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PUBLIC ENEMY (Rim&Flo)

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MessageSujet: PUBLIC ENEMY (Rim&Flo) PUBLIC ENEMY (Rim&Flo) Empty26/2/2017, 23:54



Rim. Rim. Rim et encore Rim. Il roule des yeux et fait semblant d’écouter Bastien, se contentant d’hocher la tête par pure courtoisie. Parce que y’a que Rim à la bouche de Blondie. Rim elle est belle. Rim elle est intelligente. Rim elle a fait ça. Overdose. Il balance sa serviette et enfile ses fringues, continuant d’écouter d’une oreille plus que distraite le monologue de Bastien. Un Bastien souriant niaisement sans cesse depuis quelques jours, les assommant à coup de Rim. Une Rim que Flo ne peut encaisser. Parce que trop parfaite pour être honnête. Personne n'écoute le blabla incessant du petit dernier, trop occupé, ou pas du tout intéressé. Flo enfile son blouson de moto, ses gants, ébouriffe le crâne blond et lui balance de pas oublier leur repas ce week-end chez les Kevarrec. En moins de deux, il est dehors, respirant l'air presque frais de Paris. Sac sur le dos, il enfourche sa ducati noire, le casque sur la tête. Il est pressé. Sa montre affiche déjà 17:15. Il a un quart d'heure pour se pointer devant les grilles de la fac et chopper Rim. La Rim de Bastien. L'ennemie à abattre. Qu'importe les monologues du blondinet ou son air d'amoureux transi. Elle est pas nette. Et Flo, il est le putain de grand-frère adoptif et c'est son rôle de foutre son nez là où il ne devrait pas. Aller casser le nez des mecs qui tournent trop autour d'Alana. Surveiller ceux qui trainent trop près de la seconde. Ou briser les genoux des abrutis qui font chier le dernier. Et putain, ouais, il a le droit de chopper Rim et la menacer. De lui faire cracher le morceau. De découvrir son manège. Et de prévenir Bastien que sa jolie Rim est probablement une tueuse en série échappée d'un asile. Ou une veuve noire. Ou qu'importe ce qu'elle est, elle lui plait pas. Se faufilant entre les voitures encombrant la chaussée, il ne lui faut pas longtemps avant d'atteindre l'université. Y'a déjà des étudiants devant les grilles, fumant leurs clopes et piaillant. Il se gare bien en face du portail, retire son casque et s'adosse contre le mur de pierre, les yeux braqués sur la porte d'entrée. Il n'est pas question qu'il la rate. S'allumant une cigarette, il fait mine de ne pas remarquer les regards appuyés d'un groupe de types pas loin de lui, tentant d'agir comme un mec lambda venu récupérer quelqu'un.  17:30 et la porte vomit un flot d'étudiants bruyants. Il n'a pas de mal à la remarquer, à la reconnaitre. Combien de fois Bastien l'a-t-il badé à la salle de gym ? Combien de fois a-t-il vanté ses prouesses sportives quasi inexistante ? Probablement trop pour se rappeler aussi bien de son visage - et de son corps. Jetant son mégot et l'écrasant du bout de sa basket, il s'élance au milieu de la rue, traverse et se faufile au milieu des gamins. Elle discute avec un groupe, dos à lui. Sa mine des mauvais jours collée sur le visage, il pose sa main sur son épaule et se glisse à ses côtés. « Salut, Rim.» Sourire hypocrite. Elle doit probablement se douter qu'il ne la tient pas dans son coeur. Ou peut-être pas. Il ne peut s'empêcher de la dévisager, cherchant probablement ce que le blondinet lui trouve de si exceptionnel. Elle est jolie. Mais y'a un truc qui cloche. Un truc qu'il ne peut pas encadrer, là, chez elle, caché derrière le joli sourire et la plastique. « T'as le temps pour un verre ? » Pas un regard pour les autres. Ni un bonjour. Putain de footeux narcissique hein. Mais il s'en fout. Tout ce qu'il veut, c'est un tête à tête avec la jolie Rim. Tout ce qu'il veut, c'est la putain de vérité. Son putain de secret qui l'oblige à la détester. Nourrir un peu plus sa jalousie. Parce que, ouais, il est jaloux Flo. Jaloux qu'elle lui vole Bastien.



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MessageSujet: Re: PUBLIC ENEMY (Rim&Flo) PUBLIC ENEMY (Rim&Flo) Empty3/3/2017, 16:04


Florian & Rim
A little conversation never killed nobody



Clovis. Reliques. Sacre. 481. Voilà tout ce que je parviens à prendre comme notes après près de quatre heures de cours magistral en amphi sans discontinu. Nul doute qu'il faudra que j'aille faire un saut à la BU demain, entre douze et treize, pour potasser et remplir les blancs. En plus de la fatigue, il faut bien dire que j'ai un peu la tête ailleurs. Après s'être croisés et aperçus à plusieurs reprises dans le dixième et ses alentours, Bastien et moi avons fait connaissances il y a quelques semaines de cela. C'est vraiment quelqu'un d'adorable. Avenant, gentil, intelligent. Et beau aussi, il faut bien le dire. Après avoir sympathisé et longuement discuté, on a décidé d'aller ensemble au vernissage d'une exposition d'art contemporain au Centre Pompidou. En tout bien tout honneur, cela va s'en dire. Enfin, en amis quoi. Je ne pense pas que cela puisse être un rancard, ou alors je ne sais vraiment pas interpréter les signaux. Ou bien … peut-être qu’inconsciemment, je n'ai pas encore tourner la page et que je ne suis pas prête pour un rancard ? Hum, ce n'est pas impossible. Le cours se termine, et ma journée aussi par la même occasion. Enfin, pas tout à fait à vrai dire. Si j'en ai la force, j'essayerais d'avancer un peu dans mes révisions pour les prochains partiels lorsque je serai rentrée. Je cligne des yeux à plusieurs reprises afin de me reconnecter à la réalité. Mes affaires rassemblées et rangées, je quitte l'amphi sac sur l'épaule. Je ne garde dans les bras qu'un épais volume sur l'art et la culture de l'Egypte ancienne, emprunté un peu plus tôt à la bibliothèque. C'est la cohue dans le grand hall. Tout le monde se presse vers la sortie du bâtiment tel un essaim d'abeilles agglutiné à l'entrée d'une ruche. Devant moi, une bande de garçons se refait le match de la veille. Apparemment, Paris a battu Marseille par deux-zéro au Parc des Princes. Je baisse la tête et esquisse un petit sourire. Quand je pense qu'avant de lui parler, j'ignorais que Bastien était footballeur professionnel … . Lorsqu'il me l'a appris, je suis pour ainsi dire tombée de l'armoire. C'est sûr que si je passais un peu plus de temps devant la télé et un peu moins dans mes bouquins, ça m'aurait évité d'avoir l'air d'une truffe doublée d'une ignorante. Toutefois, je n'ai pas eu l'impression que cela l'a froissé ou vexé. Au contraire, il m'a paru presque content de ne pas avoir à faire à quelqu'un qui le prend tout de suite à la gorge avec sa situation.

La notoriété et la célébrité, c'est clair que ça ne doit pas être désagréable, mais j'imagine qu'il y a parfois des moments où l'on aspirerait à une vie un peu plus calme. Une vie où la sollicitation des fans et des médias serait moins forte. Quelques brefs instants où la pression et les attentes du public ou des entraîneurs s’évanouissent. Enfin, j'imagine. En tout cas, ça serait quelque chose d'humain. Alors oui, peut-être bien qu'au final notre conversation anodine et banale a été pour lui comme une bouffée de fraîcheur ? En tout cas j'admire son courage et sa force de caractère. Dans une situation semblable à la sienne, je suis prête à parier que je serai tout bonnement incapable de supporter le poids de l'engouement médiatique et populaire. Déjà, il n'y a qu'à voir comment je suis mal à l'aise quand je prends la parole en amphi ou lors des TD. Il fait plutôt doux pour un mois de février. Suffisamment pour que je me laisse tenter ce matin par un chemisier en soie blanche, un jean « boyfriend », des converses rose pâle et un petit perfecto en cuir. Rien d'extravagant, rien d’excentrique. Que du passe partout et du pratique. Attifée de la sorte, j'ai vraiment l'air d'une gamine cherchant à se noyer dans la foule et à se faire oublier. Une fois à l'extérieur, je traverse un dense nuage de nicotine généré par les personnes clairsemant les marches du bâtiment et discutant entre elles, cigarettes au bout des lèvres. A peine arrivée en bas, on m'appelle. Deux amies avec qui je suis un grand nombre de TD dévalent les escaliers quatre à quatre et viennent me rejoindre. Les fils à papa et les pimbêches n'ont rien trouvé de mieux que de nous surnommer « la bande Benetton ». Pourquoi ? Eh bien parce que Misaki est d'origine japonaise, Irya est soudanaise et moi égyptienne. Subtil n'est-ce pas … ahem ! Après un micro et stérile débat sur l'orthographe de « chryséléphantine », la conversation s’oriente sur notre prochaine sortie entre filles. On opte pour un traditionnel cinéma/bowling avec en « before » une petite étape dans notre bar à sushi favoris afin de se sustenter. La date est même calée. Vendredi 20H00. Le ton reste ensuite léger entre les mésaventures de Misaki chez Sephora et le béguin que Irya a contracté pour « le beau gosse de LEA ». Enfin, ça c'est le nom indien qu'elle lui a donné vu que la malheureuse ignore tout de lui, jusqu'à son prénom. Avant même que l'on eut le temps d'enquiller sur autre chose, une main vient se poser sur mon épaule me faisant légèrement sursauter. Je crois le reconnaître.

Il me semble que c'est un coéquipier de Bastien. Ils viennent souvent avec les autres membres de l'équipe à la salle de sport que je fréquente également. Le peu de fois que nous nous sommes regardés, j'ai lu dans ses yeux comme une sorte de méfiance et de suspicion. Bastien m'a fait comprendre qu'il était comme un grand frère pour lui. Qu'il l'avait d'entrée pris sous son aile le considérant comme un élément clé de l'équipe. Je pense que ma surprise doit être à la hauteur de la réputation de « Juliard » ou « Flo' ». La panique commence doucement à me gagner lorsque j’aperçois les regards des autres étudiants braqués sur moi. Les murmures, les messes basses et les cancans doivent certainement fuser de toutes parts. Je ne suis pas le genre de fille qui aime attirer l'attention sur elle, et c'est pourtant ce qui est entrain de m'arriver bien malgré moi. Les rumeurs les plus folles et les plus incongrues vont certainement se rependre plus vite qu'une traînée de poudre. Le feu commence à me monter aux joues. Je cherche un peu de soutien dans le regard de mes amies. Leurs sourcils arqués et leurs rictus en coin laissent plus sous entendre « Dit-donc, tu as bien caché ton jeu ! » plutôt que « Aller courage, répond lui ». J’écarquille les yeux et hoche doucement la tête de droite à gauche. Genre, non ce n'est pas du tout ce que vous croyez. Elles finissent par prendre congé en disant que l'on se retrouve demain à huit heures en paléographie. Bien … . Me voici donc seule contre … enfin avec l'une des personnalités sportives la plus célèbre de tout Paris. Malaise. Je me tourne vers lui en serrant le livre, que j'avais jusqu'alors sous le bras, contre ma poitrine. Les spécialistes de la communication non-verbale diraient sûrement que l'attitude que j'adopte est plus que défensive. Ou du moins que j'essaye de me protéger. Pour qui, pourquoi, ça je n'en sais rien. D'un autre côté, c'est ma nature. On ne se refait pas. Son sourire à l'air poli en surface mais quelque chose me dit qu'il est quelque peu forcé. Après avoir miré une dernière fois le bout de mes chaussures, je relève la tête et lui répond timidement et en déglutissant avec toutes les peines du monde. « Euh, salut. Vous … enfin tu dois être Florian. Enchantée. ». Blouson de cuir, casque à la main, mitaines, sac à dos. J'imagine que la grosse cylindrée noire, garée sur le trottoir d'en face, doit aller avec le reste de la panoplie. En tout cas, ça serait logique. J'ai la vague impression qu'il n'est pas venu jusqu'ici uniquement pour savoir si Hatchepsout était contemporaine de Nefertiti ou non.

A mon avis, s'il est là, et s'il veut me parler, cela a forcément un lien ou un rapport avec Bastien. La façon dont il plisse les yeux, serre les dents ou sourit de manière un peu cynique par moment, m'oblige soit à baisser les yeux, soit à détourner le regard. Curieusement, les autres étudiants ne semblent plus tout pressés de partir. La fille qui fait tapisserie discutant avec la star du ballon rond, ça a de quoi faire jaser. Ils se tiennent à l'écart, mais la façon si peu discrète avec laquelle ils nous regardent me donne l'impression d'être une bête curieuse ou un phénomène de foire. J'entends d'ici les langues qui se délient, les spéculations qui vont bon train et toutes sortes de paris que les gens peuvent prendre entre eux. Le stress commence à m'envahir. Un peu comme lorsqu'un prof vous remet le sujet d'un examen et s'apprête à ouvrir les festivités en disant : « Vous pouvez commencer ». Sans m'en rendre compte, je triture fébrilement la petite main de Fatma ornant mon pendentif. Ce n'est que lorsque je baisse une fois de plus les yeux et aperçois les tatouages au henné sur ma main danser près de mon cou que j’arrête, et commence à me ressaisir. Il attend bien évidemment une réponse à sa question. Au lieu de ça, j’ânonne quelques sonorités qui peuvent difficilement être interprétées comme un « oui » ou un « non ». Il me fixe, sourcils arqués, se demandant sûrement quel est le problème. Son interrogation laisse vite place à l'impatience et l'agacement. « Eh bien, c'est à dire que … oui. Oui, j'ai un peu de temps pour ça. Il y a un café un peu plus loin en contrebas. A quelques rues d'ici seulement. ». J'imagine qu'une petite discussion s'impose. Si Florian considère Bastien comme son petit frère, normal qu'il souhaite en savoir un peu plus sur ses fréquentations. Ses yeux clairs restent emplis de perplexité. Son sourire quant à lui demeure un peu trop mielleux pour être sincère. Après un petit signe de tête me signifiant de le suivre, je lui emboîte le pas tout en restant quelques mètres derrière. Un mec arrive vers Florian, le salue avec enthousiasme, affirme qu'il est extraordinaire, qu'il a de l'or au bout des pieds, et j'en passe. Il le remercie sobrement tout en continuant de marcher. Une blonde platine débarque ensuite et prétend que c'est le plus beau jour de sa vie. Rien que ça ! Les gens continuent d'affluer de tous côtés et ça tourne bientôt au mini bain de foule. Je contourne le nuage humain qui gonfle autour de l'attaquant phare du Paris Saint Germain évitant ainsi la bousculade, les coups de coudes et tout ce qui va avec.

Tandis qu'il essaye de trouver les mots qu'il faut pour avoir la paix sans pour autant envoyer ses fans sur les roses, j'en profite pour ranger tant bien que mal dans mon sac le livre me faisant office de plastron depuis tout à l'heure. Bloc-note et trilleur en prennent un coup, mais au moins j'ai les mains libres. Pourquoi est-ce qu'il s'agite comme ça ? On dirait bien qu'il me cherche. Ah c'est bon il m'a vu près de sa bécane apparemment. Par acquis de conscience, je lui adresse un petit signe de la main histoire de lui montrer que je n'ai pas tiré profit du capharnaüm pour filer et prendre mes jambes à mon cou. La marée humaine suscitée par la simple présence de Florian commence à s'estomper avant de cesser pour de bon. Après avoir farfouillé dans son sac à dos, il sort un second casque de moto qu'il lance dans ma direction. Je l'attrape au vol en le bloquant à l'aide de mon coude contre ma taille. Un vieux reste de GRS lors des rotations avec le ballon. Vous savez ce que l'on voit avec un casque lorsque l'on a un nappy hair ? Strictement rien. Voilà donc pourquoi je prends quelques instants afin de m'attacher rapidement les cheveux. Tout en sanglant le casque, je trouve la force pour reprendre les balbutiements de la conversation. « Merci. C'est tout droit, puis à l'angle de la troisième à droite. ». C'est un petit café sans prétention et assez calme en semaine. Plutôt pratique s'il désire passer incognito et ne pas être sans cesse tanné par les gens qui le reconnaissent. D'un autre côté, et étant quasiment une timide maladive, ça m'arrange aussi. Installée sur l'arrière du siège, je baisse la visière du casque avant de me cramponner à la petite poignée se situant juste au dessus du feu arrière de la moto. Il met ensuite en route le contact et fait vrombir le moteur à plusieurs reprises. Je hausse légèrement la voix afin qu'elle ne soit pas étouffée par les ronronnements de ce petit bolide et ajoute avec un peu plus d'assurance que tout à l'heure. « J-je … j'imagine que si tu es là, c'est que tu te fais sûrement du souci pour Bastien. ». Les multiples bourdonnements de moteur que Florian provoque en tournant la poignée de la moto m'indique de façon implicite et relativement polie, que je ferais mieux de la mettre en veilleuse. Il n'a pas tort ceci dit. Ce n'est ni le moment ni le lieux adéquat pour parler de cela. Bon soit, je me tais. C'est la première fois que je monte sur une moto. Oh oui, je l'avoue je suis plutôt morte de peur. Tout bien réfléchi, vingt-ans pour un baptême du feu en deux roues ce n'est pas non plus délirant. Si ?
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