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ces souvenirs m'enivrent ☆ axel.

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Victoire Carpentier
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MessageSujet: ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. Empty15/12/2015, 11:00


axel & victoire ☆

ces souvenirs m'enivrent
j'ai tant de mal à vivre
la peine me submerge parfois

Cela faisait des heures que je me tournais et me retournais sans cesse dans ce lit qui me paraissait si petit cette nuit-là. J'avais l'impression d'en faire le tour vitesse grand V. Impossible de fermer les yeux, ne serait-ce même qu'un seul oeil sur les deux. Et la nuit me semblait longue, interminable. J'allais la passer à cogiter encore et toujours, à me rappeler de choses que je m'étais efforcée de ranger dans un tiroir de mon esprit il y a déjà plusieurs années. J'avais galéré, les choses n'avaient pas été faciles. Mais il paraît que le temps panse les blessures. Celles-ci étaient bien moins à vif ces derniers temps. Mais il avait fallu que ces personnes que j'avais tout fait pour rayer de ma vie se rappellent à mon bon souvenir. Mes tristes années me revenaient en pleine gueule. Et bam, prends ça Victoire. Mon prénom ne faisait franchement pas référence à tout ce que j'avais pu endurer jusque là. Mes parents avaient très mal fait leur choix. Pour l'heure, ma tête carburait donc à fond les ballons. Mes beaux-parents, mes anciens beaux-parents, les seuls que j'avais eu de toute mon existence, avaient redonné signe de vie. Et pas à n'importe qui, à Axel, à mon fils. J'aurais pu gérer cela si c'était à moi qu'ils avaient fait face, mais non. Ils sont bien plus malins que ça. Je ne pouvais donc plus protéger Axel ou tenter encore de lui cacher leur existence. J'étais coincée. Ils m'avaient coincée. Tellement eux finalement. Je ne pouvais m'ôter de la tête cette photo d'eux et de Etienne, le père de mon fils, l'amour de ma vie, qu'ils lui avaient donné. Axel me l'avait montré ce soir, bien avant que vienne l'heure de se coucher. Au moment du repas, j'avais été décomposée. J'avais été incapable de me défendre. On n'est jamais très opérationnel quand les mauvaises nouvelles nous tombent dessus sans qu'on s'y attende. Axel était en colère, je le savais. Et dans un sens je pouvais le comprendre. Sauf qu'il ne connaissait pas ses grands-parents, ces personnes aussi toxiques que méchantes. Sauf que j'étais certaine que Axel allait m'en vouloir de lui avoir caché leur existence. Je n'avais aucune envie de lui raconter tout ce qu'ils avaient pu nous faire traverser à son père et moi, mais j'avais comme l'impression que c'était le seul moyen de récupérer le respect de mon fils. Et encore... Je n'étais même pas certaine qu'il veuille entendre mes explications et qu'il veuille y croire surtout. J'avais dû éborgner la confiance qu'il me portait, sans le vouloir. Mon seul but avait été de le protéger, comme toujours. Pensant et repensant sans arrêt à tout ça, j'avais vu défiler la nuit et les heures sans sommeil. C'était donc vers sept heures du matin que je décidais de me lever, il était inutile que je m'acharne davantage, j'étais trop secouée pour réussir à fermer l'oeil. J'avais pris une tasse de café, ce qui était censé me mettre en forme pour la journée. J'aurais besoin d'énergie et de courage aujourd'hui, alors ce n'était vraiment pas de trop. Assise dans la cuisine, ma tasse à la main, j'avais encore les yeux dans le vague. Trop de souvenirs remontaient à la surface depuis hier soir. Des bons comme des mauvais. Et je revoyais Axel me montrant la photo donnée par ses grands-parents, suivis par ce regard plein de reproches que je ne lui avais jamais connu. Pour la première fois de ma vie, je lui avais menti. Je n'en étais pas fière. Mais j'avais eu besoin de tirer un trait sur cette famille qui m'avait tant fait souffrir. Autant qu'ils avaient fait souffrir leur propre fils. A cet instant, j'aurais aimé que son père soit là pour m'appuyer, pour me soutenir. Mais la vie en avait décidé autrement. J'entendis alors du bruit dans le couloir, signe que Axel devait avoir émergé lui aussi. J'espérais au moins qu'il ait passé une meilleure nuit que la mienne, peut-être que son esprit serait moins échauffé qu'il l'était hier soir. On avait besoin de se parler calmement, de s'écouter et de se comprendre.
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MessageSujet: Re: ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. Empty29/12/2015, 14:37

La confiance était brisée, tel une poupée de porcelaine échappée sur le carrelage par un enfant maladroit. Ce midi, tout avait changé. Alors que tu étais assis à l’extérieur à siroter un cola pendant ta pause déjeuner. Ils s’approchaient de toi. Ils semblaient plutôt âgés, trop bien vêtus pour être le type de client qui fréquentaient l’endroit. Ils s'étaient assis avec toi. Tu avais un bouquin et ne faisait pas trop attention à eux. L'homme avait passer sa main devant toi. Tu avais ensuite levé le regard pour les regarder vraiment. L'homme avait une cigarette en bouche. Il semblait un peu agacé, probablement qu'il t'avait adressé la parole. Tu leur avait dit être sourd. La dame montrait sa nervosité en jouant avec son collier du perle.   L’épouse avait regardé ton prénom accroché à ton blouson de service. Elle semblait bien plus gentille que l'homme. Elle dit que tu ressemblais tant à ton père. Tu avais froncé les sourcils. Etienne, son prénom, presque tout ce que tu savais de lui. Il était mort avant ta naissance et tu n'avais donc jamais eux la chance de le connaitre. La vieille dame avait sortie une photo de sa bourse avant de te la tendre. C'était eux, avec un garçon un peu plus jeune que toi, il te ressemblait fortement, la chevelure de feu comme la tienne. Tu demandais alors ce qu'ils voulaient, ils t'avaient dit qu'ils voulaient te connaitre toi. Qu'ils étaient les parents de ton père et donc par déduction tes grands-parents. Tu leur dit que cela était impossible, que ta mère t'avait bien dit qu'ils ne vivaient pas au pays. Le regard que le couple échangea démontra leur incompréhension. La dame avait doucement dit qu'ils vivaient et avaient toujours vécu à Paris. C’était à ce moment que tu avais compris. S’ils étaient réellement ceux qu'ils prétendaient être, ta mère te mentait depuis ta naissance sur les gens qui avaient vu grandir ton géniteur. Qu'enfin tu avais une chance de parler de ton père avec quelqu'un. Cependant, ton heure de repas s'achevait et tu devais retourner bosser. Ils te laissèrent leur numéro et te dirent qu'ils voudraient t'inviter à manger cette semaine. Tu leur dit que tu devais en parler à ta mère avant. Il semblait encore un peu énervé par ta réponse et elle dégageait une attitude si compréhensive. Elle t'avait donné la photo et tu étais retourné travailler.

Le soir en arrivant, tu avais été t'enfermer dans ta chambre jusqu'au repas. Tu réfléchissais sur la façon de lui parler de ce moment. Finalement, tu l'avais confrontée avec la photo qu'ils t'avaient donnés. Tu avais demandé à ta mère la vérité. Tu lui avais crié qu'elle t'avait menti toute ses années sur les seules personnes à Paris qui connaissaient ton père à part elle et qui auraient bien voulu parler de lui. Pour ta mère, ton paternel était un sujet tabou, une douleur si grande qu'elle était incapable de l'aborder même quelques secondes avec toi. Tu n'avais vu qu'une seule photo de lui, maintenant deux. Cette rage qui t’habitait était si vive, cette nouvelle te choquait, ce mensonge te blessait. Après le repas, tu t'étais enfermé à nouveau, tu t'étais ensuite sauvé chez un ami avec ta moto, passant la soirée le plus loin d'elle. Finalement, vous aviez fumé un peu de weed, puis tu étais rentré sagement avant le couvre-feu. Tu n'étais pas de nature rebelle, même fâché tu respectais les règles habituelles.

La nuit avait été horrible. Tu n'avais pas vraiment dormi. Habituellement, depuis que tu es tout petit, quand ça n'allait pas tu allais te glisser dans le lit de ta mère pour qu'elle te réconforte, mais cette fois-ci la chose qui n'allait pas: c'était elle. Vous qui aviez toujours été ensemble contre le monde entier et maintenant, tu ne voulais plus d'elle, de ce mensonge. Tu avais finit par lâcher prise, Morphée ne passerait pas cette nuit. Tu avais donc décidé de lire, un intérêt qui te laissait aller dans ton monde, impossible à déranger. Tu fuyais la réalité pour ces histoires. Lorsque le soleil commença à percer les rideaux de ta chambre. Le jour se levant. Tes yeux  probablement cernés, ton corps demandait caféine et tabac. Tu décidais donc de t'habiller et te lever. Tu étais plus calme extérieurement, mais tout ton être bouillait encore de colère.

Elle était dans la cuisine. Tu l'ignorais, allait vers la caféière pleine et te servait un café noir comme tout les matins. Tu lui cachais ta consommation de tabac, mais ce matin, le temps était venu de laisser tomber tes mensonges. Tu allais donc vers le balcon extérieur de votre cuisine avec ton café. Tu le déposais sur la petite table et sortait une cigarette de tes poches et un briquet. Tu l'allumais et ensuite tu la regardais droit dans les yeux de l'autre côté de la porte vitrée. L'arrogance prenait place sur ton visage. Tu tirais sur ce doux bâton de cancer en ne la quittant pas des yeux. Attendant sa réaction.
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MessageSujet: Re: ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. Empty19/1/2016, 10:21


axel & victoire ☆

ces souvenirs m'enivrent
j'ai tant de mal à vivre
la peine me submerge parfois

J'y avais pensé, re-pensé, re-re-pensé encore. Je ne comprenais pas pourquoi mes ex beaux-parents avaient choisi ce moment précis pour réapparaître dans ma vie. Dans nos vies, à Axel et à moi. Ils avaient tout simplement gâché les premières années de mon adolescence, ainsi que le peu d'années de bonheur que j'avais pu avoir avec Etienne. Ils m'en avaient voulu d'avoir mis le grapin sur leur fils, je le savais. Tout le monde l'avait su à cette époque. J'étais le vilain petit canard de ma belle-famille, personne ne voulait me voir lors des repas de famille et autres réunions. Mais Etienne leur avait tenu tête, il m'avait choisi, plutôt que ses proches. Alors c'est là que j'avais compris que ce ne devait pas être des personnes très fréquentables. Ils n'avaient eu de cesse de m'en faire baver, de nous en faire baver. Je n'ai finalement été débarrassé d'eux que quand l'amour de ma vie m'a quitté, malheureusement. Et encore, les premières années ont été difficiles. Ils me reprochaient la disparition de leurs fils bien entendu. A les écouter, j'étais la cause de tous leurs maux. J'étais la raison à tous leurs problèmes. Mais étrangement, j'aurais donné n'importe quoi pour les avoir encore sur le dos si seulement cela pouvait me ramener Etienne. Ma vie était un paradoxe à elle toute seule. Incapable de fermer l'oeil de la nuit, je m'étais donc repassé en boucle toute cette première partie de mon existence. Certains bons souvenirs m'avaient fait sourire, les plus mauvais m'avaient brisés le coeur, encore une fois. Mais le plus beau d'entre eux restait sans doute la naissance de mon fils. Tout ce qu'il me restait de son père. Si j'avais pu partager cet évènement avec lui, j'aurais été une femme comblée. Je ne pouvais m'empêcher de penser que Etienne aurait été fier de son fils, qu'il lui aurait appris un tas de choses, qu'il l'aurait écouté quand il en aurait ressenti le besoin, qu'il l'aurait conseillé. Etienne, il était comme ça. Toujours présent pour les autres, pour ceux qu'il aime du moins, à donner sans compter et sans attendre en retour surtout. Et il aurait certainement été le meilleur des modèles pour notre fils. Ce que je lui offrais actuellement n'était vraiment pas glorieux. Il me découvrait menteuse. On fait quand même mieux dans le genre pour espérer garder le respect et la confiance de son enfant. Je ne savais pas pourquoi j'avais choisi de lui cacher que ses grands-parents paternels vivaient dans la capitale eux aussi, et surtout qu'ils étaient toujours vivants. Peut-être que j'avais par la même occasion tenté de me persuader qu'ils ne pourraient plus avoir une quelconque influence sur ma vie de cette manière. Je ne pouvais pas en vouloir à Axel de me reprocher mes mensonges, j'avais eu tort tout simplement. Je m'étais toujours targué de ne rien lui cacher, de lui répéter encore et encore que nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre et que c'était ce qui faisait notre force. Et d'un seul coup, j'avais tout envoyé valsé. Je me devais maintenant de tout lui expliquer, en détails, mais je ne savais pas comment m'y prendre. Repenser à tout ça et surtout le dire à haute voix, je n'allais pas le supporter, je le savais très bien. Cette période de ma vie avait laissé une plaie énorme qui peinait toujours à cicatriser et ce n'était vraiment pas le moment de la ré-ouvrir. Pourtant, j'allais devoir me montrer convaincante... Je ne l'avais compris que plus clairement quand Axel s'était levé, avait pris son café et vaqué à ses occupations sans même m'adresser un mot, ni même un regard. Ça faisait mal, vraiment. Je n'étais pas habituée à ce genre de relation entre nous. Mais le summum fut de le voir aller s'installer sur la terrasse, donc même pas se joindre à moi, et commencer à fumer une cigarette. Depuis quand est-ce qu'il pouvait bien fumer ? Je découvrais là aussi qu'il m'avait menti sur quelque chose. Peut-être que nous n'étions pas aussi proches que je voulais bien le croire finalement. Peut-être que notre relation n'était pas construite sur des bases aussi solides que je me l'imaginais. Sans attendre plus longtemps, j'étais venue me poster dans l'embrasure de la porte. « Est-ce que c'est simplement de la provocation ou est-ce quelque chose que tu as préféré me cacher toi aussi ? » J'avais insisté sur le "toi aussi" bien évidemment, pour lui montrer que lui non plus n'était pas blanc comme neige dans cette histoire. Inutile que j'élève la voix, il m'en voulait déjà bien assez et puis, ça n'aurait fait que le pousser dans le sens contraire de celui que je voulais. Il se serait efforcé de me contredire encore davantage et ce n'était pas ce que je recherchais pour l'instant. « Je suis désolée Axel mais je n'ai jamais entretenu de très bonnes relations avec tes grands-parents. J'étais jeune, ils ont tout fait pour m'écraser, pour me faire sentir que j'étais une moins que rien. Je l'ai très mal vécu... Et si ton père était là, il te dirait que lui aussi en a baver à cause d'eux... » avais-je commencé. Il fallait bien un début à toute discussion, c'était le mien. « Je ne voulais pas qu'ils te mettent des énormités dans la tête ou qu'ils te montent contre moi parce que je t'assure qu'ils sont très forts. Ils croient pouvoir tout acheter avec leur argent... » ajoutais-je en levant les yeux au soleil. J'avais horreur de ce type de personne. On n'a jamais acheté l'amour de quelqu'un, ça ne se passe pas comme ça dans la vie. « Si j'ai fait ça, c'était pour une bonne raison. Est-ce que tu peux le comprendre ? » tentais-je, sachant très bien que c'était peine perdue. A son âge, on n'approuve jamais ses parents. Les Devauchelle incarnaient la nouveauté et ils se feraient un plaisir de lui parler de son père, je ne faisais pas le poids...
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MessageSujet: Re: ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. Empty14/2/2016, 15:00

Cette rage faisait bouillir tes veines. Tu ne comprenais pas comment quelqu’un qui t’aimait autant pouvait te faire ce genre de coup bas. Ta propre mère, celle dont tu étais la chair de sa chair. Toi, l’ultime souvenir qui lui restait te ton paternel. À ce qu’on t’avait toujours dit, tu étais son portrait craché. Tu avais tendance à le croire, puisque physiquement toi et ta mère c’était pas la grande ressemblance. Cette femme que tu avais toujours cru parfaite et battante se montrait sous un jour bien moins illustre. Elle n’était qu’une menteuse à tes yeux, une femme qui t’avait caché une partie de ton existence toute ta vie. Elle qui avait travaillé si dur à gagner ta confiance, à t’élever, apprendre la langue signé, s’occuper de tes changements d’école à la suite de renvoie. Elle avait toujours prôné la vérité et la confiance. Avant hier, les secrets n’étaient que très rare auprès d’elle. Maintenant, ils ne risquaient que de grandir et prendre de plus en plus de place. Ils t’éloigneront d’elle et elle de toi, vous alliez vous perdre dans cette querelle.

Elle t’avait regardé faire. Elle n’avait pas dit un seul mot, respectant le silence que tu avais créer, le silence qui pour toi était le quotidien, mais sans communication avec elle, c’était plus silencieux. Tu étais assis sur l’une des deux petites chaises qui entouraient la table de la terrasse. Elle découvrait un de tes secrets, comme tu avais découvert le sien. Tu l’avais vu rapidement s’approcher de l’embrasure de la porte. À peine avais-tu vu ses lèvres bouger que tu t’étais tourné dos à elle. Si tu ne voyais pas ses lèvres, tu ne pouvais pas l’entendre. Ta surdité avait cet énorme avantage, ignorer les gens à qui tu ne souhaitais pas parler. Tu tirais à nouveau sur le bâton de tabac, prenait ensuite une gorgée de ton café.

Tu sentais sa présence dans ton dos, froid, tu finis par jeter ta cigarette à moitié fumé sur le trottoir. Puis, tu te levais, prenait ton café pour lire la fin de ce qu’elle te disait : Est-ce que tu pouvais comprendre qu’elle ait eux une bonne raison pour faire cela? Non, l’incompréhension prenait une place encore plus grande dans ton corps d’adolescent. Tu étais un adolescent qui ne pouvait et ne voulait pas comprendre. Têtu comme une mule, fâché, et ton égo qui se sentait frappé. Tu prenais une gorgée de ton café, te retrouvant devant l’entrée de la porte, face à elle. Tu la regardas simplement, défiant son regard du tien avant d’entrer et retourner dans la cuisine comme si rien n’était. Tu sortais deux œufs du frigo et les cassaient dans la poêle, de nouveau dos à celle qui t’avait donnée la vie. La conversation allait être difficile. Si Victoire voulait gagner face à son adolescent, elle devrait l’obliger à la regarder pour qu’il l’écoute. Enfant, Axel avait fait ce coup quelques fois, des petites colères d’enfant, mais cette fois-ci s’était différent. L’enjeu était plus grand, comme toi. Tu n’étais plus un petit garçon qu’on devait protéger. Tu étais maintenant un grand garçon qui en voulait à sa mère.
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MessageSujet: Re: ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. ces souvenirs m'enivrent ☆ axel. Empty9/6/2016, 01:17


axel & victoire ☆

ces souvenirs m'enivrent
j'ai tant de mal à vivre
la peine me submerge parfois

J'aurais dû le savoir, l'anticiper, l'imaginer. A la seconde où Axel apprendrait que ses grands-parents parternels étaient ici, je le perdrais. Parce que, en un sens, j'avais délibérément tenté de le tenir à l'écart des membres de la famille les plus proches de son père. Lui qui me tannait tous les jours pour que je lui parle de Etienne alors que je le refusais, venait de trouver des personnes qui ne se feraient pas prier pour accéder à sa demande. D'une part parce que remuer le couteau dans la plaie encore vive que je ressentais ne leur faisait absolument rien et d'autre part parce qu'ils voulaient à tout prix mettre la main sur leur petit-fils. Je savais pertinemment qu'ils essaieraient de me voler mon fils, comme ils avaient mille fois essayé de me reprendre le leur. Les De Varenstel avaient la méchanceté dans la peau, ils ne vivaient bien qu'en faisant du mal aux autres. A tel point que je n'avais jamais réussi à comprendre comment c'était possible que Etienne fasse partie de cette famille alors qu'il se trouvait à mille lieux de cette méchanceté gratuite. Etienne était la bonté incarnée. Et c'était finalement ça que j'avais tenté d'inculquer à notre fils, de belles valeurs. Comme celles que son père auraient justement pu partager avec lui si il ne nous avait pas quitté prématurément. La première étape résidait donc dans le fait d'éloigner toute négativité de son cercle de proches et j'avais l'intime conviction que son père aurait eu le même réflexe que moi. C'était en pensant à ça que tous les jours j'essayais d'effacer cette culpabilité qui me rongeait de par le mensonge que je servais à Axel. Je me persuadais du mieux que je le pouvais que je ne faisais tout cela que dans l'unique but de protéger mon fils, c'était pour son bien. Sauf que malheureusement pour moi, lui ne l'entendait pas de cette oreille. Nous avions toujours tout partagé et ne nous étions jamais rien caché, j'entendais bien qu'il devait ressentir un sentiment de trahison. Mais il était intelligent, il devrait savoir que si je faisais tout ça, c'était forcément dans son intérêt. Toute cette histoire m'avait torturée cette nuit-là, si bien que je n'avais pas pu fermer un oeil. Cent fois, je les avais imaginé aborder mon fils avec pour seule explication cette photo de lui et de son père. Mille fois, j'avais émis des hypothèses sur le discours bien préparé qu'ils avaient dû lui servir. Parce qu'il est évident qu'ils n'étaient pas venu sur un coup de tête, ça ne leur ressemblait pas. Tout était toujours minutieusement réfléchi. Ils n'allaient tout de même pas risquer de perdre définitivement leur petit-fils qu'ils venaient à peine de retrouver. C'était évident, je ne voyais pas comment Axel aurait pu les rejeter. Ce que j'intégrais beaucoup moins bien, c'était ce qu'il ressentait à mon égard. Malgré tout ça, c'était moi qu'il décidait d'éloigner de lui. Moi, sa mère, qui avais toujours tout fait pour lui et l'avais toujours protégé de tout et de tout le monde. Comme si tout était de ma faute encore une fois. Ce sentiment horrible me revenait en pleine face. J'en avais par-dessus la tête d'être tout le temps considérée comme la cause de tous les maux des personnes qui m'entouraient. C'était ce sentimnt déplaisant qui m'avait tenu éveillé toute la nuit dernière. J'avais tenté de positiver en posant les pieds en dehors de mon lit ce matin, pensant bien fort qu'avec une petite explication entre quatre yeux, notre dispute s'envolerait comme elle était venue. Nous avions toujours fonctionné comme ça, les querelles ne duraient jamais longtemps. Sauf que je m'étais voilé la face. Axel avait émergé à son tour et c'était sans même m'adresser un regard que je l'avais vu passer à côté de moi. Je l'observais faire sa vie comme si je n'étais pas là et le pire, c'est qu'il y parvenait très bien. Il prenait même le temps d'allumer une cigarette sur la terrasse. Ce n'était qu'en ce matin là que je découvrais que mon fils fumait. Je ne savais même pas quoi dire, ni même si cela en valait vraiment la peine. Il semblait ne pas s'intéresser le moins du monde à ce que je pouvais avoir à lui dire. La preuve en était qu'il n'avait même pas relevé tout ce que j'avais pu lui expliquer pour me justifier un minimum. Et quand il avait décidé de ne pas me regarder, c'était peine perdue. Voilà qu'il se mettait à faire des oeufs maintenant, la communication n'allait pas être simple sauf si je décidais de m'énerver un peu. Je saisis alors le manche de la poele que j'allais déposer sur le dessous de plat qui trônait sur la table de la cuisine. Il allait oublier son repas quelques instants et m'écouter parce qu'il le fallait, pour notre bien à tous les deux. « Est-ce que je peux au moins savoir ce que tu me reproches ? » commençais-je, blessée. « D'avoir voulu te protéger des personnes toxiques que sont tes grands-parents ? Tu crois vraiment que je ferais ça si ce n'était pas nécessaire ? » continuais-je, souhaitant de tout coeur qu'il réfléchisse intelligemment. « Explique-moi simplement quel serait mon intérêt dans cette histoire » terminais-je. Toutes ces questions hantaient ma tête et je ne demandais rien de plus que quelques réponses. Je n'avais pas l'impression de demander la lune.
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