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she takes care of me + gauvie.

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Gauthier Lannaud
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MessageSujet: she takes care of me + gauvie. she takes care of me + gauvie. Empty28/7/2016, 22:32


SHE DOESN'T TIE ME DOWN, SHE TAKES CARE OF ME
(gauvie) flavie lefevre ft. gauthier lannaud

Tu ouvres les yeux péniblement comme si t'avais dormi pendant trop longtemps et que tes paupières étaient engourdies. T'as l'impression de sortir d'une cuite ou d'avoir ingéré un truc pas très net tant t'es à l'ouest. Avec autant de délicatesse que tu le peux – et t'es pas franchement certain t'en avoir beaucoup en stock – tu lèves légèrement la tête avant de faire pivoter cette dernière à droite, puis à gauche. Des murs blancs immaculés, deux ou trois pilules d'origine inconnue dans un gobelet sagement posé sur une table de nuit, d'innombrables tuyaux branchés de part et d'autre de machines que tu ne connais que trop bien, une odeur désagréable de javel et d'antiseptique qui te donne la gerbe. Bref, le constat semble évident : t'es dans un lit d'hôpital. A cette simple pensée, tu laisses échapper un soupir lourd de sens et lèves les yeux au ciel. « Et re-belote », tu te lamentes pour toi-même avant de te réhausser tant bien que mal sur ce lit si peu confortable. C'est clair, t'en as marre d'être là. D'ailleurs, t'es presque plus souvent alité là-dedans que dans ton propre lit. Les couloirs de l'hôpital, tu les connais par coeur, et il est fort probable que tu aies bientôt séjourné dans toutes les chambres de ce putain de batiment. En règle générale, la raison de ta présence ici est plus ou moins similaire : souci cardiaque ou check-up plus alarmant que prévu. Dans tous les cas, c'est toujours à cause de ce satané coeur qu'est pas fichu de fonctionner correctement. Tu fronces légèrement les sourcils alors que tu tentes de te remémorer pour quelle raison tu as aterri ici cette fois-ci. Réfléchis Gauthier, réfléchis. Le temps de faire fonctionner ton cerveau, t'arraches la perfusion qu'on t'a plantée dans le bras non sans grimacer au passage. C'est qu'elles sont bien accrochées ces merdes. Puis elles te font chier, surtout. Tu te doutes bien que si une infirmière était là, tu te ferais taper sur les doigts. Néanmoins, ce n'est pas le cas et t'en a ras le bol d'être cloué à ton lit à cause de tous ces tuyaux. Si tu dois crever comme ça, tu crèveras. Au moins, t'auras évité de perdre du temps pour rien. Avec difficulté, tu te hisses hors de ton lit et c'est à cet instant précis que tu te remémores ce qui s'est passé. L'anniversaire de papa Lannaud, le dîner de famille, la partie de foot improvisée avec tes frères, le coeur qui s'emballe, l'hôpital. Un enchaînement qui avait pourtant plutôt bien commencé mais qui a manifestement très mal terminé. Heureusement, ta famille a l'habitude, tant et si bien que t'as personne à ton chevet. La flemme, sûrement. Il sortira, comme toujours. Tu leur en veux pas de toute façon, t'en as très probablement aussi marre qu'eux, si ce n'est davantage. Et puis t'as jamais eu envie qu'on s'occupe de toi par pure pitié, t'es plus un gosse. Rien qu'à cette idée, t'as envie de te tirer par la fenêtre, parce que tu sais pertinemment que les infirmières vont se précipiter à ton chevet toute la sainte journée. Certes, certaines d'entre elles sont plutôt jolies, mais ça ne t'empêche pas d'être fatigué par cette situation beaucoup trop récurrente à ton goût. Dans ta trajectoire, tu prends quelques secondes pour regarder par la fenêtre avant de te dire que finalement, tu vas peut-être attendre un peu avant de t'enfuir par là. Tu tiens encore un tant soit peu à ta petite vie de merde. Le temps que tu te retournes, tu entends la poignée s'agiter pour finalement laisser la porte s'ouvrir sur une grande brune au teint mat ; une grande brune ravissante que par chance, tu connais déjà. « Flavie », tu lâches pour toute salutation. C'est vrai, tu te sens soulagé. Avec un peu de chance, elle sera un peu moins chiante que les autres infirmières ou au moins un peu plus compatissante avec toi. T'es bien conscient qu'elle ne te doit rien, encore moins depuis qu'elle ne fréquente plus ton frère (encore), mais vous avez toujours eu une bonne relation alors il n'y avait aucune raison pour que ce soit différent aujourd'hui. Tu devines toutefois au regard qu'elle te lance qu'elle aurait préféré te retrouver dans ton lit, attaché à tous ces tuyaux qui avaient sans doute une utilité. Bordel, qu'on te fiche la paix. Sans pouvoir t'en empêcher, tu lèves les yeux au ciel afin de lui signifier ton agacement. « J'vais pisser, j'ai le droit non ? » C'est certainement à cet effet qu'était prévue cette espèce de poche dont tu t'es également débarrassé quelques minutes plus tôt. Bon dieu, t'es pas encore impotent et t'as encore assez de dignité pour te vider dans des toilettes comme tout le monde. C'est déjà assez dégradant que l'ex-future (tu sais plus trop) copine de ton frère s'occupe de toi. Seulement, ce que t'ignores encore, c'est que le pire reste à venir.
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MessageSujet: Re: she takes care of me + gauvie. she takes care of me + gauvie. Empty27/8/2016, 18:05


gauthier & flavie ☆

a hospital bed is a parked taxi
with the meter running

On pouvait dire que ce métier convenait à Flavie. Ça avait même toujours été le cas. Pourtant, quand elle disait qu'elle deviendrait infirmière plus tard, on s'est souvent foutue de sa gueule, on a essayé de l'en dissuader ou alors on ne la prenait pas au sérieux tout simplement. Mais c'était bien mal connaître la brunette. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Et puis, elle avait comme une envie vicieuse de faire taire toutes ces mauvaises langues en leur prouvant qu'elle deviendrait bien ce qu'elle avait envie d'être. Il paraît que le mental et la volonté font tout, alors c'était déjà gagné d'avance. Les paris n'avaient pas été lancés. Pourtant, elle aurait tout raflé haut-la-main. Flavie avait cartonné lors de son examen. Et ça la rendait plutôt fière. Elle n'avait pas mis longtemps à décrocher une place dans un hôpital renommé de Paris. Et depuis, elle s'efforçait de rendre plus joyeux le quotidien de ses collègues, comme de ses patients. Elle était de celles qui étaient toujours infatigables, qui avaient toujours le mot pour rire. On l'aimait souvent pour ça d'ailleurs. Mais il n'en restait pas moins que certains médecins n'appréciaient pas tellement sa légèreté parfois. La demoiselle s'en fichait pas mal. On l'acceptait comme elle était ou bien on se contentait de passer son chemin. Elle n'avait pas l'intention de changer pour qui que ce soit. Elle se plaisait à dire que tant que son boulot était fait correctement, on ne pouvait pas lui reprocher grand chose. Actuellement, c'était donc comme ça qu'elle s'efforçait d'agir, de la bonne façon. On venait de lui refiler un dossier dans les mains et elle avait très vite repérer le nom du patient : Gauthier Lannaud. Celui-ci n'était autre que le petit frère de Quentin. Qui était lui-même son ex à l'heure actuelle. Un instant, Flavie hésite et se demande comment elle doit réagir à la vue du bouclé, ou même en croisant n'importe qui d'autre de la famille. Elle les connaissait tous bien, ils la connaissaient tous bien. Et puis, chacun était suffisamment adulte pour ne pas mettre les pieds là où il n'avait pas besoin d'être mis. C'est en pensant comme ça qu'elle cessa vite de se poser des questions. Elle jeta un rapide coup d'oeil au dossier du deuxième Lannaud, tout en se rendant en direction de sa chambre. « Flavie » qu'elle l'entend dire, alors qu'elle a à peine passé le pas de la porte. Elle s'autorise un bref regard dans toute la chance pour se rendre contre que la famille Lannaud n'avait visiblement pas répondu présente. « Mon patient préféré » qu'elle souffle dans un premier temps, avant de connecter toutes les informations et de se rendre compte de ce qu'elle a devant les yeux. La brunette n'a même pas le temps de formuler sa question que Gauthier y répond déjà. « J'vais pisser, j'ai le droit non ? » Pas exactement de la manière dont elle l'aurait espéré cela dit. « J'imagine. Seulement, t'as dû remarquer que tu avais une poche pour ça ? Étant donné que tu as réussi à l'enlever. Comme tu l'as également fait avec les perfusions bien sûr » soupirait-elle. « Tu sais que si on les met, ce n'est pas pour que tu les enlèves rassure-moi ? » le questionna-t-elle, histoire de se rassurer un minimum. Flavie pouvait tout à fait entendre que ce n'était pas agréable et tout un tas d'autres raisons. A sa place, elle aurait certainement pensé la même chose. Mais si le jeune homme se retrouvait branché à tout ça, c'est qu'il en avait besoin actuellement. Et ce n'était pas en arrachant tout qu'il allait reprendre du poil de la bête. Plus vite, il récupérerait, plus vite il pourrait retourner aux toilettes comme toute personne en pleine santé.
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MessageSujet: Re: she takes care of me + gauvie. she takes care of me + gauvie. Empty12/10/2016, 23:25

SHE DOESN'T TIE ME DOWN, SHE TAKES CARE OF ME
(gauvie) flavie lefevre ft. gauthier lannaud

Toi qui pensais être passé par toutes les infirmières du services vu le nombre de fois où tu t'es retrouvé ici, t'es forcé d'admettre que tu t'es trompé lorsque tu vois Flavie débarquer dans ta chambre. T'as même jamais pensé à cette éventualité-là. Certes, tu l'as déjà croisée dans les couloirs de temps en temps, mais rien de plus. Tu trouves ça assez gênant qu'elle te voie dans un état aussi merdique quand elle t'a connu tout à fait normal auparavant. C'est pas franchement flatteur mais tu te surprends tout de même à remercier tu-ne-sais-pas-trop-qui pour que Flavie ne soit que la copine de ton frère (ou "était"... ou "sera"... bref) et pas la tienne, sans quoi tu serais déjà probablement mort de honte. Si tant est qu'il y ait un miroir quelque part dans cette piaule, tu tenterais même pas d'y regarder la tronche que t'as. Déjà qu'au réveil t'as bien souvent de sérieux problèmes capilaires (difficilement résolvables d'ailleurs) alors quand t'as en plus été assomé par mille-et-un médocs qui t'ont probablement fait dormir pendant un mois complet (ouais ok t'exagères complètement mais quand même), bah tu te doutes bien que ta face doit être en tout point similaire à celle d'un vieux gars qui commence à voir la lumière du paradis au bout du tunnel. Quoi que si ça se trouve, t'iras même pas au paradis alors c'est pire. T'imagines même pas ce que va penser Flavie. Pour autant, t'es curieusement soulagé qu'il s'agisse d'une personne de connaissance, probablement parce que tu penses à tort qu'elle va te lâcher la grappe si tu lui demandes de le faire. Après tout, si tu es réellement son patient préféré comme elle le prétend en te saluant, elle te doit bien ça. Et pourtant... « J'imagine. Seulement, t'as dû remarquer que tu avais une poche pour ça ? Étant donné que tu as réussi à l'enlever. Comme tu l'as également fait avec les perfusions bien sûr » Il faut croire que contrairement à ce que t'as osé penser quelques minutes plus tôt, elle ne valide déjà pas le fait que tu te sois levé du lit sans autorisation, ce qui te pousse malheureusement à croire qu'elle ne va finalement pas être moins chiante que les autres infirmières. Bien évidemment, tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer très franchement histoire de lui faire comprendre à quel point sa réflexion t'horripile. « J'ai l'air d'avoir quatre-vingt dix ans ? » tu la questionnes sans réellement attendre de réponse de sa part. D'ailleurs, tu poursuis ton chemin jusqu'aux toilettes comme si elle ne t'avait rien dit. Tu trouves ça sérieusement dégradant de devoir te laisser aller dans une poche en plastique comme si t'étais impotent. « Si ça peut te rassurer, je me sens encore pisser et ça va peut-être te surprendre mais j'arrive assez facilement à rassembler toutes mes facultés cognitives pour soulever cette blouse pourrie et viser le trou des toilettes », tu ajoutes d'où tu es tout en te vidant enfin. D'ailleurs, t'as l'impression de pas avoir uriné depuis un an au moins. Lorsque tu sors enfin de la petite pièce, tu vois bien à la tête de Flavie que ça ne va pas se passer comme ça. Clairement, t'as l'impression d'être un gosse pris en faute, et ça t'agace fortement. « Tu sais que si on les met, ce n'est pas pour que tu les enlèves rassure-moi ? » Tu balancerais bien un "oui maman" mais tu te doutes que ça risque de ne pas passer crème alors tu n'en fais rien. « Oui, je sais », tu capitules histoire de ne pas chercher les noises. « Mais c'est pas non plus en m'empêchant de vivre que ça va aller mieux. » Faut dire qu'avec tous ces trucs, tu peux à peine bouger le petit doigt. Pour un peu tu respirerais même pas tout seul (d'ailleurs, ça t'es déjà arrivé d'avoir l'assistance respiratoire une fois ou deux). Franchement, t'as jamais rien connu de plus dégradant. A part cette fichue poche, bien sûr. Néanmoins, comme ton but n'est pas de remporter le titre du patient le plus grognon du service, tu préfères changer de sujet histoire de ne pas te plaindre une énième fois. « Pitié, dis-moi que t'es venue pour m'annoncer que je vais pouvoir sortir dès cet après-midi... » C'est vrai, ça ressemble quand même fortement à une plainte déguisée malgré tout, mais tourné de cette manière, ça passe mieux. Tu te diriges jusqu'à ton lit sur le bord duquel tu t'assois avant de reprendre. « Sérieux j'vais bien. C'est rien de plus que d'habitude. » Tu sais pas vraiment si c'est censé vous rassurer mais pourtant, c'est bel et bien la vérité. T'as l'habitude que ton coeur ait des petits coups de mou et si ces derniers ne vont pas en s'arrangeant, ils ne vont pas en s'aggravant non plus. Du moins pour l'instant. T'es conscient que ton coeur se fatigue et que si tu ne le ménage pas, il claquera un jour ou l'autre. Mais pour l'heure, tu te rends bien compte que la situation est habituelle et que ça ne sert à rien de te garder en observation durant des jours juste pour ça. Ouais, t'as toujours eu pour habitude de dédramatiser les choses au contraire de ton grand-frère. En même temps, tu te sens plutôt en forme. La preuve, c'est que t'as faim, et tu ne te gardes pas d'en faire part à Flavie à ta manière. « Tiens pendant que t'es là, t'aurais pas quelque chose à manger ? Enfin, quelque chose de comestible pour changer. » Pour que ça passe mieux, tu adresses tout de même un sourire très légèrement mielleux à la plus jolie des infirmières, dans l'espoir que ça fasse mouche. Ne sait-on jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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MessageSujet: Re: she takes care of me + gauvie. she takes care of me + gauvie. Empty10/11/2016, 01:06


gauthier & flavie ☆

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Intense était un mot qui définissait parfaitement le boulot d'infirmier. Mais Flavie ne s'en plaignait pas. Premièrement parce que ça ne lui ressemblait pas du tout. Et deuxièmement parce que la monotonie n'était pas faite pour elle. La brunette était une vraie pile électrique, on lui faisait souvent la remarque, alors elle avait besoin de mouvement en permanence. Dans le cas contraire, l'ennui pointait bien trop vite le bout de son nez. Son petit grain de folie faisait parfois du bien au patient. Elle était comme une sorte de rayon de soleil entre les murs blancs et immaculés de l'hôpital. C'était sans doute pour ça qu'elle avait souvent la côte auprès d'eux. A peine sortie d'une chambre où elle venait d'effectuer les derniers soins d'un patient, on lui refila un autre dossier. Toujours avec le sourire vissé au lèvre, Flavie avait atterri dans la chambre de Gauthier Lannaud. Un de ses ex beaux-frères. Comme le monde était petit. Parmi tous les patients et tous les infirmiers, ils étaient quand même tombés l'un sur l'autre. Finalement, voir une tête connue sur son lieu de travail, ça plaisait pas mal à la demoiselle. Ce qu'elle aimait beaucoup moins par contre, c'était de le voir se lever. D'autant plus qu'il avait retiré tout ce qui aurait normalement dû resté branché, pour son bien. « J'ai l'air d'avoir quatre-vingt dix ans ? Si ça peut te rassurer, je me sens encore pisser et ça va peut-être te surprendre mais j'arrive assez facilement à rassembler toutes mes facultés cognitives pour soulever cette blouse pourrie et viser le trou des toilettes » Flavie ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel, ça n'avait aucun rapport. Il n'y avait pas que les impotents qui se retrouvaient avec une perfusion et une sonde urinaire. Ce que ça pouvait être cliché ce genre de réaction. Mais visiblement, faire la morale à Gauthier ne semblait pas être la meilleure des options, il n'était pas très réceptif. « Oui, je sais. Mais c'est pas non plus en m'empêchant de vivre que ça va aller mieux » Ce qui n'était pas le but des infirmiers. C'était simplement un gain de temps pour eux. Sauf que Flavie pouvait bien pester toute seule, le second Lannaud n'en faisait qu'à sa tête et était déjà dans les toilettes. « Juste, t'es au courant que je vais être obligée de faire revenir un médecin pour poser, une nouvelle fois, cette foutue sonde ? » L'intervention était assez délicate et les infirmiers n'étaient pas assez qualifiés pour gérer cela seuls. La brunette qui pensait être bien tombé avec Gauthier comme patient, voilà qu'elle allait vite déchanté. Peut-être que sa rébellion était dû au fait qu'il la connaisse et pensait donc être plus libre de ses actes face à elle. Sauf que c'était bien mal la connaître. Elle faisait son job de la même manière, peu importe qui se trouvait en face d'elle et Gauthier allait très vite s'en rendre compte. « Pitié, dis-moi que t'es venue pour m'annoncer que je vais pouvoir sortir dès cet après-midi... Sérieux j'vais bien. C'est rien de plus que d'habitude. » L'infirmière avait regardé son patient reprendre ses quartiers près de son lit avant de lui adresser une grimace presque désolée. S'il comptait s'en sortir aussi rapidement, il se trompait. « Bah tiens, tant que t'es debout, on a une toilette à faire. Puisque je ne peux plus changer la sonde... » Ça sonnait presque comme un reproche, c'était sûrement le cas. Et elle imaginait déjà la tête de Gauthier quand il allait capter ce qu'elle venait de lui annoncer le plus innocemment du monde. Faire la toilette des patients n'étaient pas dans ses attributions mais les aides-soignantes étaient débordées et puisqu'il allait falloir remettre la sonde urinaire, autant en profiter pour faire le grand ménage avant. « Ensuite, je biperais un médecin qui passera dans la journée réparer tes idioties » Et c'était encore cadeau. S'il n'y avait que des patients comme lui, l'hôpital serait clairement en manque d'effectif. « Tiens pendant que t'es là, t'aurais pas quelque chose à manger ? Enfin, quelque chose de comestible pour changer. » Et le râleur semblait de retour. Il ne s'était pas absenté longtemps. Flavie ne pu s'empêcher de lâcher un léger rire. Elle compatissait. Les repas servis à l'hôpital n'avaient jamais été réputés pour leur excellence. Seulement, la santé des patients restait une priorité. « Pour ce qui est de ton ventre, on règlera le problème juste après » C'était non-négociable. La demoiselle n'avait pas toute la journée à lui consacrer, alors elle devait se débarrasser de ce qu'elle était venu faire en premier lieu. Le reste suivrait. Pour l'heure, l'infirmière était prête et attendait juste que monsieur Lannaud daigne se décider à passer sous la douche. Une épreuve qui s'annonçait pour le moins périlleuse.
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Gauthier Lannaud
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MessageSujet: Re: she takes care of me + gauvie. she takes care of me + gauvie. Empty23/11/2016, 16:51

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(gauvie) flavie lefevre ft. gauthier lannaud

Comme si t'avais pas assez des remontrances régulières de ton grand-frère qui se la jouait père de substitution parfois, il fallait que Flavie s'y mette aussi. C'est pas pour rien qu'ils ont fricoté ensemble ces deux-là (et qu'ils le referont sans doute, d'ailleurs). T'as beau avoir laissé la naïveté prendre le dessus l'espace de quelques secondes, t'es vite redescendu sur terre : non, la demoiselle ne sera pas non plus de ton coté. Manifestement, la Flavie infirmière avait pris le pas sur la Flavie ex belle-soeur. Pas d'bol. En même temps, c'est pas comme si t'étais un chanceux de nature alors tu te contentes de prendre quelques remarques dans la tronche, et de répliquer à l'occasion, dans l'espoir qu'elle finira par te laisser tranquille. Tu penses à tort qu'elle se fatiguera avant toi, mais c'est qu'elle est coriace mademoiselle Lefevre. « Juste, t'es au courant que je vais être obligée de faire revenir un médecin pour poser, une nouvelle fois, cette foutue sonde ? » Tu ne l'écoutes que d'une oreille, et, comme un môme qui n'aurait plus aucun argument, tu te contentes de hausser les épaules, non sans lui adresser une moue significative dans le même temps. T'as pas franchement envie de voir une énième tronche de médecin, et encore moins pour s'occuper de ton entrejambe. C'est pas parce que tu te trouves en milieu hôspitalier que ça passe mieux. « Maintenant que c'est fait, ça sert à rien de se lamenter. J'leur donne du travail, ils vont pas se plaindre. » Une remarque pour le moins ridicule, t'en as conscience, mais quand t'as décidé d'être con, tu fais rarement les choses à moitié. Ça t'saoule d'être là, t'en as ta claque. La seule différence c'est qu'aujourd'hui, le service allait être au courant. Avec ta tête de ronchon, tu finis quand même par regagner ton lit, notamment parce que t'as pas grand chose à faire d'autre de toute façon. « Bah tiens, tant que t'es debout, on a une toilette à faire. Puisque je ne peux plus changer la sonde... » T'éclates de rire comme si Tim venait de balancer une bonne blague. Tu prends même pas la peine de considérer l'éventualité qu'elle soit sérieuse avec cette histoire de toilette. Du coup, tu t'assois sur le bord de ton lit et t'attends que la crise de rire passe. Le problème, c'est que quand le silence revient et que tu portes à nouveau ton attention sur Flavie, tu te rends compte que quelque chose cloche. « C'est pas une blague, c'est ça ? » Tu vas pas mentir, t'appréhendes sérieusement sa réponse notamment parce que tu sais pertinemment qu'elle ne va pas te plaire. Gauthier l'impotent, round 2. Pire encore, t'as déjà l'impression d'être un chien dans un salon de toilettage. Sincèrement, t'as déjà connu plus agréable. Par contre, plus désagréable, c'est pas sûr. « Ecoute Flavie, t'es bien gentille mais si j'veux pas pisser dans une poche, c'est pas pour qu'une infirmière me lave. » Aux dernières nouvelles, t'as encore deux bras et deux jambes fonctionnelles alors t'es tout à fait capable de prendre une douche tout seule sans qu'elle soit derrière pour te frotter le dos. N'importe quel mec serait sûrement très content de se faire tripoter par Flavie, mais toi, t'aimerais franchement éviter. Tu vas lui sortir quoi à Samuel après ça ? Que sa meuf t'a foutu à poil pour te décrasser de fond en comble ? Qu'il s'agisse de son job ou non, t'es pas sûr qu'il apprécie – et toi non plus de toute façon. T'aurais limite préféré que ce soit une inconnue qui s'occupe de toi dans ces circonstances. Ou encore mieux, que tu t'occupes de toi tout seul. Ça fait vingt-quatre ans que tu le fais, y'a pas de raison que ça change. « Ensuite, je biperais un médecin qui passera dans la journée réparer tes idioties » qu'elle sort comme si elle avait rien dit juste avant. Tu lèves les yeux au ciel. Deux merdes à avaler en une seconde d'interval, ça fait beaucoup pour ta petite personne. « J'en ai pas besoin de ta fichue sonde », tu râles en prenant soin de hacher chacun de tes mots. Avec un peu de chance, elle comprendra mieux comme ça. Pourquoi avait-elle tant envie de relier ton entrejambe à cet espèce de tuyau en plastique ? On aurait presque pu croire que sa vie en dépendait. D'ailleurs, tu t'apprêtes à lui poser la question, mais la demoiselle reprend la parole avant toi. « Pour ce qui est de ton ventre, on règlera le problème juste après » Après ? Après quoi ? Elle semble encore croire à l'éventualité que tu acceptes de te faire laver par ton ex belle-soeur, et toi, t'es bien décidé à lui faire comprendre le contraire. « C'que j'te propose, c'est qu'on voie ça avant plutôt. Tu gagneras du temps vu que j'ai absolument pas l'intention de me dé-sapper devant toi. » Vous n'avez manifestement pas les mêmes priorités mais manque de pot, tu sais que Flavie est au moins aussi têtues qu'un troupeau de mules. Du coup, tu sais bien que l'affaire est loin d'être gagné. Néanmoins, t'espères naïvement qu'elle finira par compatir à ton pauvre sort et à te laisser te dépatouiller comme un grand. Après tout, t'as plus cinq ans. « En attendant, est-ce que tu veux bien disposer ? J'ai une douche à prendre. »
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