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MessageSujet: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 17:37



   
Zeno Aerts featuring Ryo Love

   
NOM : Aerts. Simple, court, efficace. Pourtant personne n'est foutu de le prononcer correctement dans ce pays. Les gens ne font même pas l'effort d'essayer. Èrts, c'est pas compliqué.
PRÉNOM : Philippe Zénobie. Et le pire, c'est que c'est même pas une blague. Les géniteurs ont du goût, faudrait pas dire le contraire.
SURNOM : Zeno. Tout le monde l'appelle Zeno, son nom d'artiste. Elle ne se présente jamais sous son nom réel. Phil, par sa famille.

ÂGE : 28 ANS.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : née le 16 août 1988 à Lyon.
ORIGINES : un pot-pourri plus ou moins alambiqué de ce qui se fait de plus fin en Europe. Mi-coq-au-vin, mi-ganja néerlandaise sur son lit de quartier rouge, avec de vieux relents de moules-frites pour compléter le tout. Une bâtarde, en somme. Française par la mère, Hollandaise et Belge par le père. Ça explique beaucoup.

ORIENTATION SEXUELLE : hédoniste. Comprenez qu'elle n'est pas regardante sur le sexe. Une belle gueule et un corps intéressants suffisent. Pas besoin de conversation dans les moments intimes.
STATUT CIVIL : mère célibataire.

MÉTIER : technicienne plateau, donc intermittente. Spécialiste en torsions logistiques de composantes souples dans le domaine du génie du divertissement ; une manière polie de dire qu'elle roule de la câblasse à longueur de nuits parce que ses employeurs sont pas foutus de reconnaître son potentiel. Frustrée, en résumé.
Accessoirement modèle et hôtesse alternative, avec ses quelques milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux ; touchant à tout ce qui se situe entre la haute couture et le fetish fashion. Elle aimerait en faire son métier à plein temps, mais n'y arrive pas encore.

PASSION(S) : la couture. Le salon de son appartement ressemble à l'atelier d'un fashion designer. Elle crée ses propres vêtements et ceux de la gosse. Elle s'est déjà chargée de la robe de mariée d'une vieille pote. C'est dire si elle a du talent ! Zeno s'est plusieurs fois dit que ce serait sympa de se lancer là-dedans. Ça lui laisserait plus de temps pour voir la gamine. Mais elle est persuadée que c'est voué à l'échec.
Les films d'animation, notamment les Disney. C'est son péché mignon, elle en regarde au moins un par semaine. C'est bien pratique, avec la p'tite. Ça lui fait une excuse probante.
Le monde alternatif ; et de manière générale, la culture underground. Elle saurait plus s'en passer, depuis le temps qu'elle y évolue.


GROUPE : Black Opium, YSL.
TYPE DE PERSONNAGE : inventé.

   CARACTÈRE : Nuancée. Elle est nuancée, cette gonzesse, et ça la rend insupportable. Zeno est une contradiction à elle toute seule, une putain de lame à double tranchant. C'est une bombe d'énergies opposées ; tantôt douce comme le soleil un matin de printemps, tantôt monstre comme une tornade ravageant tout sur son passage. C'est jamais facile avec elle, ça l'a jamais été. Versatile. Voilà ce qu'elle est. Changeante, comme la lune, comme les saisons. Ça rend dingue, mais ça la rend surtout intéressante. Cette fille, c'est un mystère. Elle finira toujours par étonner, même quand on croyait la connaître sur le bout des doigts.

Elle est trop extrême. Ça la perdra un jour. C'est un miracle que ça l'ait pas encore perdu, d'ailleurs. Zeno est typée anarcho-révolutionnaire. Du genre à aller au bout de ses idées, à s'enchaîner à un arbre centenaire en plein milieu d'une ZAD. Du genre à balancer du pavé sur les CRS et à éclater des antivols en métal bien lourds sur le crâne du premier connard qui lui aura fait une remarque déplacée. Elle n'est pas vraiment violente, Zeno, même si elle a son côté belliqueux. La violence gratuite l’écœure, lui donne envie de gerber sur les pieds du monde tout le mépris qu'elle peut vouer à ça. C'est juste qu'elle cautionne pas l'injustice. Alors quand y a matière à gueuler, elle le fait. Elle sera même la première à ouvrir sa gueule. Et s'il faut frapper, soit. Elle frappera, et frappera fort, pourvu que ça fasse mal. Pourvu que ça laisse des traces sur le trottoir.

Elle a fait trop de choses, vu trop de choses. Parfois, derrière son regard pétillant de malice et ses sourires, on peut entrevoir la fatigue. Elle est lasse. Désillusionnée. Y'a quelque chose qui s'est brisé en elle, y'a des années déjà. Elle dira jamais quoi.

C'était plus facile quand elle était seule. Y'avait que sa gueule qui comptait, y'avait qu'elle pour pâtir de ses conneries. Maintenant y'a la gosse. Et la gosse, il est pas question que quoi que ce soit de mal lui arrive. Alors elle se défonce pour essayer de lui assurer une vie et un avenir correct. Elle fait trop d'heures au boulot alors qu'on la sous-estime et qu'on la traite comme une moins que rien ; elle passe trop de temps devant les appareils photos ou dans les soirées alternatives pour essayer de joindre les deux bouts. Elle est complètement décalée, Zeno. Complètement en vrac. Elle fait ce qu'elle peut pour être là le matin, au réveil de la p'tite, ou le soir à la sortie de l'école. Mais c'est pas facile. C'est pas facile. Alors la gamine, elle est souvent chez ses grands-parents. Heureusement qu'ils sont là, eux.

Elle a peur du lendemain, mais se force malgré tout à y songer. Elle a peur du lendemain, parce qu'elle sait qu'elle peut y mourir. Elle crève et vit à la fois, Zeno. Elle va canner. Et elle cannera tôt. Elle a pas une vie décente. Elle prend trop de coke, boit trop souvent, dort pas assez, se retrouve trop facilement au centre de bagarres. Elle est déjà fichée un peu partout en Europe, du moins dans les pays frontaliers. Personne ne sait comment elle fait pour tenir encore debout. Elle a trop vécu, elle a déjà trop épuisé son corps à coups de drogues dures, de sous-alimentation, de blessures. Elle s'est déjà trop détruite. Elle détruit tout ce qu'elle touche de toute manière. Elle a coulé ses ex, fait sombrer certains potes. Elle les a emmené au fond, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que l'ombre d'eux-même. Le pire, c'est qu'elle le fait même pas exprès. Elle s'en rend pas compte ; ou ne s'en rend compte que trop tard. Sûr qu'elle culpabilise derrière.
Elle détruit juste pas sa famille et sa gamine. Bordel, sa gamine. C'est ce qu'elle a fait de plus beau dans ce monde de merde, son héritage à la Terre. C'est ce qu'elle fait de mieux au quotidien. Être une maman, pour Maxime, c'est la seule chose qu'elle fait correctement. Elle est droite, avec la gosse. C'est son miracle, son messie à elle. C'est ce petit bout d'elle qui l'a sauvé de la déchéance, qui l'a remis sur les rails. Elle est pas dans le droit chemin, Zeno, elle y retournera jamais, elle se fait pas d'illusions là-dessus. Mais elle file déjà un peu plus droit qu'avant. Parce que Maxime. Ouais, Maxime. Un prénom épicène. Aussi épicène que Philippe. Au moins, elles font la paire.

Zeno, c'est une caractérielle à tendances téméraire. Une vraie tête de mule qui n'acceptera que difficilement qu'on lui mette ses erreurs sous le nez. Faut dire que des erreurs, elle en a fait énormément étant plus jeune, et elle continue d'en faire au quotidien. Y'a des gens qui ont la chance de ne pas reproduire leurs conneries. Elle, elle se sent obligée de se planter trois ou quatre fois avant d'admettre que c'était pas une bonne idée. C'est détestable, ce trait de sa personnalité. Mais on lui pardonne. Parce que c'est pas une mauvaise personne, au fond. Et parce qu'elle est belle.
Bordel, ce qu'elle est belle, cette nana. Elle a un visage doux et un sourire tellement chaleureux qu'il en ferait fondre les glaces sibériennes et bander le Pape. Quand elle rit, c'est le monde qui s'arrête pour profiter de l'instant. Et elle rit fort, en général. Elle est pas très discrète, cette gonzesse-là. Elle se fait toujours remarquer, d'une manière ou d'une autre. Elle est trop extravertie pour réussir à se fondre dans la masse. Elle a jamais cherché à rentrer dans le moule de toute façon. C'est une artiste, un électron libre qui suit sa propre voie en crachant à la gueule des moutons de Panurge.

Elle est franche. Un peu trop, parfois. Elle a jamais su mâcher ses mots, et n'hésite pas à rentrer dans le lard des gens quand l'envie la titille. Elle est crue, Zeno. Elle est vulgaire. Elle a un langage de charretier qu'elle se force à maîtriser à la maison pour pas influencer la gosse. Elle a un humour de merde. Un humour bien gras, bien sarcastique. Oh, c'est bucolique, c'est certain. Et tant qu'à faire, elle a une inclination toute particulière pour le cynisme. Ça fait une belle combinaison. Mais à côté de ça, par contre, c'est une grande romanesque. C'est juste qu'elle le cache un peu, pour pas paraître trop faible. Elle préfère jouer la carte de la grande enfant, qui ne se prend pas trop au sérieux alors qu'en réalité elle emploie une grande partie de ses forces à essayer d'être responsable.

Par un étrange sortilège, elle est pas difficile à vivre, Zeno. Elle est indépendante et débrouillarde comme personne. Zeno, elle sait tout faire, ou presque. C'est une version plus féminine et sacrément mieux roulée de MacGyver. Elle serait capable de vous construire un hôtel quatre étoiles avec une simple allumette et un putain de rhododendron. En revanche, elle est pas foutue de repasser quoi que ce soit. Ça finit toujours par faire plus de plis qu'à l'origine, à se demander si les fers à repasser sont pas ligués contre elle. Ça l'étonnerait qu'à moitié. Elle est maladroite, de toute façon. Elle laisse tout tomber, renverse plein de choses, et a tendance à s'éclater dans les escaliers comme une merde. Elle en pleurera pas, elle s'en amuse au contraire. Mais ça finit par taper sur les nerfs des gens qui lui sont proche.

Elle est bordélique, elle peut pas le nier, mais dans son bordel, elle est organisée. Et aussi tordu que ça puisse paraître, elle est intransigeante sur la propreté. Ça doit être un vieux réflexe de ses vies passées, quand elle devait s'assurer que l'environnement était pas contaminé pour pas foutre à mal les productions. Ça la rendu un poil paranoïaque, toutes ces histoires.

Elle bosse bien, Zeno. Mais ses patrons sont pas foutus de voir le potentiel qu'elle a. Si ça tenait qu'à elle, elle aurait depuis longtemps lâché la boîte qui la paie comme intermittente. Mais elle peut pas se le permettre. Trop de paramètres qui entrent en compte. Elle gagne presque correctement sa vie, Zeno, mais ça l'empêche pas d'être dans la dèche dès la première quinzaine du moins. Par chance, elle est pas matérialiste pour un sou, les problèmes d'argent, c'est pas la fin du monde. Mais c'est vrai qu'entre l'appartement, les besoins de Maxime, et la drogue, ça lui laisse pas grand chose. C'est une junkie, oui. Elle ne le cache pas, mais n'ira pas s'en vanter non plus. Elle essaie simplement de pas taper des rails devant la gamine. C'est qu'elle a pas besoin de voir que sa mère est rien d'autre qu'un déchet de plus. La coke, c'est sa dope. Quand on fait un boulot comme le sien, faut pouvoir s'accrocher. Demandez à un techos ce qu'il en pense : l'or blanc, y'a que ça pour rester éveillé, puis pour rester vivant. C'est un peu la merde, elle dira pas le contraire. Mais elle s'en sortira pas. Elle a plus la force de se battre contre ça.  

Zeno, elle a un côté garçon manqué dans son caractère, mais elle a la féminité d'une succube. Elle est bonne, faut dire ce qui est. C'est la salope qu'on aime détester. Une foutue déesse du sexe. Celle qu'on a envie de se taper, mais qu'on arrive jamais à réellement avoir. Celle avec qui on veut recommencer, même quand on sait que c'est une mauvaise idée. Elle est du genre sauvage, pas facile à apprivoiser. Un animal impossible à mettre en cage, impossible à mettre en laisse. On aura l'impression de la posséder l'histoire d'une nuit ; mais elle aura recouvré sa liberté à peine le soleil levé. Elle est trop frivole, trop spontanée, trop libérée pour se poser. Personne voudrait d'elle sur le long terme, de toute manière, elle le sait parfaitement. Elle est trop sombre, trop torturée, trop chaotique pour ça. Aucun amant ne voudrait s'encombrer d'une âme perdue comme la sienne. Elle est paumée, Zeno. Elle s'est égarée y'a trop longtemps déjà. Trop longtemps pour qu'on puisse espérer la récupérer un jour.

TICS ET TOCS : végétarienne – ne consomme plus de lait ni de crème animale, mais ne peut pas se passer de fromage – fume beaucoup – a une hygiène dentaire irréprochable pour compenser –  verrouille toujours sa porte d'entrée à double tour et s'assure plusieurs fois de l'avoir fait – a constamment sa pince multifonction Leatherman dans son sac, ainsi que du gaffer, du barnier, et généralement un peu de serflex – change de couleur de cheveux comme de chemise – se fait ses piercings elle-même – lisse ses sourcils quand elle est nerveuse – pourrait passer son temps nue si elle ne se forçait pas à s'habiller – passe au moins une fois par jour les doigts sur les deux noms scarifiés qu'elle a sur le flanc gauche et répond « Mon ancienne vie » quand on lui demande à quoi ils correspondent – marche pieds nus la plupart du temps – a une trouille bleue des serpents – se déplace essentiellement en skate ou en moto lorsqu'elle est seule – préférera sa vieille charrette pétaradante communément appelée « Twingo » quand elle est avec Maxime – arrive toujours en retard, qu'elle le veuille ou non – se sent chez elle où qu'elle soit – danse presque automatiquement quand elle entend de la musique.


   
j'envoie des bons baisers de paris

   
QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? la salle autogérée qu'elle fréquente la plupart du temps. Un vieil entrepôt underground où la culture alternative est reine. C'est engagé, c'est musical, et ça fait tâche dans le décor de Paris.
QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? les opportunités côté modèle.
ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? vivre à Paris, de manière générale. Zeno n'est pas faite pour la sédentarité, mais se force malgré tout. Elle a conservé son vieux camtar, qu'elle utilise l'été lorsqu'elle part sur des plans à travers le monde ; et qu'elle a bon espoir de réinvestir un jour, quand Maxime aura grandi. Elle a du mal à encadrer les Parisiens – et les Français de manière générale. Elle supporte pas de vivre en France. La vie ici, c'est pas fait pour elle.
POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : étouffante - écœurante - égoïste.
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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 17:39



   
être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître

   
Zeno a grandi dans une famille heureuse et aimante. On pourra jamais reprocher à ses parents d'avoir planté l'éducation de leurs gosses. Son père est un plasticien assez connu sur Paris, et sa mère prof de musique dans un lycée de la ville. Ce sont des gens biens, les Aerts. Des hippies, du genre végétariens-activistes qui prônent le respect de la nature et militent pour la paix dans le monde. La fleur au bout du fusil, le joint aux lèvres. Ils ont donné tout ce qu'ils pouvaient offrir à leurs enfants, et ça se ressent à présent. Y'a un dicton qui veut que les pommes tombent jamais bien loin de l'arbre ; et que les chiens ne font pas les chats. Les petits Aerts sont bien les gamins de leurs vieux. Ça c'est certain. C'est une famille d'artistes, de libre-penseurs. Ce sont des gens qui s'aiment. Qui s'envoient des messages téléphoniques quand ils y pensent. Qui prennent des photos lorsqu'ils sont ensemble. C'est le genre de famille qui se réunit pour les anniversaires et les fêtes.

Elle y tient, Zeno, à sa famille. Anne, l'aîné, est saxophoniste professionnel dans l'Orchestre de Paris. La gueule d'ange qui fait tomber toutes les filles, c'est lui. Ambroise, c'est la petite dernière. Une baroudeuse, comme sa sœur. À l'heure actuelle, elle doit sans doute se trouver en Asie, son appareil photo vissé entre les mains.
On notera l'inclinaison toute particulière des géniteurs pour les prénoms épicènes. Une bonne blague faite à la société ; une manière de clamer haut et fort que leurs enfants seraient toujours différents, qu'ils seraient toujours extravagants. Bah putain, ça aura pas manqué.

C'était une gamine souriante, Philippe. Une gamine curieuse, qui posait cent questions à la seconde et qui s'émerveillait d'un rien. Cette gosse était positivement intenable. Un peu chiante sur les bords, par moments, mais on lui pardonnait facilement. Elle était débordante d'énergie ; à courir constamment dans tous les sens pour s'assurer de ne jamais manquer une miette de rien. Une miette du monde. Il était beau le monde, quand elle était petite. Zeno donnerait tout pour le revoir avec ses yeux d'enfant. Elle donnerait jusqu'à sa vie pour repartir en arrière. Pour effacer les erreurs. Pour réparer ses conneries et sauver ce que y'avait à sauver. Ceux que y'avait à sauver.
C'était une gamine bien, Philippe. Elle avait le cœur sur la main et le côté candide de l'humanité qu'ont encore tous les enfants avant qu'ils ne grandissent et ne se rendent compte du monde de merde dans lequel on les a balancé. À l'école, elle taffait suffisamment pour être dans la moyenne scolaire. Elle était pas en échec, mais elle faisait pas non plus partie des meilleurs. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'elle en avait rien à carrer des maths et des sciences. Elle, ce qu'elle voulait, c'était lire. Puis écrire. Et créer surtout. Créer. Elle avait une fibre artistique développée, la petite. Ses vieux l'auront toujours soutenu dans cette voie. Elle devait suivre son cœur, trouver ce pour quoi elle était faite et s'épanouir là-dedans. Ça les a pas vraiment surpris, les géniteurs, quand la prof principale leur a annoncé au collège que Zeno ne voulait pas faire d'études. Elle trouvait ça révoltant, la vieille peau de vache avec son fond de teint mal appliqué et ses idéaux capitalistes à deux balles. Elle a vite compris d'où venait l'esprit libre de son élève en voyant rappliquer les parents. Voyager. Elle voulait voyager, Zeno. Prendre son sac à dos et se tirer ; aller voir du monde ; aller se découvrir ailleurs.

Son adolescence, c'était les bombes. Pas les bombes qu'on explose à la gueule des gens. Quoiqu'elle avait déjà explosé la gueule d'un gens à l'aide d'une bombe. La jugez pas, il l'avait pas démérité ce con-là. Les bombes de peinture, c'est la meilleure arme qu'on puisse avoir dans une guerre pour la liberté, dans une guerre pour l'art. Zeno, elle s'en servait du matin au soir, puis du soir au matin. Ils s'étaient rapidement faits une petite réputation à Lyon, avec son Crew. Vissés à leur planche de skate, les mains toujours couvertes de peinture.
Zeno, elle a plongé dans la drogue vers ses quinze ans. Elle a commencé comme tout le monde, avec un peu de ganja qu'elle faisait pousser dans un petit pot sur le balcon. Ses parents l'en empêchaient pas. Ça les rassurait même, en un sens, de savoir d'où venait l'herbe qu'elle consommait. Avec les années, elle en aura expérimenté des choses. Trop de choses. Ça l'aura perdu, ça l'aura démoli.

Zeno, c'était une aventureuse. C'en est toujours une d'ailleurs. Elle a traversé l'Europe en long, en large et en travers. Elle a vu l'Australie, s'est échouée en Thaïlande, au Vietnam, aux US, et en Amérique du Sud aussi. Elle a pas fait d'études après son bac littéraire. Elle a pris son sac à dos presque plus lourd qu'elle, ses chaussures de rando, sa paire de couilles, et elle a taillé la route à pieds et en auto-stop. Direction l'ailleurs. Avec en premier arrêt le Portugal. Son festival trance, sa drogue, ses Pirates.

Les Pirates. C'était ces gars reconnaissables à cent lieues. Le pistolet à eau à la taille, le tricorne rouge de piètre qualité au sommet du crâne, la peau tannée par les jours passés au soleil. Une dégaine à la con, mais un délire si bon qu'on passait outre. C'était ces gens qui écumaient les festivals à l'année, qui voguaient sur la vibes à bord de leur camtar et la suivait où qu'elle les portait. Des gars qui vivaient de rien mais qui se satisfaisaient de tout. Ils étaient une petite cinquantaine à travers le monde. Des Français, principalement, mais aussi quelques anglophones, et un ou deux Schpountz pour compléter la tableau. Des humains, des frères et sœurs. Sa famille d'adoption. Zeno, elle aura pas résisté bien longtemps à l'appel de ces sirènes. Elle aura passé son premier festival trance avec eux, et les aura plus quitté par la suite.
En un an seulement, elle était devenue l'une d'entre eux. Elle s'était offert son premier camtar grâce aux thunes qu'elle se faisait en dealant. Elle avait son tricorne, elle avait son pistolet à eau, son bronzage. Elle était une Pirate qui profitait de la vie et en tirait tout ce qu'il y avait à prendre. Ça lui a coûté beaucoup, mais ça a aussi fini par payer. À force d'enchaîner les petits boulots en festival, elle s'était spécialisée. Elle montait des structures incroyables au quatre coins du globe ; elle allait là où les basses et la trance la menaient. Elle avait des projets plein la tête, s'arrêtait jamais. Ils étaient une petite demie-douzaine de Pirates à être toujours fourrés ensemble : Toony, Marco, Syn, Kata, Fredo et elle. Les six doigts de la main. Soudés à l'arrache comme deux éléments de moteur. Ils étaient comme cul et chemise. Cette vie-là, ils voulaient la mener jusqu'à la mort ! Ils avaient pas prévu que la mort les rattraperait si vite. Cette salope avec son haleine fétide, elle allait planter ses griffes glaciales dans l'un d'eux et le rafler.

Ils étaient trop éclatés. Trop défoncés, comme toujours. Le son venait de se couper sur la main stage, ça signait l'heure du repos. Un peu de sommeil, pour mieux repartir au réveil. Ils avaient pas prévu que Toony se réveillerait pas. Ils avaient pas prévu qu'il claque d'une overdose à l'héro, ce foutu camé, alors que sa sœur roupillait juste à côté. Elle aurait rien pu faire de toute façon, Syn.

L'enterrement … c'était un spectacle. Une cinquantaine de gars vêtus de noir, avec leur tricorne rouge vissé sur le haut du crâne, et leur pistolet à eau accroché à la taille. C'était beau putain. En une semaine, les camarades des quatre coins du globe avaient rappliqué en France pour assister aux funérailles de l'un des leurs. Ça a foutu un froid chez les Pirates. Ça a changé la donne, fait s'éclater les groupes et relativiser tout le monde. Zeno, elle avait à peine vingt-deux ans. Elle est repartie avec Marco et Syn, et ils sont allés cuver leur deuil ailleurs. Ils ont plus jamais touché à l'héroïne. Aucun d'eux.

Syn, elle était proprement démolie. Elle ressemblait plus à rien, depuis la mort du frangin. Elle n'était même plus l'ombre d'elle-même. C'était une enveloppe vide, court-circuitée. Y'avait plus rien à l'intérieur. Allez savoir pourquoi elle s'accrochait tellement à Zeno alors. Elles étaient pas vraiment ensemble, mais elles étaient quelque chose. Elles passaient leur temps à se prendre le bec, à se rendre jalouses et à s'envoyer en l'air contre des caissons de basses. Philippe, elle savait parfaitement que Syn n'était pas la femme de sa vie. Ça l'empêchait pas de l'aimer malgré tout. Elle voulait lui faire reprendre pieds et la tirer vers le haut ; mais elle ne parvenait qu'à l'entraîner plus au fond encore, sans même le vouloir.

Ça faisait pas un an que Toony était mort. Ils étaient tous rentrés au pays pour l'anniversaire d'un de leurs gars. Ils avaient un peu trop picolés ce soir-là, certains un peu moins. Zeno avait proposé à Marco de prendre son camtar, avec Fredo ; elle, elle prendrait celui de Syn, où la demoiselle dormait. Elle savait pertinemment que sa gonzesse cautionnerait pas que quelqu'un d'autre qu'elle conduise son bébé. Mais Marco savait pas conduire son camion. Et de toute façon, Syn était trop éclatée pour se rendre compte de l'identité du conducteur. Ils ont pris la route, comme des cons. Marco et Syn en tête. Zeno et Fredo qui suivaient un peu plus loin.
Y'a eu le chauffard, qui doublait comme un con en face. Y'a eu cet instant crucial où Marco a dû choisir entre le trente-quatre tonnes qui leur fonçait droit dessus et l'arbre. Il a pris l'arbre. Et l'arbre a gagné. Un-zéro pour le peuplier. Zeno se souviendra sans doute toute sa vie de l'instant où elle est sortie de sa cabine, tremblante comme une feuille. Elle se souviendra toute sa vie de Fredo qui la maintenait d'une main contre son capot brûlant pour l'empêcher de bouger, pour l'empêcher d'y aller, alors qu'il composait de l'autre main le numéro des secours. La scène, elle la voit encore. Elle la voit chaque fois qu'elle ferme les yeux.

Elle a pas attendu l'enterrement pour partir. Elle a pas attendu que Marco sorte de l'hôpital avec sa jambe en moins et sa gueule de travers pour quitter le sol français. Fallait qu'elle dégage. Qu'elle quitte cet endroit maudit. Qu'elle quitte cette vie maudite. Zeno, elle aura jamais vécu aussi dangereusement que durant les mois qui ont suivi l'accident. Elle fréquentait les mauvaises personnes en Amérique du Sud. Elle se tapait qui elle pouvait en espérant clamser d'une maladie ou d'une autre. Elle passait son temps à bouffer de la coke et à prier. Prier pour que les petits pochons qu'elle avait dans l'estomac éclatent. Prier pour que les fédéraux la chopent et la foutent en taule où elle se laisserait crever.

Elle avait pas prévu qu'un polichinelle dans le tiroir compromette ses plans de suicide. La gueule qu'elle a tiré en apprenant qu'elle était en cloque ? Zeno regrette de pas l'avoir vu. Sûr qu'elle se serait bien fendu la poire. Elle savait pas qui était le père et n'en avait proprement rien à carrer. Elle a pris le premier avion et est retournée en France. Parce que la vie qu'elle menait, c'était pas celle qu'elle voulait pour son gosse. Paris. La capitale. Ses parents y avaient emménagé quelques années auparavant. Elle avait besoin d'eux.

Quand à vingt-quatre ans, elle a mis bas, ça a été une révélation. Maxime, elle pourrait la maintenir à flots. Maxime, elle serait ce petit radeau branlant qui lui garderait la tête hors de l'eau. Zeno, elle s'est muselée. Elle s'est trouvée un boulot décent dans une boîte de merde qui refuse de la laisser évoluer. Elle s'est trouvée un petit appartement dans une maison autogérée d'un quartier de hippies dans le dix-huitième. Elle n'y coule pas des jours heureux, mais y coule des jours. Et c'est déjà suffisant.


   
de paris à chez moi, il n'y a qu'un pas

   
PSEUDO/PRÉNOM : Louyse. ÂGE : 20 ans. SEXE : damoiselle. VILLE : Strasbourg. RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : j'ai pas su résister à l'appel du DC iwi. COMMENT AS-TU CONNU LBD ? : partenariats. FRÉQUENCE DE CONNEXION : aussi souvent que faire se peut. UN DERNIER MOT ? rhododendron.


   
Code:
[color=#D04040]● [/color][b]Ryo Love[/b] aka [i]Zeno Aerts[/i].
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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 19:06

Bienvenue ma belle, ton avatar est sexy dis donc Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 519489317 Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2792054981
Je te souhaite bon courage pour la fin de ta fiche, j'ai hâte de lire ton histoire Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 105049818
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Jaesun Chesnais
Jaesun Chesnais
l'elixir de nina ricci

JE RESSEMBLE À : jeon jeongguk

CRÉDITS : sv. (avatar) jecn (gifs signature) anaelle (code signature)

PSEUDO : fantasy.


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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 19:16

rebienvenue Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2792054981
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Billie Carpentier
Billie Carpentier
shalimar de guerlain

JE RESSEMBLE À : taylor marie hill.

CRÉDITS : moi (avatar), moi (signature).

PSEUDO : anaëlle (ou isamongus, cf. alana et cam - nan j'balance pas, salut). sinon les intimes m'appellent bilal - même si j'm'appelle pas bilal (svp cherchez pas).


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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 19:54

encore un personnage qui promet d'être intéressant ! Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2608297218
tu tue tout toi ! Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 1111277246 rebienvenue à la maison ! Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870 en cas de besoin, tu sais où nous trouver. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 3938161689
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Siam Lambert
Siam Lambert
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : alex.

CRÉDITS : (ava) valtersen. (sign) uc.

PSEUDO : FREAKSHOW (laurine).


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ça promet tout ça dis-moi Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2332942029
t'es chez toi, donc je te refais pas le couplet Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 124517307 bon courage quand même pour cette fichette Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870 Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2792054981 Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2608297218
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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty14/11/2016, 21:27

raaaaaaaah enfin Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2823496254 Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2823496254

on va peut-être être validées en même temps finalement ahah

fait comme chez toi petit chat Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870
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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty15/11/2016, 11:12

Merki à vous ! ♥️
J'espère que le personnage sera à la hauteur de vos espérances en tous cas Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 927858298

Charlie : owiiii ! Et je te préviens, je veux un lien avec Novah ! Ouaip, je te laisse même pas le choix. °3°
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MessageSujet: Re: Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. Empty15/11/2016, 16:38

pas de problème pour le lien bella Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2823496254 et bah, une petite baroudeuse droguée (a) on a une fille, ça nous fait déjà un truc en commun, et puis maxime comme prénom je love Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870 Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870


Tu es officiellement validé(e)

bravo, bravo, tu es venu(e) à bout de ta fichounette et tu as été accepté(e) à Paris. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 2216051792 maintenant tu es libre de faire tes premiers pas en toute tranquillité - mais pas trop quand même. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 1566817690 tu débarques peut-être en solitaire alors vas vite te faire de nouveaux amis qui n'ont qu'une envie : t'avoir dans leur agenda. ne sois pas triste s'il te manque quelqu'un dans ta vie, file créer son scénario pour le voir débarquer près de toi et te redonner le sourire. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 904135870 en plus, tu as la possibilité de demander des liens pour ce fameux scénario aux autres petits membres, et même de te proposer pour combler le vide de quelqu'un d'autre en te rendant par-là. en attendant, si tu es un fou/une folle de rp, accro jusqu'à la moelle - oui oui, on comprend ça très bien Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 1763687834 - tu peux aller rechercher un partenaire, le staff se chargera de vous concocter une petite scène juste pour toi et tes nouveaux amis. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 1435006887 t'as vu comme tout le monde est mignon ici ? Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 599391642 alors n'hésite pas à débarquer sur le flood et/ou la chatbox pour devenir le number one du délire. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 3349836781 ne t'en fais pas si tu as un peu peur de faire le premier pas : les petits timides, on leur fait de gros câlin, et on les aide à s'intégrer grâce au parrainage. Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 3452552957 et puis si tu nous aimes, tu peux même voter pour nous, on te fera des crêpes pour te remercier ! on est un club de folie nous, et on a hâte de partager des tas de choses avec toi ! en attendant, amuse-toi bien parmi nous ! Everybody wants to go to .H. .E. .A. .V. .E. .N. 1111277246

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