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We'll stay quiet | DELPHINE

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MessageSujet: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty18/12/2015, 00:09


❝ DELPHINE&CESAR + welcome in the cancer ward  ❞We'll stay quiet !Il secoue la tête en se massant les tempes. Son service et bientôt terminé mais il sait qu'il ne va pas encore rentré chez lui. Il ne peut pas. Tout lui rappelle sa fille et sa femme alors qu'elles ne sont plus dans sa vie, la première parce qu'elle est morte, et la deuxième parce qu'elle est repartie vivre avec sa meilleure amie après leur divorce. César ne peut donc pas retourner chez lui parce qu'il se connaît, il sait qu'il déprimera. Alors autant rester ici à l'hôpital. Il squatte la chambre de garde en espérant que personne ne vienne l'emmerder. Là, avant d'aller dormir, il doit passer faire un dernier tour des patient de son service. Ça le fait soupirer parce qu'il n'a pas vraiment envie de discuter avec ces gens et encore moins pour leur annoncer des mauvaises nouvelles. Seulement, il n'a pas le choix. Il se lève alors de son fauteuil et avant de quitter son bureau, il enfile sa blouse blanche. Il referme la porte derrière lui et parcoure d'un pas déterminé les couloirs de l'hôpital. Le trentenaire salue ses collègues et autres patients qu'il voit dans les corridors. On ne penserait pas que quelques secondes plutôt il était en train de se frotter les yeux de fatigue. Il cache un bâillement en baissant la tête et continue son chemin. En arrivant dans le service cancérologie, César commence son tour avec une des infirmières. Il entre dans les chambres, demande vaguement comment le patient se sent puis ressors en donnant quelques directives sur les soins à leur apporter. Ça le saoule de faire ça parce qu'il sait que la plupart ne s'en sortiront pas. Ils sont trop avancés dans leur cancer pour guérir. Il s'en veut de leur donner des faux espoirs, comme il en veut à ses confrères d'avoir laissé espérer Claire. Oui la plupart de ses collègues ont essayé de gardé espoir quand à l'état de Emma et Claire, son ex femme y a cru dur comme fer. César lui ne s'est pas renseigné sur le dossier de sa fille. Il ne voulait pas savoir que son bébé allait mourir. Lui aussi inconsciemment espérait qu'elle survive. Mais ça ne s'est pas passé comme il l'aurait souhaité. Emma était morte quelques mois plus tard et ça avait anéanti toute la famille. « Docteur Peyre ? » César revient sur terre et se gratte l'arrière de la tête gêné. « Oui désolé. Vous disiez ? » L'infirmière reprend sur un patient qui est à l'article de la mort et le docteur essaie de se concentrer sur ce qu'elle dit. Cinq minutes plus tard, il a finit le premier côté et se dirige vers l'autre. Il va travailler avec la nouvelle et il ne se souvient même pas de son prénom. Il s'avance alors vers elle et attrape le dossier. « Bonjour... On y va ? » Il n'attend pas d'avoir une réponse et se dirige déjà vers la chambre. Il espère qu'elle va vite le rejoindre parce qu'il n'a pas le temps de l'attendre.

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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty4/1/2016, 08:32

Cela ne faisais que quelques semaines que j’avais emménagé à Paris, afin d’y retrouver mon père biologique, et également quelques semaines que j’avais été engagée au service du Docteur Peyre, en cancérologie. Je dois dire que ça me changeais d’avant. C’était plus soutenu comme travail, je ne dis pas qu’avant je me tournais les pouces, mais il y avait moins de malheurs, j’étais en ophtalmologie avant. Les patients venaient se faire soigner pour des myopies, pas des maladies graves. Certes, ce n’était pas facile de s’occuper de quelqu’un qui venait de perdre la vue à la suite d’un accident, mais s’était toujours plus simple que de s’occuper de quelqu’un atteint d’un cancer. J’étais venue ici pour retrouver mon père biologique, je ne pensais pas du tout être engagée dans un tel service, mais je savais m’adapter et je ne m’en sortais pas si mal. J’étais relativement présente pour mes patients, réactive aussi, je faisais mon travail, tout simplement. Comme beaucoup, je me montrai optimiste, c’est bon pour leur moral, même si dans le fond, je n’y croyais pas. La moitié d’entre eux ne s’en sortiront pas, mais ce ne sont pas des choses qu’on dit, je risquais ma place en disant cela, et j’y tenais à ce travail. Sans ça, je serais forcée de renter à Lyon, et d’admettre que mon initiative avait été un échec. Il était très tard, ma journée de travail touchait à sa fin et j’étais épuisée, seulement, je ne devais pas le montrer, d’autant plus que je venais de rejoindre le docteur Peyre. Le docteur Peyre qui était là sans être vraiment là. En effet, je lui expliquais mes inquiétudes concernant un patient, mais il ne m‘avait pas écouter. Il semblait ailleurs. Je le connaissais très peut, aussi, j’ignorais ce qu’il avait traversé, mais je voyais qu’il semblait gêner par sa distraction. Il ne fallait pas. Je reprends donc mes explications, puis il me prend le dossier des mains. Il ne semble pas se souvenir de mon prénom. « Delphine ! » lui dis-je, en le suivant à l’intérieur de la chambre. Je me dirige aussitôt vers le patient afin de vérifier ses constantes. J’ai parfois l’impression d’être une moins que rien, que je ne vais pas y arriver. C’est ridicule, je ne fais pas d’erreurs. Je n’ai jamais vraiment su pour quelles raisons j’ai voulu devenir infirmière. Je savais simplement que je voulais travailler dans le milieu médical, mais que je n’étais pas capable de faire des études de médecine. D’une part parce que je ne voulais pas suivre un long cursus et d’autre part parce que je ne suis pas assez intelligente. Je ne dis pas que je suis bête, loin de là, simplement je n’étais pas assez bonne en classe. Etre sage-femme ne m’intéressais pas, pas plus que de travailler dans le social. Infirmière, s’était ce qui se rapprochait le plus de mes ambitions premières, je me suis donc tournée vers ce cursus. J’ai eu du mal au départ, je dois avouer que j’ai tourné de l’œil à ma première prise de sang, mais je me suis endurcie depuis.
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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty2/2/2016, 00:29


❝ DELPHINE&CESAR + welcome in the cancer ward  ❞We'll stay quiet !César en a marre de passer ses journées et ses nuits à l'hôpital, il voudrait être capable de pouvoir rentrer chez lui. Seulement, c'est impossible. À peine met-il le pied à l'intérieur de sa maison que tous les souvenirs qu'il partageait avec Claire et Emma remontent à la surface. Il n'est pas assez fort pour gérer la solitude et la peine qu'il ressent lorsqu'il franchit le seuil de sa maison. Alors, il préfère dormir sur son lieu de travail même si ça affecte son humeur vu qu'il n'écoute pas l'infirmière à ses côtés et qu'en plus de ça, il oublie le prénom de l'autre infirmière qui l'accompagne dans le service pour les consultations. Elle lui rappelle d'ailleurs qu'elle s'appelle Delphine... Mais il est sûr que dans quelques temps, il aura oublié encore une fois. L'oncologue se précipite dans la chambre du patient suivant tout en laissant la jeune femme faire son travail, pendant qu'il regarde le dossier de la personne assisse dans le lit. Il s'agit d'un homme qui a un cancer des testicules et a été opéré il y a deux jours pour enlever la tumeur. Mais il doit vérifier que les points n'ont pas sauté. Génial, comme s'il avait que ça à foutre à examiner des testicules et en plus celles d'un vieux. Cependant, c'est son métier et il est bien obligé. « Très bien Monsieur Durand. Si vous voulez bien lever le drap que je regarde tout ça. » César passe des gants stériles sur ses mains et s'approche pour avoir un meilleur angle de vue. Il retient une grimace quand l'horreur lui apparaît sous les yeux. Super journée au boulot ! Si Claire habitait encore avec lui, il lui aurait raconté tout ça. Mais maintenant, il n'a plus personne pour parler lorsqu'il rentre chez lui, quand il rentre. Le trentenaire enlève le pansement et constate avec un sourire satisfait que la plaie est parfaite. Il ne reste pas plus longtemps à contempler les couilles de ce type et se relève vers l'infirmière pour lui donner ses directives pendant qu'il enlève ses gants. « Vous lui referez ses pansements deux fois par jour, matin et soir. Veillez aussi à ce que la plaie soit bien nettoyez. Je ne vous apprends pas votre métier, mais ce serez regrettable que tout ça s'infecte. » César cherche des yeux une poubelle et n'en trouvant pas, se dirige vers la salle de bain pour jeter les gants dans la poubelle en dessous de l'évier. Il revient ensuite dans la chambre et continue de parler. « Dans trois jours, vous pourrez lui enlever les agrafes et les points. Pas avant. » Le trentenaire se tourne alors vers le patient. « Au niveau de la douleur ça va monsieur Durand ? » « J'ai un peu mal de temps en temps, mais ça va c'est supportable. » César hoche la tête et reporte encore une fois son attention vers Delphine. « Je prescris du paracétamol si jamais la douleur se fait trop intense. » Il salue le patient et sort alors de la chambre sans rien dire de plus. Il s'avance vers le chariot de l'infirmière et se désinfecte les mains tout en parlant. « Si quelque chose se passe, n'hésitez pas à m'appeler. » Bien qu'il ait été un peu froid et dur dans ses paroles devant le patient, il n'en reste pas moins humain et sait très bien ce que c'est de débuter et de ne pas avoir foi en soi.

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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty15/2/2016, 10:51

Torturé. C'est le mot qui me vient à l'esprit tandis que j'observe discrètement mon chef de service. J'avais d'abord mis son attitude sur le coup de la fatigue, mais je me rends compte qu'il s'agit d'autre chose. Je ne suis pas de nature curieuse, toutefois, j'ai entendu quelques bruits de couleurs, comme quoi, il rentrerait rarement chez lui après son service, qu'il restait à l'hôpital la nuit. Je n'avais pas cherché à en comprendre d'avantage, cela ne me regardait pas, et c'est ce qui m'avait laisser croire qu'il était épuisé. Pourtant, maintenant que je le regardais mieux, je voyais que c'était autre chose. Quelque chose de difficile à surmonter, mais je ne voyais pas ce que ça pouvait être. Il me faisait pensé à mon père lorsque j'avais découvert qu'il n'était pas mon père biologique. Si la nouvelle m'avait choquée, lui, s'était pire. Il s'était senti trahi, ce que je comprenais. Je n'y étais pour rien bien sûr, je n'avais pas cherché à savoir, pour moi, il était évident qu'il était mon père. oui, mais voilà, j'avais eut un accident, rien de grave, mais on avait découvert, à l suite de cet accident, que mon père n'était pas vraiment mon père. Les rumeurs avaient alors prit tout leur sens, car, bien souvent, on m'avait dit que je ne lui ressemblait en rien. Aujourd'hui, il était triste, frustré, furieux aussi, d'avoir pleurer une femme qui lui avait menti, qui était morte sans avoir oser dire la vérité. Même si j'avais décidé de quitté Lyon pour retrouver mon père biologique, j'en avais besoin pour pouvoir avancer dans la vie, il resterait toujours mon père, parce que c'est lui qui m’a élevé et non l'autre. Je n'oubliais pas qu'il avait été là pour moi quand, petite, je faisais des cauchemars et qu'il restait à mon chevet pour me calmée, je n'oubliais pas non plus qu'il m'avait longuement consolée, lorsque Olivier, puis Anaïs, avaient quitté la ville et que je me sentais horriblement seule. Oui, il était-là pour moi, aujourd'hui encore, si j'avais besoin de lui, je pouvais l'appeler à toute heure du jour ou de la nuit. Voilà, mon chef me faisait penser à mon père et même si je ne suis pas de nature curieuse, je me posais mille et une questions, parce que je voyais bien qu'il voudrait être n'importe ou, sauf ici, qu'il faisait son travail sans envie, uniquement parce qu'il n'avait pas le choix. Mais je ne poserais pas de questions, je ne voulais pas avoir l'air de la fille qui se mêle de ce qui ne la regarde pas.

Je me contentais d'écouter ses instructions et de faire mon travail. Rien de plus normal. J'étais bien obligée de constaté qu'il était un peut froid, rustre dans ses paroles. Pas seulement avec moi ou ma collègue, mes également avec ses patients, j'imagine qu'il avait ses raisons, peut-être même que ses raisons étaient les mêmes que celles qui le poussait à rester le jour et la nuit à l'hôpital, sans rentrer chez lui. Je n'avais pas tellement apprécier sa remarque sur le fait de ne "pas m'apprendre" mon travail. Je n'étais plus une débutante. Certes, je venais d'arriver dans le service, et je prenais mes repères, mais je faisais ce métier avant de vivre à Paris et je n'avais encore jamais fait de bêtises, et je ne comptais pas en faire. Je mettais un point d'honneur à être concentrée et consciencieuse, je préférais vérifier deux fois, trois fois s'il le faut, plutôt que de faire des erreurs. "Bien Docteur !" me contentais de dire. Nous sommes ensuite sortis de la chambre, laissant le patient seul.
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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty22/2/2016, 14:46


❝ DELPHINE&CESAR + welcome in the cancer ward  ❞We'll stay quiet !Avant que la tragédie ne le touche, César était plutôt heureux dans son métier. Il avait toujours voulu faire des études de médecine par passion mais aussi pour sa petite sœur. Parce qu’il savait qu’elle était malade et qu’il pouvait l’aider de cette façon. Il lui avait apporté son aide autrement en lui donnant un morceau de son foie. Puis il avait continué ses études pour devenir médecin. S’il n’avait pas choisi la pédiatrie, c’était parce qu’il ne se sentait pas capable de ne pas pouvoir sauver des enfants. Alors, César s’était dirigé vers les cancers et sa fille avait été atteinte de l’un d’eux. On dit souvent que ce genre de chose n’arrivent qu’aux autres… FAUX ! La réalité lui avait éclaté en pleine gueule quand il s’était rendu compte que son rayon de soleil était réellement malade. Il n’avait pas été capable de l’aider, de la sauver et s’était totalement coupé de ça, comme si la maladie n’avait jamais existé. Seulement, elle avait bien été présente et maintenant sa fille avait disparu à cause de cette putain de leucémie. Maintenant, le trentenaire va au travail à contre cœur et soigne des gens parce que c’est son métier. Mais ça se voit clairement et il remarque le regard de Delphine sur lui. Même elle, qui ne le connait pas depuis longtemps s’est rendue compte qu’il se sentait obligé de faire tout ça. Il soupire légèrement avant de donner ses directives sur les soins qui doivent être prodigués à Monsieur Durand et voit bien que l’infirmière tique sur le fait que César dise quelque chose sur le fait de lui apprendre ou non son métier. En même temps, elle est nouvelle, elle s’attendait à quoi ? Il n’allait pas lui tenir la main pour les soins. Il n’était pas là non plus pour qu’elle soit choyée. Si elle n’avait pas le cœur accroché et la faculté de se remettre en question et d’encaisser les choses, elle n’allait pas faire long feu avec lui. Il sort alors de la pièce et se désinfecte les mains pendant qu’il lui dit qu’elle peut l’appeler si jamais, elle a un soucis. Il a beau être un connard de la pire espèce en ce moment, ce n’est pas non plus un monstre. Il sait que ça peut être un peu difficile dans ce genre de service. On est souvent confronté à la mort ou à des patients très lourds. Un silence s’installe entre eux et l’oncologue a l’impression que Delphine se retient de dire quelque chose. C’est sûrement quelque chose en rapport à son comportement. Il en est persuadé vu la manière dont il a agi avec elle. « Delphine, si vous avez quelque chose à dire, dites-le… Je ne supporte pas qu’on ne soit pas honnête avec moi. » Bon ce n’était pas totalement la vérité, mais elle ne le savait pas. Il se retourne vers la jeune femme et pose son regard dans le sien essayant de la sonder et de la destabiliser par la même occasion. « Allez-y, ne vous gênez pas. C’est moi qui vous le demande. » Peut être avait-elle peur qu’il ne lui reproche quelque chose. Mais que pourrait-il lui reprocher vu qu’il était celui qui avait demandé à ce qu’elle lui dise ce qu’elle avait sur le cœur.

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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty6/3/2016, 09:55

La discrétion n'était pas mon fort. J'avais beau faire tout mon possible pour ne rien laisser paraitre, mon chef de service avait bien vite remarqué que je l'observais du coin de l’œil. Nous venions de terminé la tournée d'inspection des différents malades du service et alors qu'il était en train de se désinfecter les mains, il me demanda de vider mon sac. Je me sentais comme une petite fille prise a main dans le sac après avoir fait une bêtise et je sentais le rouge me monter aux joues. Je l'ai dis, je ne suis pas de nature curieuse, néanmoins, je m'inquiète assez facilement pour les gens qui m'entoure. Ils n'ont pas forcément besoin de faire partie de mes proches, il peut s'agir de simples connaissance, ou dans le cas de César Peyre, de mon supérieur. "Je suis désolée, je ne voulais pas me montrer indiscrète. C'est juste que ... Je vous trouve simple épuisé !" dis-je, d'une voix timide. Il m'a demander d'être honnête et c'est ce que je fais. Je n'en sais pas plus à dire vrai et je ne m'attends pas à ce qu'il se confie à moi, après tout, je ne suis qu'une simple infirmière, nouvelle dans le service qui plus est et puis, ça ne me regarde pas. Pas plus que mes soucis à moi ne le regarde. "Je suis simplement inquiète pour vous, c'est tout !" Autant dire la vérité après tout, même si c'était un peut gênant. Je n'étais pas sa mère, loin de moi l'idée de lui dire de prendre des jours de congé, mais je n'étais pas la seule à avoir remarqué qu'il était épuisé et dans notre profession, une profession qui demandait énormément de responsabilité, mieux valait être au meilleur de sa forme. D'autant plus qu'en ce moment, c'était relativement calme. Sans savoir ce qu'il traversait, je pourrais dire sans peine que j'étais capable de le comprendre. Évidemment, nous n'avions pas le même parcours, il était bien plus intelligent que moi, plus âgé aussi, bien qu'encore jeune, mais des soucis, nous en avons tous et même si les siens étaient très certainement différents des miens, je pense ne pas me tromper en disant que je pouvais le comprendre. J'avais connu des moments difficiles. Entendre toute mon enfance que je ne ressemblait pas à mon père, que ma mère était une trainée qui avait sans doute été voir ailleurs si l'herbe était plus verte, ce n'était pas facile. Surtout quand la personne en question n'était pas là pour se défendre. J'ai vu le visage de mon père passer par toutes les couleurs possibles et imaginables quand il entendait ce genre de remarques blessantes sur sa défunte épouse. Et puis finalement, j'avais découvert que les commérages étaient vrais et ça aussi, ça fait mal. De quoi tout foutre en l'air dans une vie. Alors oui, j'étais en bonne santé, j'avais un bon travail, je vivais dans un logement agréable, j'avais des amis, une famille aimante, mais il me manquait quelque chose : connaitre mon père biologique. Néanmoins, cela n'interférait pas dans mon travail, lorsque j'arrivais à l'hôpital, je mettais mes questions à l’abri dans un tiroir à l’intérieur de ma tête et je reprenais tout ça lorsque je partais, sauf s'il était tard, comme aujourd'hui. Aujourd'hui, je ne pourrais pas faire mes recherches comme hier, parce qu'il était tard et que je n'avais qu'une seule envie, me glisser dans des draps propres et m'endormir jusqu'au matin. j'avais faim aussi, je sentais mon estomac gronder, même si, comme d'habitude, ce n'était qu'une mauvaise impression.
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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty15/3/2016, 23:52


❝ DELPHINE&CESAR + welcome in the cancer ward  ❞We'll stay quiet !S’il y a bien une chose que César déteste encore plus que le travail mal fait, c’est le fait qu’on ne lui dise pas ce qu’on pense de lui, de ses actions ou même en général, alors qu’on en meure d’envie. C’est la raison pour laquelle il pousse Delphine a lui avoué ce qu’elle a sur le cœur. Elle commence par s’excuser avant de continuer sur son épuisement. Est-ce que ça se voit tant que ça qu’il est totalement épuisé physiquement et mentalement ? En même temps, il ne dort pas beaucoup la nuit et lorsqu’il y arrive, il y a toujours Emma qui apparait à un moment où à un autre, ce qui l’empêche de passer une bonne nuit. Alors, c’est normal qu’il paraisse sur le point de s’effondrer vu le nombre d’heures qu’il passe à veiller sur ses patients au lieu de prendre le temps de dormir. Même la journée, il n’arrive pas à dormir plus de deux heures. Ses heures de sommeil doivent varier entre cinq à six par jour. Cependant, ça peut être moins mais rarement plus. Si César arrive à dormir plus de six heures c’est qu’il a pris un somnifère ou quelque chose dans le genre. Sauf que monsieur Peyre n’aime pas prendre ce genre de médication. Il a l’impression qu’il ne pourra pas se réveiller s’il en prend. Son manque de sommeil devient donc problématique, surtout quand il dort opérer. Heureusement qu’aujourd’hui, il n’a aucune opération de programmer. Il ne sait pas s’il aurait pu le faire alors qu’il est dans un état de fatigue assez impressionnant. Quand l’infirmière reprend la parole, un petit sourire sincère s’installe sur les lèvres de César le temps de quelques secondes avant de disparaitre. Elle est mignonne à s’inquiéter pour lui. Seulement, il ne faut pas que ça empiète sur son travail à elle. « C’est gentil à vous de vous inquiéter pour moi Delphine. C’est vrai que je manque de sommeil, mais ça va aller. Ne vous en faites pas. » Nouveau sourire discret et sincère avant de replacer sur son visage son masque froid du docteur Peyre. Maintenant que ça a été réglé, ils ne leur restent plus qu’à voir un dernier patient avant qu’il ne puisse rentrer chez lui… Mais est-ce qu’il va réellement le faire ? ça fait des mois qu’il n’a pas mis les pieds dans cette maison qui lui appartenait et qui renfermait tant de souvenirs. Chaque coin de chaque pièce lui rappelait Emma, ses joies, ses peines et puis sa disparition. Même si elle était morte à l’hôpital, ça n’enlevait en rien le fait qu’elle ne foulera plus le carrelage du salon avec ses petits pieds nus alors que César l’engueulerait parce qu’elle n’a pas mis de chaussettes. L’oncologue soupire avant d’attraper le dernier dossier dans le chariot de Delphine, après avoir reposé celui qu’il avait dans les mains. « Vous pouvez me parler du prochain patient ? Madame… » César ouvre le classeur avec le nom avant de le fermer. « Durant. » Ce n’était pas un piège ou quelque chose dans le genre. C’était pour savoir si Delphine connaissait assez ses patients pour agir en fonction de leur maladie. Il veut par exemple apprendre son âge, son poids, ce qu’elle a, les opérations subies, sa convalescence. Tout ce qui lui permettrait de savoir si quelque chose ne va pas avec elle.

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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty30/3/2016, 09:01

Il voulait que je me montre honnête, j'espérais simplement que je n'en paierais pas le prix fort. Mais je ne devais pas me montrer paranoïaque, je n'étais pas en train de me mêler de sa vie privé, je ne le connaissais pas et je ne suis pas le genre de personne à mélanger vie privée et vie professionnelle, néanmoins, j’étais toujours inquiète de savoir comment se portait mon entourage, je n'y était pour rien, on m'avait élevée comme, je faisais attention aux gens qui m’entouraient. J'étais du genre à donner le bras à une vieille dame pour l'aider à traverser, à parcourir la ville en long et en large, pour retrouver les propriétaires d'un chien qui s'était égarer ou même à aider un enfant qui s'était perdue, alors oui, je me faisais du souci pour mon chef de service, qui semblait épuisé et encore, le mot était faible. Il avait les yeux complètements défoncés par le manque de sommeil. Néanmoins, d'après ce qu'il me répondais, je ne devais pas m’inquiète, il admettait être fatigué, mais ne s'expliqua pas d'avantage, autrement dit, la discussion était close, et je me trouvais bien bête d'avoir suspecter quelque chose. Ceci dit, je savais qu'il y avait quelque chose, mais je ne saurais rien, alors autant faire comme si de rien n'était et oublier mon inquiétude. J'espérais juste que je n'aurais pas à le regretter. "Je vous en prie !" dis-je, d'une petite voix flûtée. Je n'osais pas lui dire de prendre soin de lui, ça allait de soit et je le pensais vraiment, mais je ne vouais pas abuser. Comme je l'ai dis, je ne le connais pas, je travaille seulement avec lui et le reste du temps, il vit sa vie, comme je vis la mienne.

Il me questionne ensuite sur la patiente suivante. La dernière avant la fin de notre service. Je dois dire que je ne suis pas fâchée de rentrer chez moi, j'ai faim, j'ai mal aux pieds et moi aussi, je suis épuisée, même si mon manque de sommeil ne se voit pas, ou rien qu'un peut. A peine, je dirais. Néanmoins, ma faim commence à se faire sentir et mon estomac émet soudain un murmure de protestation. Un murmure ? Une plainte plutôt, car j'ai l'impression que le bruit peut s'entendre dans tout l'étage. "Cancer du sein. Madame Durant à subit une tumorectomie." Dis-je, en regardant le docteur Peyre. Je ne pensais plus à notre conversation, j'étais de nouveau plongée dans mon travail, tentant d'oublier les protestations de mon imbécile d'estomac. J'allais faire une razzia chez le japonais en bas de mon immeuble, en espérant qu'il était encore ouvert, vu l'heure tardive. La tumorectomie est une chirurgie mammaire conservatrice, suivie d'une radiothérapie. "Elle entame la radiothérapie dès demain matin." Ajoutais-je, ensuite. Cette chirurgie consiste à retirer la tumeur et une petite quantité des tissus qui l'entourent de façon à conserver la plus grande partie de votre sein. Dans certains cas, l'intervention peut être accompagnée d'une exérèse du ganglion sentinelle, mais ce n'est pas le cas de notre patiente. "L'intervention s'est bien passé, et elle ne doit pas subir de chimiothérapie, dans ce cas, ce n'est pas nécessaire." Continuais-je, en poussant le chariot jusque devant la porte. En dehors du fait qu'elle souffre d'un cancer, cette patiente s'en sort bien, très bien. Je ne doutais pas du fait qu'elle ferait partie de ceux pour qui le cancer restera un vilain souvenir.
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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty6/4/2016, 01:14


❝ DELPHINE&CESAR + welcome in the cancer ward  ❞We'll stay quiet !Le fait que Delphine s'inquiète pour lui, le met mal à l'aise. Certes, il a l'habitude que ses amis et sa famille s’enquièrent de son état, mais pas les gens qu'il connaît à peine. Ça prouve qu'il a une mine plus fatiguée qu'il le pensait. Seulement, il ne peut pas la laisser se soucier de lui parce que ça risquerait de baisser sa concentration et sa réactivité au travail. Il la remercie et lui fait comprendre qu'elle n'a pas besoin de se tourmenter et qu'il ira bientôt dormir. César sait que c'est faux. Il n'ira pas dormir de si tôt. Dès qu'il ferme les yeux, il la revoit sur son lit d'hôpital, endormie. Cependant, elle ne dort pas vraiment puisque la pâleur cadavérique l'accompagne. Le trentenaire secoue la tête pour chasser de son esprit cette pensée morbide de son cerveau et l'occupe avec le prochain patient, qui se révèle être une patiente. Il demande donc à Delphine de lui faire un topo sur la patiente. Le ventre de l'infirmière se met alors à gargouiller et un sourire prend place sur les lèvres de César. « Allez, dernière patiente et vous pourrez rentrer chez vous manger. » dit-il avant qu'elle ne se lance dans l'exposé du cancer du sein de Madame Durant. César a l'impression d'être un professeur qui fait réciter une leçon à l'un de ses élèves. Mais en même temps, il a tellement de patient qu'il ne peut pas se souvenir à chaque fois de chaque détail de chaque cas. Parce qu'entre ceux qu'il a opéré et ceux dont il ne fait que les consultations ça fait un paquet de monde. L'oncologue attend que Delphine ait fini de parler pour hocher la tête. « Très bien. Ça s'annonce bien tout ça. Dans quelques mois ce ne sera qu'un mauvais souvenir pour elle. Elle s'en remettra bien. » Il feuillette le dossier d'un œil attentif à la recherche d'un élément qu'elle n'a pas donné. Mais tout semble bon. Il se tourne vers la jeune femme, hoche la tête et entre dans la chambre. « Bonsoir Madame Durant. Comment allez-vous aujourd'hui ? » La patiente parle alors de sa journée allongée dans le lit, de la visite de ses enfants ainsi que de sa petite fille tout en souriant. Le médecin ne peut pas lui rendre ce sourire. Pas après ce qu'elle vient de raconter. Lui tout ça, il ne connaîtra jamais. Sa femme l'a quitté, sa fille et morte et il se retrouve tout seul. Même s'il parvient à reconquérir le cœur de Claire, elle ne pourra plus jamais avoir d'enfants. Les médecins avaient été formels là-dessus. Alors, non il ne connaîtra jamais ce bonheur de voir ses petits enfants jouer près de lui quand il sera vieux. Il soupire légèrement et de façon inaudible, histoire que la jeune infirmière ne le remarque pas. Cependant, son visage se ferme et pendant que Madame Durant parle, César ne la regarde plus et évite de lui parler. Il ne veut pas être désagréable avec lui et c'est exactement ce qu'il va être s'il ouvre la bouche. Il l'ausculte, vérifie ses constantes et après l'avoir saluée sort de la chambre comme il est rentré. Son comportement peut paraître rude et froid et lorsque Delphine le suit dehors, il se retourne vers elle. « Excusez moi. Effectivement, je manque peut-être plus de sommeil que ce que je pense. » Il soupire encore une fois. « Je vais vous laisser partir maintenant. Merci pour votre aide et reposez vous, vous aussi. Vous semblez fatiguée. » Après lui avoir dit au revoir, César prend le chemin de son bureau. Il va s'allonger sur son canapé et dormir le peu de temps que son cerveau lui permettra. Si seulement, il pouvait tout oublier, ce serait tellement plus simple.

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MessageSujet: Re: We'll stay quiet | DELPHINE We'll stay quiet | DELPHINE Empty23/4/2016, 15:31

J'ai beau être encore très jeune, puisque je n'ai pas encore fêter mon vingt-septième anniversaire, depuis toujours, j'ai cette habitude de tout vouloir faire bien les choses, de tout contrôler. Gamine, je n'en avais pas vraiment conscience, je voulais simplement réussir, que mon père soit fier de moi, idem pour ma mère, parce que, même en n'étant pas franchement croyante, je savais que de là ou elle se trouvait, elle me regardait et était fière de celle que je devenais. Donc oui, depuis toujours, depuis mon plus jeune âge, j'ai l'habitude de vouloir réussir, de donner mon maximum, de faire du mieux que mon mieux pour réussir. Je ne veux pas être la meilleure, la perfection, ça n'existe pas, mais je veux apporter mon aide et laisser une trace de mon passage sur cette terre. Au fond, je crois que c'est pour cette raison que j'ai choisie de devenir infirmière, pour aider les malades, leur apporter mon soutiens. Dans chaque domaine de la vie, de ma vie, je suis comme ça, entière, fidèle, je ne peut pas m'empêcher. Ma famille a beau être ce qu'elle est, elle n'a rien d'idéal en soit, ma mère à tromper mon père, est tombée enceinte de moi et jusqu'à il y a quelques mois, personne ne le savait, pas même lui, alors non, ma famille n'a rien d'idéal et pourtant, malgré ses défauts, ils sont ma famille et je ferais toujours tout ce que je peux pour leur apporter mon aide et ma présence, même en ayant quitter ma ville natale pour retrouver mon père biologique. En amour ou en amitié, je suis pareil, je donne tout ce que j'ai et après, je me casse la gueule, la chute est rude quand on à tout donner à une personne et que cette personne ne veut rien vous offrir en échange. Je ne suis tombée amoureuse qu'une seule fois et j'ai tellement mal vécut la rupture que depuis, j'évite la tentation que peut représenter un homme. D'ailleurs en dehors de mon chez de service et de quelques collègues infirmiers, je ne côtoie aucun homme. Enfin, pour en revenir à mon travail, il ne reste plus quelques petites minutes avant que je ne puisse rentrer chez moi, manger et dormir. Manger d'abord, car alors que j'explique le cas de la dernière patiente au Docteur Peyre, mon estomac se met à gronder. Je remarque bien vite un sourire furtif se dessiner sur son visage. Furtif certes, mais je sais que je ne l'ai pas imaginer et que malgré les apparences il n'est pas aussi froid et rustre qu'il n'y parait. Mais je dois garder tout ceci pour moi, je ne suis pas son amie, alors je fais comme si de rien n'était et je le suit à l'intérieur. Effectivement dans quelques mois, Madame Durant aura retrouver sa forme et sa joie de vivre, je n'en doutais pas et cela faisait vraiment plaisir à voir. Après l'avoir ausculté et s'être une nouvelle fois montrer distant, César et moi-même sommes ressortis de la chambre. Je ne savais toujours pas ce qui pouvait le torturé à ce point, mais cela devait être bien plus sérieux que ce que j'imaginais, bien plus sérieux que ce qui me torturais moi. "Ce n'est rien, je comprends !" je réponds, en résistant à l'envie de lui dire de prendre soin de lui, encore une fois. Je devais faire gaffe sinon, ça allait finir par m'échapper. Au lieu de ça, je me contentais de lui faire un pauvre sourire, il avait raison, moi aussi j'étais épuisée, je devais penser un peut à moi, même si ça ne me ressemblais pas d'être aussi égoïste. "A demain Docteur. Bonne soirée !" dis-je, seulement, avant de prendre le chemin de la salle des infirmiers pour y rapporter le chariot et me changer.
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