positif. Je pris alors la main de Delilah avant de récupérer la peluche par terre et sortis de la salle en souriant. Je fermai la porte derrière nous et embrassai Lili tendrement. Je ris de joie et la regardai un instant.
- Alors que veux tu faire? Tu veux que je t’offre le reste des cadeaux qui t’attendent chez moi? Tu préfères aller au cinéma ou qu’on aille chez toi? C’est toi qui choisis! m'exclamai-je joyeusement avant de l'embrasser une nouvelle fois.
Ce que cela faisait du bien de la revoir après tout ce temps, surtout qu’on avait beaucoup à rattraper de ces six mois séparées. Je la regardais avec un sourire énorme collé sur le visage en attendant sa réponse.