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you need someone who knows you from the inside out ☆ césar.

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MessageSujet: you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. Empty19/1/2016, 10:31


césar & marie ☆

you need someone who knows you from the inside out, the way i do
i've seen you walk the wire, never looking down, i believe in you

En solitaire, c'était ainsi que j'avais passé ma journée. Je n'avais actuellement aucun boulot régulier qui me prenait tout mon temps alors il ne me restait, à la limite, plus qu'à m'occuper de ma maison. Dans un sens, c'était plutôt bien puisque je n'avais jamais trop de retard comme pourrait en avoir chaque femme qui travaille sur cette planète. Je ne pouvais pas non plus me plaindre d'enchaîner deux journées en une puisque ce n'était absolument pas le cas. En fait, j'avais du temps pour moi, et c'était plutôt plaisant. J'étais donc passé chez l'esthéticienne. Quel bonheur de se faire chouchouter de la sorte. Et puis, j'aimais beaucoup cette jeune femme. Moi qui me rendais souvent à son salon, nous avions pris l'habitude de discuter toutes les deux et finalement, le courant était presque passé instantanément. Je l'avais une énième fois remercier pour l'attention qu'elle m'avait porté et avais promis de revenir très vite. Elle n'en doutait sûrement pas, j'étais devenue presque une habituée ces dernières années. Quand je me sentis donc mieux et pomponnée, je me décidais à aller faire un peu de shopping. Ce serait presque un crime de ne pas profiter d'un compte en banque pareil, même si je n'était vraiment pas du genre à flamber. D'une nature plus que réfléchie, parfois trop diront mes proches, je passais bien plus de temps à analyser si le choix que je faisais était vraiment bon et nécessaire, plutôt qu'à acheter concrètement. Cela peut être un défaut comme une qualité, mais je ne voulais pas profiter de mon mari et de son statut. Ce n'était clairement pas dans mes gênes, même si je savais très bien que ce n'était pas ce qu'il pensait et qu'il appréciait que je puisse me faire plaisir. C'est pourquoi la plupart du temps, afin de me sentir moins coupable, je lui prenais certaines choses pour lui aussi. Tout le monde en avait pour son compte et je ne faisais pas de jaloux. C'était donc de cette façon que s'était soldé mon après-midi shopping. J'avais ramené une petite robe pour moi-même, et quelques sweats, et autres jeans pour Adrien. Il serait bien tant d'étudier tout cela demain. Pour l'heure, je n'étais pas décidée à passer la soirée seule à la maison. La solitude ne me réussissait pas beaucoup. Et comme mon mari ne dinait pas avec moi ce soir, il me fallait de la compagnie purement et simplement. J'avais pensé à Jeanne dans un premier temps, impossible de ne pas miser sur ma jumelle immédiatement, mais je m'étais ravisée pensant qu'on s'était parlé au téléphone au moins deux heures ce matin et que du coup, elle avait peut-être mieux à faire ce soir que de m'avoir encore sur le dos. Mon choix s'était alors porté sur César, mon grand frère. Il était vrai que nos relations étaient quelque peu tendues ces derniers temps. Notre famille qui avait été si longtemps plus que soudée partait un peu dans tous les sens actuellement, et je n'aimais pas trop ça. J'essayais de recoller les morceaux mais j'avais comme la désagréable impression que César se fichait de tout ça, de s'éloigner de nous. Il essayait clairement de nous éloigner de lui, s'efforçant de nous faire croire qu'il était capable de tout assumer tout seul. Ce qui ne faisait que confirmer mon avis, ferme et définitif, qu'il se leurrait complètement. Vouloir lui faire entendre raison se révélait être comme parler à un mur. Mais j'étais bien plus têtue qu'il ne pouvait bien le penser et je ne lâcherais pas l'affaire. J'avais souvent le coeur brisé d'avoir été la première spectatrice du déclin de son couple. Sauf que je ne pouvais pas blâmer Claire. Elle ne retrouvait plus l'homme duquel elle était tombé amoureuse. Quant à moi, je ne reconnaissais plus mon frère. C'est alors bien décidée à apaiser les tensions avant de débarquer chez lui, que je téléphonais pour le prévenir que je passais. Premier essai, boîte vocale. Deuxième essai, boîte vocale. Troisième essai, encore boîte vocale. Je pouvais me montrer patiente mais pas trop non plus. Au fond de moi, je savais pertinemment où est-ce que j'allais le trouver. Pour éviter de faire un détour inutile, je passais quand même devant chez lui histoire de vérifier si sa voiture n'était pas là. Et il était évident qu'elle n'y était pas, ce qui me fit foncer droit vers l'hôpital, non sans soupirer de mécontentement une fois encore. Passer ses journées dans ce lieu glacial ne l'aidait en rien à remettre sa vie actuelle sur pieds. Garée en deux temps trois mouvements, j'attrapais mon sac, fermais ma voiture et pénétrais dans le service plus vite que mon ombre. Le chemin de son bureau était devenu un automatisme depuis plusieurs années déjà. Et je ne prenais même plus la peine de frapper, peu importe ce qu'il pouvait bien être en train de faire à l'intérieur. « Est-ce qu'il faut vraiment que je prie le bon Dieu de m'offrir une maladie incurable sur un plateau d'argent pour avoir l'honneur de voir mon frère ailleurs qu'à l'hôpital ? » m'étais-je outrée, non sans appuyer sur le mot 'honneur'. C'était devenu comme ça aujourd'hui. Sa présence à nos côtés était presque un évènement national à l'heure actuelle. « Et encore... Puisqu'il n'y a que les inconnus malades qui ont droit à un quelconque intérêt de ta part » persiflais-je. Je ne feignais même pas le moins du monde de ne pas faire référence à sa fille. Je n'arrivais pas à assimiler le fait qu'il se plie davantage en quatre pour le bien de personne qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, alors que ses proches avaient eu besoin de lui et en avaient toujours besoin, sans qu'il s'en préoccupe. Quoiqu'il en soit, je ne le lâcherais pas aussi vite, et il le savait très bien.
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MessageSujet: Re: you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. Empty2/2/2016, 01:16


césar & marie ☆

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i've seen you walk the wire, never looking down, i believe in you

Filtrer les appels de sa famille et de ses amis est devenu une habitude chez César alors que pour la cinquième fois de la journée il fait basculer un appel sur sa messagerie. Cette fois-ci c'est encore Marie, mais il y a eu aussi Willow, Hugo et ses parents. Il n'y a que Jeanne qui le laisse un peu tranquille. Il lui en est d'ailleurs reconnaissant parce qu'il n'en peut plus du harcèlement dont il fait preuve. Il a bien essayé de leur faire comprendre qu'il ne voulait pas leur parler pour le moment, personne ne semble l'écouter dans cette famille. Avec un soupir, il se prépare à recevoir la visite de sa tornade de sœur dans quelques temps. Il la connaît, il sait comment elle est. Elle ne va pas se contenter de lui laisser un message plein de colère sur son répondeur, non, elle va carrément se déplacer pour lui dire le fond de sa pensée. Rien que de savoir ça, le fatigue déjà. César n'a pas envie de la voir, et surtout pas pour qu'elle lui fasse la morale. Elle lui a assez fait quand elle lui a amené les papiers du divorce l'année dernière et elle continue de lui faire dès qu'elle le voit. A croire que c'est elle l'aînée de la famille maintenant et qu'elle doit prendre soin de toute la fratrie. Son téléphone sonne encore une fois et il lève les yeux au ciel en voyant le prénom de Marie s'afficher dessus. C'est la deuxième fois en l'espace de quelques secondes qu'elle appelle. César parie qu'elle va essayer encore deux fois avant d'abandonner et de se déplacer. La troisième fois le fait sourire et encore une fois, il l'a fait basculé sur la boite vocale. Il attend quelques instants et son portable reste inanimé. Oh alors, elle est moins patiente aujourd'hui. L'oncologue s'attend donc à sa visite dans les prochaines minutes. Il sort alors de son bureau pour se rendre dans celui de sa secrétaire. « Corine, vous pouvez partir. Je n'ai plus aucun rendez-vous et vous devez prendre soin de votre famille. » Cette dernière se dépêche de vérifier les dires de son patron et se tourne vers lui avec un grand sourire. Il l'aime bien cette femme. Elle a toujours été gentille avec lui et ce même lorsque sa fille est morte. Si elle l'a jugé par rapport à sa façon de gérer la maladie et la mort de Emma, elle n'en a jamais rien laissé paraître et il lui en est reconnaissant. « Oh et juste pour vous prévenir si jamais vous êtes encore là, vous risquez de voir passer une tornade brune pour entrer dans mon bureau. N'essayez pas de l'arrêter, il s'agit de ma sœur Marie... Elle n'écoutera personne. » Une fois que sa secrétaire est au courant, il retourne dans son bureau et attrape son téléphone. Ça fait déjà cinq minutes depuis le dernier appel. Si ses calculs sont bons, dans moins de dix minutes, il sera en face de sa sœur. César sait déjà ce qu'elle va lui dire, ou a une idée de ce qui va sortir de sa bouche et n'est pas sûr de vouloir l'écouter. Enfin, la seule chose dont il est sûr c'est qu'elle va lui prendre la tête. César attrape alors un des dossiers de ses patients et se met à le lire sans grande conviction. Il a juste besoin de passer le temps avant que Marie arrive. Il prend quand même un papier et un crayon pour noter quelques trucs histoire de ne pas oublier si quelque chose lui vient en tête. Les minutes passent et toujours pas de trace de sa sœur. C'est bizarre, il ne se trompe presque jamais d'ordinaire. Soit elle ne viendra pas, soit il lui arriver quelque chose sur la route. À moins qu'elle ne soit passée par chez lui avant pour vérifier qu'il n'y était pas. Arf, ça l'arrange pas ça. Elle va être encore plus en colère parce qu'il reste ici. Au pire, il s'en fout, il fait ce qu'il veut. Soudain, il entend les pas de Marie dans le couloir. Au vu de sa façon de marcher, oui, elle est folle de rage. Elle ouvre alors la porte sans frapper, ni même le saluer et attaque directement là où ça fait mal. César tique légèrement quand elle fait une référence assez explicite à la façon dont il a gérer la leucémie de sa sœur. Il ne montre pas qu'elle a touché un point sensible et plante son regard dans le sien comme si de rien n'était. « Bonsoir à toi aussi Marie. Ça fait plaisir de te voir, mais je te prierai de ne pas enter comme une furie dans mon bureau. Nous sommes dans un hôpital pas dans un stade de foot. » Un sourire hypocrite s'affiche sur ses lèvres alors qu'il jauge du regard sa petite sœur. Le trentenaire sait très bien qu'il agit comme un connard, mais c'est la seule façon qu'il a trouvé pour se protéger de tout ce qui s'est passé récemment dans sa vie. S'il agit différemment, il s'effondrera et il n'en est pas question. Il regarde son téléphone pour vérifier l'heure. « J'espère que tu as apporté de quoi manger, je meurs de faim. » dit-il en posant ses pieds sur le bois de son bureau. « Comment va Adrien ? Pas trop déçu d'avoir pris une branlée par l'OM ? » reprend l'oncologue histoire de noyer un peu le poisson dans l'eau. Peut être, que s'ils en viennent à parler d'autres choses, elle oubliera l'objet de sa venue. Bon, César n'est pas con et Marie non plus. Elle comprendra vite qu'il tente de changer de sujet. Mais au moins ça lui permettra de gagner quelques secondes avant de se faire allumer.
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MessageSujet: Re: you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. you need someone who knows you from the inside out ☆ césar. Empty19/8/2016, 18:51


césar & marie ☆

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J'aurais dû m'en douter. La situation ne changeait pas depuis des mois parce que César n'en avait visiblement aucune envie. Je m'étais pourtant accrochée à une lueur d'espoir en me disant que les choses auraient peut-être pu s'arranger ce soir. Je m'étais fourvoyée une fois encore. Les trois coups de fil successifs et sans réponse que j'avais passé n'avaient fait que m'énerver davantage. Il ne me fallait pas réfléchir intensément pour comprendre où mon grand frère pouvait bien se cacher. Et ça avait le don de me mettre hors de moi. Comment pouvait-il se sentir mieux dans son fichu hôpital à plancher sur des cas de maladies incurables h24 plutôt que dans le confort de sa maison ? Il y avait quelques mois déjà que je ne comprenais plus mon frère. Et je n'étais pas la seule. C'était assez déconcertant d'ailleurs de voir une personne qui fût si proche de vous devenir une étrangère. Passage rapide devant chez mon frère afin de m'assurer qu'il n'était pas à son domicile et je me retrouvais immédiatement à l'hôpital. Rien de tel pour me mettre dans de meilleures conditions. Il y avait bien longtemps déjà que je ne faisais plus attention à rien autour de moi. Que ce soit la secrétaire qui essayait de me ratrapper ou alors les patients qui me regardaient avec effarement. Je n'avais qu'un objectif, retrouver mon frère et le ramener chez lui. Il fallait que son petit numéro cesse, ça devenait vraiment vital. Pour lui, comme pour moi. Et dans mon malheur, j'avais la famille de mon côté. Franchir la porte de son bureau ne représente plus qu'un léger détail pour moi. Je ne passe même pas par quatre chemins et je lui dis immédiatement ce que j'ai sur le coeur. Ce qui me hante depuis des mois, ce qui me mine, et m'empêche souvent de dormir. Ce constat que je fais chaque jour durant quand je me rends compte qu'il accordera toujours plus d'attention à ses patients plutôt qu'à ses proches. Mais quel genre d'homme est-il ? Est-ce de la lâcheté ou tout autre chose ? Est-ce simplement un moyen de fuir par peur de perdre encore quelqu'un qu'il aime ? Dans ce cas, il devrait faire tout le contraire et profiter de nous au maximum parce qu'on ne sait jamais de quoi est fait demain. Bien sûr, César n'aime pas ma façon d'entrer. Forcément, je le dérange dans son recueil entre lui et... lui. Parfois même avec un dossier de patient, comme ce soir visiblement. « Bonsoir à toi aussi Marie. Ça fait plaisir de te voir, mais je te prierai de ne pas enter comme une furie dans mon bureau. Nous sommes dans un hôpital pas dans un stade de foot. » La comparaison était facile, mais je n'avais vraiment pas envie de rire. Je fus tentée de lui répondre que je me sentais pourtant plus à l'aise sur un stade que dans un endroit pareil où macérait chaque jour des tas de maladies et autres microbes, mais je n'avais aucune envie de m'épancher. Il ne servait à rien de rentrer dans son jeu. Moi qui étais d'ordinaire très calme, je peinais beaucoup à me contenir actuellement. Je hochais simplement la tête, histoire de lui signifier que j'avais entendu mais que je ne prendrais pas la peine de faire un quelconque commentaire. « J'espère que tu as apporté de quoi manger, je meurs de faim. » Il se foutait ouvertement de ma gueule, mais soit. Avec la plus grande maîtrise que je pus trouver, je m'installais dans la chaise, en face de mon frère, et croisais les jambes. « Vous n'avez pas un self ici ou une cantine du même style parce que tu dois pas manger souvent sinon. César, je suis pas ton assistante alimentaire. Quand t'auras faim, tu te bougeras le derrière de ton gros fauteuil, aussi confortable soit-il, et tu rentreras chez toi. Tu sais cet endroit où tu vis, tu te souviens ? Je me demande aujourd'hui pourquoi t'as dépensé des fortunes là-dedans... » fis-je, en prenant grand soin de garder un ton neutre. Il aurait pu se contenter d'une maison banale où il faisait bon vivre, mais il avait profiter de son salaire exorbitant pour trouver mieux. Il n'avait pas eu tort, mais aujourd'hui ce logement ne lui servait plus à rien, c'était désespérant. « Comment va Adrien ? Pas trop déçu d'avoir pris une branlée par l'OM ? » Alors c'était comme ça que ça allait se passer ? Il allait en venir à tout et n'importe quoi pour que la conversation tourne court. « Ça ne durera qu'un temps mon pauvre César » avais-je débuté. Marseille était peut-être ma ville natale, mais je n'en avais que faire. Je préférais défendre mon homme. « Bon alors... C'est quoi aujourd'hui ? » que je disais en m'approchant du bureau pour saisir le dossier que lisait mon frère avant mon arrivée. Une rapide lecture des symptômes et anciennes opérations me suffisaient à me rendre compte que je n'y comprenais rien. « AVC, cancer, leucémie ? Non mais explique-moi, ça m'intéresse. Je pourrais peut-être me rendre utile » ajoutais-je aussitôt avec un regard de défi. On allait bien finir par trouver un sujet sur lequel dialoguer ensemble puisque la maladie et le décès de sa fille était un sujet tabou.
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