Billie Carpentier shalimar de guerlain JE RESSEMBLE À : taylor marie hill. CRÉDITS : moi (avatar), moi (signature). PSEUDO : anaëlle (ou isamongus, cf. alana et cam - nan j'balance pas, salut). sinon les intimes m'appellent bilal - même si j'm'appelle pas bilal (svp cherchez pas). | Sujet: (billie) live like there's no tomorrow. 6/10/2014, 22:06 | |
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Billie Carpentier featuring Taylor Marie Hill
« Rien n'est écrit. Seuls tes envies et tes désirs déterminent ton avenir. »
NOM : carpentier, rien de très original. PRÉNOM : billie, prénom aux consonances anglophones j'sais pas trop pourquoi en fait, voyez ça avec mes parents (qui sont pourtant des français de pure souche). SURNOM : ça ne tient qu'à vous, en fait. ÂGE : vingt-deux ans et donc la majorité absolue. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 03 juin 1994, à paris. ORIGINES : il paraît que mon arrière grand-mère était anglaise mais bon, ça remonte à loin quand même. du coup, on va simplement dire que je suis française. après tout, c'est classe d'être française, non ? ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. STATUT CIVIL : les câlins de mon chien me suffisent. ÉTUDES/MÉTIER : ici. GROUPE : shalimar de guerlin.
CARACTÈRE : naïve + simple + naturelle + optimiste + souriante + avenante + curieuse + sensible + rêveuse + peureuse + joviale + toujours de bonne humeur + douce + affectueuse + attentionnée + câline + dynamique + distrayante + créative + sociable. TICS ET TOCS : j'ai gardé mon âme d'enfant, ce qui peut-être à la fois une qualité et un défaut + je vis au jour le jour sans me soucier des lendemains + j'ai tendance à grignoter mes ongles lorsque je suis anxieuse + autant certains jours je vais vouloir à tout prix sortir visiter tout paris, autant d'autres jours je vais préférer glander sur mon canapé devant des films toute la sainte journée + je suis folle de mon petit chien, pookie.
j'envoie des bons baisers de paris
QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES PARIS ? le pont des arts. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? la signification profonde de certains endroits qui me sont chers. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? l'impolitesse des parisiens, ne nous mentons pas. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : fascinante, animée, belle. |
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Billie Carpentier shalimar de guerlain JE RESSEMBLE À : taylor marie hill. CRÉDITS : moi (avatar), moi (signature). PSEUDO : anaëlle (ou isamongus, cf. alana et cam - nan j'balance pas, salut). sinon les intimes m'appellent bilal - même si j'm'appelle pas bilal (svp cherchez pas). | Sujet: Re: (billie) live like there's no tomorrow. 6/10/2014, 22:18 | |
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être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître
« J'avais tout prévu, je voulais changer ce que j'étais au fond de moi, me créer une nouvelle identité, une nouvelle vie, un nouveau moi. Me débarrasser de ce passé, de cette douleur, devenir quelqu'un de vivant. »
I. Les lourds nuages gris écrasaient le peu d’espace à travers lequel aurait été susceptible de passer un infime rayon de lumière. Celui qui pouvait encore nous convaincre que le soir n’était pas encore arrivé. Les gouttes de pluie clapotaient contre les vitres à un rythme si régulier que je connaissais leur mélodie par cœur. Je pouvais rester là des heures, à admirer la banalité pourtant fascinante des averses parisiennes. Ces journées d’automne étaient toujours les mêmes ici. Du moins, il parait. flashback (26.06.2014, 22h13) + Tandis que ma main gauche me servait à maintenir le volant, je tenais mon téléphone portable de ma seconde main. Malgré toute la bonne volonté que je pouvais manifester, mon regard se refusait à dériver de l'écran. Ce même écran qui me renvoyait à quel point j'étais stupide. "je suis désolé, je crois que j'ai trop bu". Blague à part, il n'avait pas bu de la soirée, mais curieusement, son espèce de tentative pour détendre l'atmosphère avait totalement échoué. Elle n'avait pas échoué parce qu'elle ne m'avait pas fait rire, mais plutôt parce que j'avais le coeur lourd ; je m'en voulais à moi-même de fuir face à ce qui aurait pu m'arriver de meilleur, ou en tout cas qui s'en rapprocherait drôlement. J'en étais consciente alors pourquoi est-ce que j'étais là à rouler à la même vitesse à laquelle je souhaitais oublier tout ça. "Tout ça", c'était l'idiotie dont je faisais preuve. Le plus drôle dans cette histoire (et sûrement le plus ironique aussi), c'était qu'effectivement lorsque je percutai cet énorme camion qui sortait de nulle part, mon vœu s'exauça. Une fois mes souvenirs et le néant confondus, j'oubliai tout. fin du flashback.II. L’amnésie. Qu’est-ce que c’était réellement ? Prenez ma soeur, par exemple : elle avait toujours eu une mémoire atroce. Elle était bien incapable de citer ce qu’elle avait mangé la veille au soir, ni-même de se rappeler à quelle heure elle avait réglé son réveil. Pourtant, elle était devenue la seule personne à laquelle je pouvais me fier désormais. Si je décidais de croire chacun de ses mots, je n’avais pas changé pour un sou. D’ailleurs, j’en avais moi-même la sensation, comme une impression de déjà-vu. Cette drôle de manie à s’émerveiller de tout, mais surtout de n’importe quoi, je savais qu’elle avait toujours été là, au fond de moi. Apparemment depuis ce fameux jour où ma soeur et moi avons retrouvé notre père étendu au sol, un fusil de chasse à la main. J'avais douze ans à l'époque. « Tu t'es mise à pleurer, et je crois que c'est précisément ce détail qui m'a marqué. » J’interrogeais ma soeur du regard, l'incitant à poursuivre son récit. « Je ne t'avais jamais vu pleurer avant. Bouder pour un oui ou pour un non, crier à t'en briser les cordes vocales, donner des coups de pieds dans les murs de ta chambre, ça oui... mais pleurer, jamais. T'étais une sacré gamine... capricieuse, bougonne... pas fragile pour un sou » m'expliqua-t-elle alors. Je voyais bien à son regard fuyant qu'elle aurait préféré ne pas reparler de cette histoire, et je ne comprenais que trop bien. Malheureusement, le hasard de la vie en avait décidé autrement, et Victoire n'avait plus d'autres choix que de relater à nouveau ses évènements du passé afin de m'aider à recoller les morceaux de ma mémoire qui s'était totalement éparpillée suite à mon accident. J'avais du mal à croire en la véracité de ses propos, c'est vrai La personne qu'elle était en train de me décrire était à l'opposé de celle que j'étais aujourd'hui. Mais à vrai dire, ce n'était pas ce qui me perturbait le plus. Non. Ce qui me dérangeait plus que de raison, c'était la manière dont je recevais ces souvenirs. J'écoutais simplement, comme on écouterait n'importe quelle histoire. A l'intérieur j'étais vide. Totalement vide. J'avais l'impression de n'être plus pourvue d'aucun sentiment, comme si j'étais totalement extérieure à tout ça. Ma soeur était en train de conter ce souvenir atroce de notre père qui avait sauvagement mis fin à ses jours, et moi, cela ne me faisait ni chaud ni froid. Parce que cette personne je ne la connaissais plus. Et ça, c'était aussi horrible que terrifiant. Le coeur serré, je tentais d'empêcher les larmes de couler, chose qui me semblait pourtant beaucoup trop dure à cet instant précis. « J'ai l'impression d'être un monstre », lâchai-je dans un souffle à l'idée que je n'avais plus aucun souvenir de cette personne qui m'avait pourtant aidée à me construire jusqu'à mes douze ans. Ma mère et ma soeur s'entendant toutes les deux pour dire que mon père était un homme exceptionnel doté de grandes qualités qui se faisaient de plus en plus rares aujourd'hui. Elles étaient également d'accord pour affirmer que je l'aimais énormément. Comment avais-je pu oublier ce sentiment si fort ? De quelle monstrueuse manière cet amour paternel avait-il pu m'échapper ? Lorsque j'écoutais Victoire, j'avais la désagréable impression qu'elle me parlait d'un vulgaire étranger. « Arrêtes Billie, ne dis pas des bêtises pareilles... » Je sentis la main de ma soeur exercer une pression sur la mienne, pression qui se voulait réconfortante sans doute. Je sentais bien qu'elle tentait tant bien que mal de me rassurer, mais elle souffrait certainement autant que moi de cette situation. « Tu sais, c'est un peu cruel à dire mais ça a été comme un déclic pour toi. Du jour au lendemain, la petite môme jamais satisfaite de rien et toujours grognon s'est transformée en une superbe jeune fille qui croque la vie à pleine dent et qui apprécie n'importe quel infime détail de la vie. Alors certes, j'aurais préféré que cette tragédie n'arrive jamais, mais c'est aussi cet évènement qui nous a forgées, toi, maman et moi » déclara-t-elle en m'adressant un sourire timide, mais un sourire tout de même. « Dans ce cas, j'imagine que je dois patiemment attendre un nouveau déclic qui me permettra de retrouver la mémoire... » lâchai-je avant de lâcher un bref soupir. J'étais totalement désemparée, et savoir que seul le temps était la solution, cela ne m'aidait pas. C'était même tout l'inverse. Mais avais-je réellement le choix ? Je devais simplement apprendre à être patiente, à ne pas me décourager, et à vivre comme si les souvenirs de mes proches étaient les miens. Lourd programme. Mais à la longue, on prend tristement le pli. Je n’avais pas retrouvé ma vie, mais je m’en étais créée une autre. Comme une nouvelle peau qui avait recouvert mon corps dans sa totalité. C'était trois mois de théâtre. J'avais l'impression d'arnaquer les gens, parce que je n'étais pas réellement moi. Comment pouvais-je l'être sans savoir moi-même qui j'étais ? Oui, mais au-delà de ça, j'avais pu reconstruire la personne que j'avais envie d'être. Finalement, il s'agissait plutôt de trois mois de modelage permanent. De renaissance presque. Contre toute attente, je le vivais bien. J'apprenais chaque jour à redécouvrir le monde qui m'entourait, ainsi que les personnes qui m'étaient chères, et la vie me semblait belle ainsi. Mes souvenirs étaient imprécis lorsqu'ils n'étaient pas totalement inexistants, mais il y avait toujours cette petit chose au fond de moi grâce à laquelle je pouvait ressentir l'importance et l'impact que chacun de mes proches avaient pu avoir dans cette vie. Le plus touchant, c'était qu'ils continuaient encore aujourd'hui. Aussi, je faisais de mon mieux pour leur donner le meilleur de moi-même. De cette manière, cela m'aidait également à avancer. Le chemin que j'avais parcouru en deux petits mois, j'en étais plutôt fière, et j'étais bien incapable de me plaindre de quoi que ce soit. Certes, la situation n'était pas évidente, et c'était peu de le dire... mais j'estimais qu'elle m'apprenait aussi beaucoup de la vie aujourd'hui. Une vie que je n'avais jamais vu sous un si beau jour, j'en étais persuadée. Après tout, j'étais encore en vie. De mon point de vue, c'était là l'essentiel. Je crois que c'est précisément cette idée qui me faisais m'émerveiller de chaque petit détail de mon existence. Cela paraîtra sans doute bêtement euphorique pour la majorité des gens. Mais les épreuves que j'avais traversées (et que je traversais encore) avait bel et bien changé ma vision des choses. Dieu seul savait à quel point je pouvais apprécier cela. Naïvement, oui. Mais sincèrement aussi. - partie à modifier :
III. Accoudés au balcon de mon appartement, Tristan et moi avions laissé place au silence. A vrai dire, ce n'était pas désagréable car il ne s'agissait pas d'un silence gênant. C'était même plutôt plaisant. Nous étions ensemble depuis plus d'une heure et nous n'avions cessé de discuter. Comme durant la totalité de ces trois derniers mois, j'avais l'impression de le connaître depuis toujours. C'était le cas bien sûr, mais ça, je l'avais totalement oublié. Toutefois, bien que mon esprit ait décidé d'en faire abstraction, je crois que mon coeur, lui, n'était pas dupe. Je pouvais ressentir avec précision que Tristan faisait partie de ces personnes qui avaient marqué ma vie au fer rouge. Comme s'il était mon frère jumeau... mais autrement. Alors que je sentais le regard du jeune homme posé sur moi, je me décidai bêtement à lui adresser un sourire, ou plutôt une sorte de rictus qui s'apparentait à un sourire. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » « ça quoi ? » J'arquai un sourcil, incitant ainsi Tristan à s'expliquer. « Cette... grimace. » A ces mots, j'entrouvris les lèvres prête à répliquer, mais je restais silencieuse quelques secondes avant de finalement le faire. « Attends... quoi ? » le questionnai-je de manière rhétorique, ne m'attendant aucunement à une réponse de sa part. « C'était pas une grimace c'était un sourire ! » m'éxclamai-je enfin avant d'asséner un minuscule coup de point sur l'épaule de mon ami. Ce dernier tenta de réprimer un rire mais échoua lamentablement. « Alors ton sourire est moche. » « C'est toi qui est moche !... IDIOT ! » Ce fut à son tour de sourire cette fois. « Toi tu es bien hyperactive, toujours dans la lune et insupportablement chiante... chacun ses défauts. » Je me retins. Je me retins de lui dire qu'il n'était qu'un petit con. A défaut, je lâchai un rire à la fois timide et nerveux face à cet insupportable air satisfait qu'il arborait. Face à cet indescriptible lien qui me liait à lui comme si mes souvenirs ne s'étaient jamais évaporés. « Dis... on est quoi nous deux ? » Je vis Tristan relever la tête d'un geste vif, ce qui ne manqua pas de m'étonner. Pourtant, je n'y prêtai aucune attention, préférant poursuivre. « J'veux dire, qu'est-ce que je représente pour toi ? » J'avais beau naturellement sentir l'importance qu'il avait pour moi, je n'avais aucune idée concrète de ce que nous étions l'un pour l'autre avant que l'manésie ne m'enlace de ses bras troublants et persistants. flashback (26.06.2014, 21h47) + 4h00 du matin, une tranche de pizza à la main, Tristan et moi ne voyions toujours pas le temps passer. Il fallait dire que se battre pour la dernière tranche faisait drôlement passer le temps. Et commander une seconde pizza faute d'avoir cédé cette fameuse part à l'autre... aussi. Du coup, même à une heure si tardive, nous étions encore en train de nous faire péter le bide. C'était une soirée banale en somme. Nous préférions passer des nuits et des nuits ensemble à discuter de tout et de rien plutôt que de sortir nous déchirer en boîte. Cela nous arrivait parfois, mais nous nous amusions davantage ainsi. D'ailleurs, j'avais un léger mal de côtes qui s'avérait être assez significatif de la soirée que nous avions passée à trop rire, sans aucun doute. « Oh pitié... ferme-la ! » Les mains en l'air comme pour signifier son innocence, Tristan m'adressa ce regard qui voulait dire "je suis déçu de ton comportement" ou plus familièrement "ferme la tienne d'abord, pétasse". C'était une question d'habitude, avec le temps, je m'étais faite à l'idée que c'était affectif. Enfin, il parait. « Mais j'ai rien dit ! » « Ecoute, faire s'échapper un bruit hideux de ton cul en laissant s'en suivre une odeur nauséabonde, c'est tout comme. » Je levai les yeux au ciel avant d'éclater de rire. C'était plutôt un rire nerveux parce que franchement, je n’exagérais rien en parlant d'odeur nauséabonde. Mais cela faisait bien longtemps déjà qu'il n'avait plus aucune pitié pour moi. Nous étions ensemble comme si nous étions seuls avec nous-même, et pour être honnête, c'était ce que je préférais dans notre relation. C’était étrange, mais avec lui, j’avais le sentiment d’être à la fois seule avec moi-même et en assez bonne compagnie pour n’avoir besoin de rien d’autre. Il était la meilleure des présences dans ma vie. Sans même le remarquer, un fin sourire vint étirer mes lèvres, sourire qui s'évapora pourtant rapidement lorsque mes yeux se posèrent machinalement sur l'horloge du salon. « Oops, il est grand temps que je file je crois. Je suis censée me lever dans exactement deux heures. » J'adressai une légère moue à mon ami qui, de son côté, ne semblait pas du tout préoccupé par le temps. D'un bond, je me relevai du canapé sur lequel j'avais été mollement affalée toute la soirée, puis rassemblait mes affaires dans mon sac. « Je déteste ça... » Cette toute petite touche de déception que j'avais pu déceler dans la voix de Tristan m'interpela. Ce n'était pas vraiment son genre à vrai dire. Sourcils arqués, je me retournai vers le jeune homme qui s'expliqua alors. « Quand tu pars. » Je lâchai nerveusement un rire qui n'en avait que le nom. « Eh, arrêtes ça ! Inutile de me faire culpabiliser ! » m'exclamai-je. Toutefois, à en juger par l'expression du jeune homme, il ne se moquait pas vraiment de moi cette fois. J'ignorais à quoi pouvait bien ressembler la petite machine complexe qui s'activait dans sa tête, mais je l'avais rarement vu ainsi. Aussi, je tentais tant bien que mal détendre à nouveau l'atmosphère. « Viens chez moi demain ! En plus, ça tombe bien parce que j'ai... » Tristan m'attrapa vivement la main, ce qui me coupa net dans mes propos. « J'voudrais que tu restes là ce soir. Ce soir, et tous les autres soirs aussi. J'en ai marre de te laisser partir. » « Attends... quoi ? » Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus. J'ignorais totalement où il voulait en venir, et j'avais la sensation que tout se bousculait dans sa tête, autant que dans la mienne. Autant qu'à ce moment précis où il déposa ses lèvres sur les miennes. Quoi ? Quand il quoi ? Le baiser rompu (ou qu'importe ce que c'était), je restais de longues secondes silencieuse avant d'enfin réagir. « Je... non mais... il est vraiment tard et... à plus tard ! » Sans même attendre une quelconque réponse de sa part, je fuyai... comme une conne. Pour ma défense, j'avais été prise au dépourvu, j'étais totalement perdue. Encore pire que lorsque je ne retrouve plus mon chemin parmi les rayons des grandes surfaces, ou encore quand je ne sais plus où est-ce que j'ai garé ma voiture sur le parking. Franchement. Tristan. Depuis toujours, je n'avais aucune honte à danser comme une débile devant lui, à roter devant lui, à me changer devant lui... et j'en passe des plus gênantes. Il était mon meilleur ami depuis ma plus tendre enfance, et tout à coup... qu'est-ce que l'on était devenus ? Auparavant, je ne l'avais jamais quitté sans l'étouffer de mes bras, ni même sans lui plaquer cet énorme bisou sur la joue qu'il détestait tant. Et voilà que j'avais filé comme quelqu'un qui fuirait la peste. Sauf que je fuyais le destin, et avec, la peur que j'en avais. Pourtant qu'est-ce que c'était stupide. La vérité, c'était que je n'avais pas réellement peur de me lancer dans ses bras, de m'y jeter et de me laisser tomber pour des années en lui accordant ma confiance, en sachant qu'il me rattrapera. Non. Je n'étais pas effrayée par ça. J'étais simplement terrifiée à l'idée de laisser s'échapper ce que nous avions déjà. Cette complicité sans gêne et sans limite. Le résultat des courses, c'était que je ne savais même plus ce dont j'avais envie. Ce qu'il me fallait, et ce qu'il ne me fallait pas. Le détails importants, et ceux sur lesquels je devais lâcher prise. La nuit porte conseil. J'allais compter là-dessus. Je devais compter là-dessus. Alors, une fois sur la route, je tentais difficilement de me concentrer sur autre chose. Je lisais les panneaux, sans vraiment y faire attention pourtant. Ce fut le vibreur de mon portable qui attira davantage mon attention. Tandis que ma main gauche me servait à maintenir le volant, je tenais mon téléphone portable de ma seconde main. Malgré toute la bonne volonté que je pouvais manifester, mon regard se refusait à dériver de l'écran. Ce même écran qui me renvoyait à quel point j'étais stupide. (...) Je m'en voulais à moi-même de fuir face à ce qui aurait pu m'arriver de meilleur, ou en tout cas qui s'en rapprocherait drôlement. fin du flashback. Le regard fuyant d'Aumaury n'était que trop significatif. Pourtant, je ne le remarquai même pas. « On est... meilleurs amis. T'es un peu comme ma petite soeur. » Sa voix était plate, le ton qu'il avait employé était plat. Il avait lâché cette phrase avec une fadeur déconcertante. « Je le savais. J'veux dire, j'étais persuadée qu'il y avait quelque chose de spécial entre nous », déclarai-je pour toute réponse. Bien qu'il soit crispé, le sourire que m'adressa Tristan me suffit. Dans un élan de je-ne-savais-trop-quoi, j'enroulai mes bras autour de jeune homme afin de me blottir contre lui. J'étais juste bien, là où je me sentais protégée comme nulle par ailleurs. Et je savais qu'au fond de lui, il souriait aussi. POSTFACE. A de nombreuses reprises j’avais regretté, c’est vrai. J’avais regretté d’aspirer à une existence simplement banale. De m’être contenté de vivre, comme tout le monde. C’est vrai, peut-être que j’aurais dû prendre des cours de karaté plutôt que de me diriger vers ce loisir presque trop commun à la plupart des petites filles qu’était la danse. J’aurais pu me laisser tenter par l’inattendu et embrasser l’imprévisible à chaque seconde de ma vie. Et si j’avais opté pour le chinois plutôt que l’anglais lorsque l’on m’avait interrogée sur la langue que je souhaitais étudier, est-ce que ma personne vaudrait davantage le coup aujourd’hui ? Parfois j’aurais aimé me laisser charmer par l’exotisme d’une vie de nomade, ou même le suspense haletant de celle d’un fugitif. Mais je ne voyais pas là la beauté de la vie. A mon sens, elle était dans sa simplicité-même. et peu m'importait la banalité déconcertante de ma petite personne. Après tout, intéresser les autres n'était pas dans ce plan de vie que je m'étais construit. La beauté du monde, j'aspirais à me la créer moi-même.
de paris à chez moi, il n'y a qu'un pas
PSEUDO/PRÉNOM : anaëlle la plus belle la poubelle. ÂGE : vingt-et-un piges, j'suis grave vieille okalm. SEXE : vagin. VILLE : le mans. RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : lbd c'est mon bb keskia. IMPRESSIONS : il est magnifique ya knoooow. FRÉQUENCE DE CONNEXION : all day all night tékaté. UN DERNIER MOT ? nan j'ai pas envie. - Code:
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[color=#D04040]● [/color][b]taylor hill[/b] aka [i]billie carpentier[/i]. |
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