Sujet: i'm on top of the world ☆ felix. 17/1/2015, 15:34
I'M ON TOP OF THE WORLD ☆ Presque un an qu'il avait déserté le paysage parisien, qu'il avait déserté mon paysage. Quand on a passé près de la moitié de sa vie avec quelqu'un à ses côtés, une année paraît toujours une éternité. Je n'avais pas compris, le besoin soudain, qu'avait eu Felix de voir du pays. Peut-être que j'aurais été en mesure de m'y faire si toutefois il avait pris le temps de me l'expliquer. Je ne lui en voulais d'être parti sans explications claires, il ne me devait rien. Je lui en voulais de m'avoir lâchement abandonnée à ma vie pendant une année. Il aurait pu s'en passer des choses, d'ailleurs c'était le cas, et j'aurais pu avoir besoin de lui. Je pense qu'il n'y avait même pas réfléchi. Aujourd'hui, l'important était qu'il soit de retour. Et il m'avait appelé, c'était un bon point. J'étais tellement excitée à l'idée de retrouver ma petite bande au grand complet. Il y a des gens qui vous connaissent mieux que personne et qui ont presque toujours tout partagé avec vous. Ces cinq-là feraient toujours partie de ma vie, j'en étais persuadée. Même l'année de mes 75 ans, quand je serais tellement ridée que la crème antirides n'aurait plus aucun effet sur celles-ci. C'est encore eux que j’appellerais pour un oui ou pour un non, parce qu'il y a des personnes qui ne vous quittent jamais. En attendant, j'avais hâte que Felix me raconte les moindres détails de son périple. Il avait du faire un voyage inoubliable et peut-être bien que je regrettais qu'il ne m'ait pas emmenée au final. J'avais toujours été une vraie pile électrique et ça m'aurait sûrement fait du bien de bouger. Je m'étais donc rendu à l'aéroport, une demie-heure à l'avance, ce qui en disait long sur la dose d'impatience qui m'habitait. Et j'avais attendu en regardant les minutes défiler à la vitesse d'une limace. J'avais arpenté toutes les allées histoire de m'occuper l'esprit et les jambes, mais ce n'était pas très concluant. Et puis, je l'avais vu arriver avec ses affaires. Enfin, il était de retour ! « Va savoir pourquoi ta tête de lâcheur m'avait manqué » commençais-je pour tout préambule. Je n'avais jamais été très douée pour les discours de retrouvailles, au moins autant que je ne l'étais pour les au revoir d'ailleurs. Un an d'éloignement, ça mérite un câlin quand même. C'était vraiment plaisant de le voir sur le sol parisien, même si je m'étais jurée avant de venir de ne pas le lui dire, ça lui ferait bien trop plaisir. « Je t'aurais bien proposé de prendre ta valise, c'est ce qu'on fait en général quand on va chercher quelqu'un à l'aéroport, mais je ne le ferais pas parce que je suis une fille et que les filles ne portent pas les bagages » plaisantais-je. Oui j'étais bien une fille quand ça m'arrangeait. Mais j'étais libre après tout. « Tu ne nous as pas ramené une meuf dans tes bagages rassure-moi ? » le questionnais-je, en jetant un œil autour de lui. On ne sait jamais, il a dû en rencontrer du monde ces derniers mois, on n'était jamais à l'abri d'une surprise de taille.
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Sujet: Re: i'm on top of the world ☆ felix. 31/1/2015, 15:28
I'm on top of the world
flavie & felix
Après avoir subi sa première opération, Felix avait décidé de fuir la réalité, et de vivre ses rêves sans plus attendre une seconde. Avec ça, il avait mis tous ceux qu'il aimait de côté, sans même leur expliquer pourquoi il avait tout plaqué du jour au lendemain. Il avait pris peur, il ne voulait pas qu'il lui arrive la même chose que sa mère sans même avoir réalisé ses rêves. Après tout, il était jeune, et n'avait même pas vécu la moitié de ce qu'il pouvait faire. C'était quelqu'un plein de vie, et cette annonce l'avait comme glacé sur la place, non stupéfié à l'aide d'un sortilège stupefixe. Il avait l'impression de ne plus être lui, mais d'avoir pris la place de sa mère. Il se souvenait très bien dans quel état était sa mère, et que même si elle lui cachait la vérité, la maladie transparaissait. Ce n'était pas tous les jours facile, tant pour elle que pour lui. Elle était tout le temps fatiguée à cause de ses maux de tête d'une grande ampleur, elle vomissait régulièrement ce qui ne lui donnait encore moins envie de manger, elle oubliait quelques détails, perdait la notion du temps, avait la vision trouble par moments, et avait ses mains qui tremblaient lorsqu'elle voulait exécuter une tâche. Comment peut-on fermer les yeux sur ça ? Une personne creuse qui perd ses cheveux par poignés, avec les yeux rouge gonflés par-dessus des cernes sur un visage pale, ce n'est pas vraiment quelque chose que l'on ne remarque pas. C'est quelque chose qui pousse encore plus à être vu, et que tout le monde va s'empresser à contempler et à critiquer. Felix savait tout ça, il l'avait vécu, et l'avait horrifié. Mais ce qui l'avait par-dessus tout marqué, c'était cette pitié que les gens avaient. Avant, tout le monde se foutait d'eux, ils n'étaient que de simples citoyens, pas besoin d'en faire tout un cake. Mais quand la ''nouvelle'' s'était répandue, ils étaient devenus les personnes les plus importantes de la ville, le sujet phare des Toulousains. On venait à la leur rencontre pour leur donner tout un tas de « courage, les choses vont s'arranger » ou de « j'ai trop de choses dans mon frigo, tenez, prenez ceci ». Tout ça énervait Felix, les voisins, les passants voulaient être gentils, mais ça lui rappelait encore plus qu'il allait finir seul. Voilà tout ce qu'il voulait éviter, tout ce qu'il ne voulait pas qui arrive à ses proches. Il avait pensé à Alice, elle qui avait tant souffert après la mort de son père, elle qui connaissait la souffrance, et qui avait eu du mal à s'en remettre. Il ne pouvait pas lui faire ça, pas la laisser tomber.
Il avait dû écourter son road trip, pour rentrer plus tôt que prévu à la capitale française. Il n'en avait nullement envie, car, ça allait être le début de tous ses problèmes. Dans un premier temps, il allait devoir rendre des comptes à tout le monde à tout bout de champ, et surtout, il allait devoir retourner dans l'endroit qu'il détestait le plus au monde, l'hôpital. Il allait devoir surmonter tout ça, et faire preuve d'un grand courage pour que les choses aillent mieux. Il avait promis à ses deux meilleurs amis qu'il allait se battre pour ne pas devenir un légume sur patte. Lors de son retour, il avait appelé sa petite bande, il ne voulait pas que ce soit n'importe qui, qui viennent l'accueillir. Il voulait que ce soit les meilleurs, les épatants. Seul Flavie avait pu se libérer pour venir, et ça lui convenait. Moins il y avait de monde, et moins y aurait de questions. Elle allait peut-être demander pourquoi ils étaient rencontrés si tôt, mais allait se contenter d'une simple réponse pour enfin tout savoir de leur grand voyage. Il avait descendu l'avion le cœur lourd, pensant qu'il aurait dû continuer son voyage, mais il savait aussi qu'il allait être plus qu'heureux de retrouver ses amis. Il poussait le chariot, où étaient entassées toutes ses affaires. Il y avait sa dernière planche de surf, sa grosse valise, son sac à souvenir, et une caisse avec un chat à l'intérieur. Oui, il y avait un chat dans ses bagages. Ce n'était pas pour lui, il avait promis à son amie Nana de lui en remmener un à son retour, et il avait tenu sa promesse préférant s'éviter les foudres de celle-ci. Des lunettes de soleil posées sur son nez, il cherchait du regard son amie. Ça n'allait pas être très compliqué de la trouver, elle devait sûrement être en train de courir dans tous les sens à la recherche de son grand pote de longue date. Alors que l'animal en cage miaulait, Felix trouva Flavie sans trop de peine. Elle semblait pressée à marcher extrêmement vite et à balancer sa tête de tous côtés. Il s'était mis à rire en s'avançant plus rapidement vers elle. « Va savoir pourquoi ta tête de lâcheur m'avait manqué » toujours la même. Il était très heureux de la voir, et son franc parlé lui avait beaucoup manqué. Il ne prenait pas mal ce qu'elle venait de lui balancer, à vrai dire, il ne prenait jamais mal tout ce qu'elle pouvait dire. Il savait qu'elle l'aimait trop pour le haïr, et que si elle lui disait tout ça s'était simplement pour lui faire prendre conscience des choses, et il l'en remerciait, car elle prenait soin de lui. Il avait laissé son immense chariot au milieu de la circulation, se fichant que ça dérange les passagers en ralentissant leur course contre le décollage. Il pensait seulement à serrer fort cette jolie brune contre lui et de la faire voler. Il l'avait entouré de son bras au niveau des épaules, et lui avait déposé un baiser sur ses cheveux cours qui sentaient bon le shampoing. Elle lui avait proposé de ne pas se dévouer pour prendre ses bagages, ce qui l'avait fait beaucoup rire. Il ne la voyait pas porter tout ça avec ses bras tous minces. Felix n'est peut-être cet homme galant que toutes les filles rêvent d'avoir, mais il n'allait tout bonnement pas demander une telle chose à Flavie. Elle avait des baguettes à la place de montagnes au niveau des bras –oui, Felix met associe souvent des images à des situations. « Ce n'est pas très courtois de ta part de ne pas vouloir pousser ce chariot si peu dur à pousser. Moi qui me faisais une joie de t'exploiter, je vais devoir me résoudre à user de mes propres bras. » Il avait montré ses bras, et avait fait la posture de l'homme fort, très fort. Durant son voyage, il avait pris muscle, il s'était étonnamment élargi au niveau des épaules, jusqu'au point de lui-même s'appeler de le déménageur. Ils s'étaient, tous les deux, tournés vers les bagages et les avaient regardés longuement. Il n'avait pas pris conscience qu'il avait autant d'affaires. « Tu ne nous as pas ramené une meuf dans tes bagages rassure-moi ? » Une meuf ? Felix remmené une meuf ? Il était vrai qu'il avait eu plusieurs fois l'occasion de revenir au bras d'une jolie fille qui ne parlait pas un traitre mot français, mais il n'en avait que faire. Il pensait que ce n'était pas correct vis-à-vis de son ancienne petite amie, il pensait même que ça faisait pitié de revenir comme une fleur avec une fille à son bras. Il avait cependant remmené un chat, et Flavie allait se moquer de lui, il s'en doutait, mais il avait fait une promesse. Il voulait la tenir, la dernière qu'il avait faite n'avait pas été tenue et il s'en mordait les doigts. « Mieux, un chat ! » Il avait guetté son amie du regard afin de visualiser l'expression qu'elle allait avoir suite à cette annonce. «< Mais il n'est pas pour moi. It's to bad. J'ai essayé de te remmener un tigre, mais apparemment, c'est interdit d'en avoir un chez-soi. Je ne comprends pas cette loi, y a rien de dangereux. »
Sujet: Re: i'm on top of the world ☆ felix. 9/5/2015, 19:25
I'M ON TOP OF THE WORLD ☆ J'avais imaginé mes retrouvailles avec Felix des millions de fois. Depuis qu'il était parti en fait. Je n'avais pas vraiment eu l'occasion de lui faire de vrais au revoir alors j'espérais au moins le retrouver de la bonne manière. Je m'étais posé des tas de questions durant sur son absence et principalement sur la raison pour laquelle il avait décidé de partir si vite, sans en avoir averti ses amis les plus proches. J'estimais qu'on se disait tout depuis toujours, alors je ne comprenais ce qui avait pu lui passer par la tête à ce moment-là. J'avais tellement d'interrogations qui me rendaient dingue, que je ne savais même pas par où j'allais commencer quand j'allais le revoir. Je ne savais même pas si c'était une bonne idée de lui sauter dessus pour uniquement satisfaire ma propre curiosité. Ce n'était sûrement pas la peine de le braquer, autant que je profite de le retrouver enfin près de moi après tout. J'arpentais l'aéroport d'un bout à l'autre, trouvant le temps long, vraiment très long. Quelle mouche m'avait piquée pour que j'arrive une demie-heure à l'avance aussi. Un grand sourire s'était instantanément plaqué sur mes lèvres quand sa tête ébouriffée s'était planté devant moi. Je le voyais enfin de mes propres yeux, il était face à moi, en chair et en os. Tout mon amour pour lui ressortait à travers mes paroles. Je n'avais jamais été douée pour exprimer ce que je ressentais mais il me connaissait très bien et savait comment interpréter mes dires. Un gros câlin, ça faisait du bien mine de rien. Je n'en avais pas eu depuis quelques temps maintenant. Cela dit, je ne perdais pas une minute pour lui montrer que je n'avais pas changé en son absence. C'était toujours moi, la Flavie qu'il avait toujours connu, avec son lot de conneries et son caractère de merde accessoirement. Je n'avais pas beaucoup de force alors je me voyais mal l'aider en quoique ce soit. C'était de sa faute aussi, Felix n'avait qu'à traîner des bagages moins gros et moins lourds. « C'est ça ! Et puis, tu peux largement te le permettre. Et non, je ne te montrerais pas mes biceps » me justifiais-je immédiatement. Je n'allais pas jouer à ce jeu-là, c'était perdu d'avance et je l'entendais déjà de là se marrer comme une baleine. Pour l'instant, la première question qui me taraudait était de savoir s'il n'avait pas en plus ramener une meuf de son périple. Je n'avais aucune envie de me coltiner une pimbêche que je ne connaîtrais absolument pas, et qui débarquerait du jour au lendemain. Je crus d'ailleurs mal entendre quand il me répondit, il faut avouer que c'était peu commun comme réponse. Je crois bien que mon visage était resté sans expression une fraction de seconde. « Un chat ? Mais pour quoi faire ? T'es sûr que tu n'as pas perdu quelques neurones sur le chemin ? » m'inquiétais-je, alors que je remarquais effectivement la boule de poils. « Cela dit, je peux porter la cage. Ça, c'est dans mes cordes » lui proposais-je, pleine de bonne volonté. Comme quoi je fais beaucoup d'efforts pour me rendre utile et agréable. Il ne pourrait pas me reprocher quoique ce soit où ça risquait de mal se passer entre nous. « Nooooooooon ! Qui t'a empêché de ramener un tigre ? Il aurait été mon garde du corps à l'appart' et Dieu sait combien j'en aurais besoin parfois... » insinuais-je, en le regardant du coin de l'oeil. Je pouvais témoigner du fait que vivre avec trois mecs n'est pas toujours aisé. « Tiens d'ailleurs, je pensais pas te revoir de sitôt à Paris. Je te manquais tant que ça ? » plaisantais-je, mais dans le fond j'avais vraiment envie de tout savoir, dans les moindres détails. Je prenais sur moi autant que je le pouvais pour ne pas trop le montrer pourtant.