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A friend is what the heart needs all the time.

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MessageSujet: A friend is what the heart needs all the time. A friend is what the heart needs all the time.  Empty2/2/2016, 21:53



❝A friend is what the heart needs all the time.❞
Candice & Raphaël


«  - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. » - Le Spleen Baudelaire.

Cimetière d'Aubervilliers -

C’était un matin ensoleillé, un matin banal. Paris était toujours aussi spectaculaire, elle revêtait cette beauté si mystérieuse et atypique. Les rues s’éveillaient , les parisiens s’animaient, les commerces s’agitaient. Chaque journée était une esquisse de la vie: lorsque les premiers rayons venaient chatouiller la capitale, toutes les âmes allaient de concert. Le soir venu, la sénescence était complète; pourtant jusqu’à la dernière heure des réfractaires subsistaient.
En ce jour si particulier, Paris était encore plus belle. La splendeur que pouvait dégagé chaque rue, chaque parcelle d’avenue était exacerbée comme si tout était réuni pour ce dernier voyage, comme si Paris elle même faisait ses derniers adieux.
Cette ville lumière qui demeure et  blessée aujourd’hui dans son âme, accueille en son sein, en sa terre ses amants, ses biens aimés ayant rendu leur dernier souffle.  

Les corbillards poursuivent leur chemin et bientôt la descente s’amorce. Les pleurs cessent et le silence s’installe, plus horrible encore. La marche funèbre n’est plus.
Un vide immense prit place. Seul.
Avait-t-il déjà été aussi seul? L’individu restait là devant l’amoncellement de terre. Les fleurs étaient nombreuses, les mots d’adieux aussi. Lui ne parvenait pas à dire au revoir.
Mains dans les poches, ses membres étaient sclérosés. Aucun mot ne franchissait la barrière de ses lèvres. Ses yeux azurs rencontrèrent un mot, une dernière attention portée à l’égard de « Edgar ». Son souffle devint saccadé, ses jambes fléchirent; les forces lui restant s’échappèrent de son corps.

◊◊◊

Paris VIe Arrondissement -

« Ce que nous entendons durant le sommeil, ce sont bien les battements de notre cœur, non les éclats de notre âme"
Les yeux fermés, le jeune homme tentait de suivre ce rythme. Ce son était rassurant, paisible à écouter. Il essayait de chasser ses angoisses; à vrai dire toutes tentatives étaient vaines.

Encore une fois, l'obscurité avait gagnée.
Ce rêve revenait sans cesse. Raphaël n'avait pas trouvé le sommeil depuis deux jours. Sa main droite vînt se blottir dans sa nuque, il exerça une pression comme tentant de s'extirper de cette asthénie.
Distinguer le rêve de la réalité n’était pas aisé et malheureusement ces songes n’étaient que des bribes du passé: des échos, des douleurs qui venaient l’asséner, le poursuivre. Il semblait que cette angoisse était perpétuelle; ainsi il devait apprendre à vivre avec.
Le jeune homme se leva lentement de son lit, abattu par ce manque de sommeil. Il regarda l’heure qu’affichait le radio-réveil. Un énième soupir traversa la barrière de ses lèvres.
Ses pieds nus touchèrent le parquet chauffé par les quelques rayons de soleil qui parvenaient à traverser les persiennes; cette chaleur inattendue provoqua une chaire de poule inopinée sur sa peau. Raphaël fit craquer l’ensemble de ses os et se leva enfin du sofa.
Le réveil était abrupt, sa tête tambourinait fortement et ses vêtements de la vieille lui collait au corps. Un sentiment de dégoût ne tarda pas à l’envahir, son ventre bouillonnait atrocement désirant évacuer les restes d’alcool subsistant.
« La vache » prononça-t-il d’une voix presque inaudible marquée par cette nausée irrépressible.
Le jeune homme accéléra le pas en direction de la cuisine- la salle de bain était bien trop éloignée. Ses pensées étaient embrumées mais pas encore assez pour savoir qu’il n’aurait pas le temps d’atteindre la cuvette de ses toilettes.
Ce fut comme si le flot de ses émotions étaient rejetées de manière soudaine. Cette effervescence avait néanmoins  une odeur particulière. Ses abdominaux se relâchèrent enfin et sa respiration tentait de devenir plus régulière, un haut de coeur l’asséna une fois encore puis les battement de son coeur ralentirent.
Raphaël ouvra le robinet et l’eau déferla, emmenant tout sur son passage vodka, rhum et tequila.
Ses paumes accueillirent le liquide et il immergea son visage d’ange dans ce dernier: s’il n’avait pas cette gueule de bois il déclarait cela presque de « vivifiant ».
Le français était plongé dans les abîmes, loin des lourdes réalités qui l’attendaient aujourd’hui.
Il fut bien vite extirper de ce monde noir par le bruit âpre de son interphone.
Mâchoires serrées, il se redressa lentement, espérant être seul et ne pas recevoir dans l’instant. La personne insista et la sonnerie retentit une seconde fois.
« Putain » lâcha-t-il en fermant les yeux. Finalement il se décida enfin à ouvrir au présomptueux qui violait sa sonnette. Le jeune Lefèvre ouvrit avec force la porte blindée.  La lumière du jour attaqua ses pupilles, il put à peine apercevoir la silhouette  qui lui faisait face. Cette dernière se fraya un chemin dans l’entre-bâillement de la porte d’entrée. Le visage blême de Raphaël fut marqué par un agacement certain.



© Pando
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MessageSujet: Re: A friend is what the heart needs all the time. A friend is what the heart needs all the time.  Empty24/2/2016, 15:16


raphaël & candice ☆

a friend is what the heart needs all the time

Une demie-journée de repos. AMEN ! C'était tout ce qu'avait pu grapiller Candice. Mais c'était déjà énorme, un record même. La pauvre n'arrivait même plus à se souvenir quand est-ce qu'elle avait bien pu passer une journée en dehors des locaux de "L'officiel Magazine". Et de toute façon, si jamais cela fût le cas un jour lointain, sa patronne se débrouillait toujours pour lui donner de quoi s'occuper au moins une semaine, histoire de bien s'assurer qu'elle ne voit pas la lumière du jour. Gabrielle Delorme était le diable personnifié, ce n'était malheureusement plus un secret pour personne. Mais en un sens, ça rassurait Candice. Ça lui donnait l'occasion de se plaindre de cette femme à tout un tas de personnes qui seraient du coup, bien plus à même de la soutenir. Elle ne passait plus pour l'employée ingrate qui ne trouve rien d'autre à faire que d'assassiner sa patronne par derrière. Ce qui est monnaie courante dans presque tous les services, sauf que ce n'est pas du tout le style de Candice. Prenant bien le temps de respirer calmement et de ne rien faire quelques minutes, pour bien apprécier le fait de pouvoir se poser un peu, la demoiselle se dit qu'il faut quand même qu'elle profite de cette matinée. Elle passera déjà bien trop vite à son goût. Ce qu'elle a envie de faire est simple. Elle a envie d'aller voir son Raphou'. Parce que depuis quelques temps maintenant, elle n'a plus autant de temps à lui consacrer qu'avant, et ça lui déplaît fortement. Alors si elle a quelques heures à tuer, elle aime autant le faire avec lui. Ses potes sont tellement importants pour elle, qu'elle se demande chaque jour comment elle fait pour supporter de ne plus les voir autant qu'avant. Et surtout d'arriver à passer ne serait-ce qu'une seule journée sans les voir. Ce n'était pas du tout comme ça qu'ils fonctionnaient avant. Mais un boulot change une vie, surtout un poste auprès du dragon de "L'officiel". D'ailleurs, elle s'est juré une chose Candice. Quand elle prendra la place de madame Delorme, parce qu'elle entend bien le faire le plus rapidement possible, elle sera la patronne la plus adorable que ce magazine n'est jamais connu. Il est hors de question pour elle de mener la vie dure à ses employés, elle ne refera pas vivre aux autres l'enfer qu'elle a vécu. C'est en pensant à cette idée qu'elle se prépare. Et chose faîte, elle se rend chez son ami Raphaël, espérant bien fort qu'il sera là. Arrivée à la porte du jeune homme, elle sonne à l'interphone. Et elle doit s'y reprendre à deux fois avant d'entendre le déverrouillage de la serrure. On peut même dire que l'accueil laisse à désirer. Candice ouvre la porte en grand et pénètre à l'intérieur, elle n'a franchement pas l'intention de passer trois heures sur le paillasson. « Bonjour l'accueil ! » qu'elle s'exclame en refermant derrière elle. Et Candy' fait face à un Raphaël complètement dans le gaz. Si elle avait su, elle serait peut-être resté chez elle, histoire de le laisser cuver un peu. Elle serait repassé quand il aurait retrouvé un semblant de forme. « Wow ! La nuit a été courte ? » demande la demoiselle, alors qu'elle jette un coup d'oeil circulaire à l'appartement. Visiblement, il n'y avait pas eu de fête ici hier soir. Ou alors il avait été pris d'un élan de motivation pour tout ranger la veille avant de se coucher. Chose qui semblait totalement improbable quand on voyait la tête qu'il se payait ce matin. « Aspirine ? » proposait Candice. Son ami avait une tête à faire peur, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Juste le remettre sur pieds le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: A friend is what the heart needs all the time. A friend is what the heart needs all the time.  Empty24/2/2016, 17:03



❝A friend is what the heart needs all the time.❞
Candice & Raphaël


« Bonjour l'accueil ! » s'exclama la jeune Decelle. Le guitariste la regardait passer le bas de la porte et fermer cette dernière derrière elle avec un certain désappointement. « Qu’est-ce que tu fous ici Candice? » lui demanda-t-il en se tournant enfin vers elle lorsqu'elle s'avança vers le salon, 
encore plongé dans l'obscurité. Il se frotta légèrement le visage, tentant de reprendre ses esprits mais en vain. À sa question il haussa simplement les épaules... Il ne trouvait en fait aucune réponse à fournir. Il ne savait même pas comment il était rentré ou dans quel état il se trouvait lorsqu'il s'était écroulé sur son canapé. Celui-ci avait néanmoins trouvé la force d'ôter ses chaussures et son manteau...
Le londonien s'avança vers elle, bras croisés. Elle scrutait la pièce avec attention. Non, l'appartement n'avait pas été son lieu de débauche hier soir... C'était étrange, c'était comme si elle cherchait du regard une raison à ce comportement, à la raison de son état post-mine. N'avait-il pas toujours été ainsi? Raphaël était un bon vivant, il sortait, buvait plus que de raison, appréciait les plaisirs charnels... Cette rage de vivre, il l'avait hérité de Edgar.
Néanmoins, dans les yeux de Candice, il décela une sorte d'inquiétude.
« Aspirine ? » proposa-t-elle. « Non. Merci. » lui répondit-il en  attrapant une télécommande électrique et en activant l'ouverture des volets. Il s'avança vers une des fenêtres et l'ouvrit; l'odeur de renfermé lui donnait la nausée.
Raphaël attrapa son paquet de cigarettes sur la table basse et s'en saisit d'une. Il la porta à ses lèvres et ne tarda pas à l'allumer. « Tu veux quelque chose à boire? » lui proposa à son tour le jeune homme en balançant son briquet sur une surface plane. Pieds nus il commença à se diriger vers la cuisine. Ses yeux bleus s'attardèrent sur une liasse de documents posée contre la salle à manger.
Devait-il les ranger? Le dossier ouvert aux yeux de tous laissait voir une photo de sa mère ainsi que des papiers administratifs. Rage au ventre.
Il referma simplement le pan de la pochette.
« Ne fais pas attention au bordel. Je travaille sur plusieurs dossiers à la fois. J'ai une opportunité à New-York. Je bosse dessus  » avoua-t-il en haussant simplement les épaules. Elle n'avait pas besoin de savoir. Personne. La jeune femme ignorait complètement la situation familiale de Raphaël. Son grand-père l'avait élevé, point. Enfin de compte, que savait-il lui même de sa famille? Ce n'était que secret et chaos depuis maintenant 24 ans. Lorsqu'il atteignit la cuisine, clope coincée entre ses lèvres, il prit appui sur un des plans de travail. Avait-il réellement retenu son souffle durant ces secondes de réflexion?
« Tu ne devineras jamais qui j'ai croisé à nouveau à Paris.  » dit-il en soupirant, masquant ainsi son manque de souffle. Oppressé, il l'était à nouveau. Non, pas maintenant. Cela ne lui ressemblait pas et son attitude étrange allait être remarquée par  la jeune femme. « June Dunne. » déclara-t-il en se saisissant de deux tasses. La fumée s'échappa de nouveau de ses lèvres mais il ne tarda pas à se saisir de sa cigarette pour la jeter dans l'évier. Le restant de tabac se consomma quelques secondes puis s'éteignit, baignant dans l'eau précédemment versée.
June Dunne était un sujet comme un autre pour s'éloigner des lourdes vérités qui l'assénaient. C'était un sujet rarement abordé mais cela lui permettait de dissimuler plus aisément son mal aise.




© Pando
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