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| | | faire chier pour être dans la merde. (emma) |  |
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Invité Invité  | | Sujet: faire chier pour être dans la merde. (emma) 16/10/2016, 00:06 | |
| sale vie parisienne.
— EMMA & MALEK  Y’a tes potes à l’arrière et ton ennemi en face. Puis y’a ton sourire sur tes lèvres quand tu commences à faire vibrer un peu tout l’peuple en face de vous quand tu commences à bien clasher ton adversaire. monsieur avait voulu te prendre en battle et t’as pas pu dire non. tes premières punshlines résonnent entre les murs du Paris 10 et faut dire qu’au 10, niveau rap, on t’connait assez bien. tu rappais souvent, ici, dans ton dix, dans ton chez-toi, pour t’entrainer parce que rien que quelques sons que tu sors, ça les fait sourire. et t’espères que tu n'feras pas que vibrer les gens du 10, t’espères Paname puis bien plus encore. Le rap et toi, c’est depuis petit, même môme t’étais sur le chemin de l’école, là, avec ta bande à écouter du rap US ou encore les petites stars du hip hop français qui essayaient doucement de faire connaître leur nom et tu t’es juré que tu deviendrais, un jour, comme eux.
Mais en attendant, ton jeune rap, tu le laisses se poser entre les murs sales de ton quartier. Battle fini, guerre remportée, acclamé en triomphe, tes frères qui te sautent dessus en lâchant des sales « comment tu l’as défoncé, j’suis fier mon frère » ou des « miskine, tu l’as bien niqué c’bâtard » des sales mots qui t’réchauffes le cœur. c’est des mots d’la rue, pas trop poétique, mais ça t’réchauffes le cœur comme si ta mère te dirait qu’elle est fière de toi.
Pendant l’aprem, t’as rien foutu. mais genre, littéralement. t’es dehors, en bas de la rue, entrain de fumer avec tes potes. c’est ça la rue, ça devient vite ennuyant quand il n’y a rien à faire. alors, tu proposes d'aller faire chier le monde, les parisiens, les flics, les môme, les darons, Paname que t'idoles pas tant que ça, au fond. Paname qui t'fais pas tant rêver que ça, au fond. une bonne dose d'adrénaline dans les veines pour t'faire ressentir tes trips. pour hurler un bon coup. pour rire un bon coup. pour te sentir vivre un bon coup. alors, avec tes potes du quartier vous commencez à marcher dans les rues de Paname, avant d'arriver devant le commissariat. commissariat qui t'connais aussi bien que monsieur le juge et ton casier aux pages bien rempilent. tu souris en voyant la gueule du bâtiment terne, sans vie. tu regardes ton pote avec ses deux bombes noire à la main. tu t'approches de lui et tu lui en prends une. il te regarde avec un air interrogatif. malek et l'mystère c'est comme malek et les meufs, on les sépare jamais. vient frère que tu lâches juste, en marchant en direction de la voiture de police. tu secoues la bombe et commence à tagguer les murs ternes avec des traits noirs, des mots, des sales dessins, t'sais ces trucs qui font mettre les flics en rage. ton pote lui, il s'occupe des voitures et faut l'dire : il y met de tout son coeur. deux flics vous matent et commence à gueuler HEY ! tu tournes la tête et tu lâches la bombe qui tombe à terre avant te taper un sprint. un bon méchant sprint et qui t'fais sourire en entendant les flics te courir après. t'empreinte des ruelles, monte sur des murs, glisse sur les rambardes des escaliers, les rues de Paname que tu connais si bien, depuis ton âge sept, depuis l'âge où tu traines dans la rue. tu ricannes en les entendant gueuler, crier, courir malgré leurs essoufflements. puis, ils sortent l'arme. ton adrénaline en prend un coup, ton coeur à 100 et ton sang qui fait qu'un tour, tu t'arrêtes pas au contraire, tu continues. et là, tu vois l'appartement d'adrien. putain, t'es sauvé, tu passes la porte du batiment, pousse les gens qui sont sur ton chemin. tu montes les escaliers de deux en deux en entendant les flics prendre de l'avance. t'arrives devant la porte, c'est décisif. tu l'ouvres. bingo. ADRI ? ADRI T'ES LA ? FRÈRE J'AI BESOIN DE TOI LÀ puis tu vois emma arriver. tu souris en levant les yeux. dans l'fond tu le savais : si y'a adrien dans l'coin, emma y rode forcément. puis, ils vivent en coloc depuis pas longtemps donc forcément. t'sais où j'peux me cacher ? c'est urgent tu regardes machinalement derrière toi, en entendant les flics rentrés dans les appartements. putain t'es mort. tu t'approches d'emma et tu lui sors allez meuf, rend toi utile pour une fois et sauve moi ! j'te ferais un couscous si tu veux d'une voix pressante. au moins, t'as fin d'aprem n'aura pas été ennuyante..
© SEAWOLF. |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 20/10/2016, 18:17 | |
| Un rappeur parisien pas encore connu déverse son flow dans mes oreilles. Si ma mère était là, elle me dirait d'enlever mes écouteurs, quitte à mettre ma musique en haut parleur. Mais j'ai toujours mieux travaillé avec un son rien que pour moi, juste pour mon cerveau qui bouillonne. Sans compter que, même si Adri n'est pas là, ses voisins, eux, le sont, et je veux pas lui attirer d'ennuis. Je m'arrange toujours pour essayer d'attirer le moins d'emmerdes possibles à mes gars - ils se débrouillent très bien tout seuls. D'ailleurs, je suis sûre que y a au moins l'un d'entre eux qui est en train de faire une débilité. Je mise sur Jules. Je trime sur ce foutu devoir depuis des heures. J'en peux plus. Je meure d'envie de bouger, quitte à faire les dix mètres qui me séparent, à tout casser, du canapé. Je tuerai pour une sieste, là. Dès que je formule cette pensée, je me rend aussi compte que le flow du rappeur est planant. Au ralenti. J'vais m'endormir. Au pire, je tafferai cette nuit...
Je sais pas trop combien de temps j'ai fermé les yeux, mais je sais que c'est un énorme fracas qui m'a réveillée. Et puis ADRI ? ADRI T'ES LA ? FRÈRE J'AI BESOIN DE TOI LÀ. Je lâche une insulte, me précipite dans l'entrée. J'croise des yeux exorbités par l'adrénaline. Crétin de Malek. t'sais où j'peux me cacher ? c'est urgent. Quoi ? Mais qu'est-ce que t'as... je suis coupée par une voix qui résonne dans la cage d'escalier. Un homme, qui est pas de l'immeuble, qui demande à la vieille du dessous si elle a pas vu un mec. J'ai une puissante envie de te mettre une claque dans la gueule. Un flic. Allez meuf, rend toi utile pour une fois et sauve moi ! j'te ferais un couscous si tu veux. Je te jette un regard noir, mais honnêtement, je préfèrerais mourir sur le champ que de te laisser retourner dans l'escalier. Va sous la douche, je fais juste. Si t'es assez rapide, tout ira bien. Parce que j'suis de loin la meilleure menteuse que tu connaisse, sans négociations possibles. Et personne, même les plus stupides -dont tu fais partie-, ne se cache dans les salles de bain des jolies filles de paris intra muros. Ça existe pas. J'espère juste que t'auras le temps d'allumer l'eau. Je ferme la porte d'entrée juste avant qu'un des flics ne monte. Crétin de Malek. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 27/10/2016, 00:49 | |
| Quoi ? Mais qu'est-ce que t'as... des emmerdes. emma, fait pas genre tu sais pas. t'sais très bien qu'avec lui, c'est une habitude. les galères ça fait partit du quotidien. enfin, dans l'sien. parce que y'a pas que des gens mauvais dans la vie. j'pense que tu seras jamais un mec rangé dans l'camp "bons & clean", toujours l'envie de bouger, toujours l'envie de faire des conneries. car ouais, l'pire dans tout ça, c'est que t'y a prit goût, au grès de tout le monde. surtout de ta mère. t'es comme un enfant, incosient et irresponsable. s'prend pour un mec de vingt-deux pîges, mais à l'intérieur t'en a encore dix. à croire tu grandiras jamais.
t'entends les pas du flic qui ne cesse de rapprocher de l'appart d'adrien. adrien, d'ailleurs, il était pas là. sûrement dehors. tu l'remercies d'avoir proposer à emma de l'héberger quand elle avait plus d'appart. parce que sinon, t'auras été un homme mort. du moins, les menottes aux poignets & la nuit entre les barreaux. juste pour t'calmer. comme ils font depuis tes seize ans.
elle te regarde avec un regard noir. il voulait tout dire. toi tu l'as regarde avec des yeux sincères. va-y emma, aide-moi à me sortir de c'te merde (encore une fois). même si tu sais qu'elle va t'aider car emma, elle t'a toujours aidé à te sortir des emmerdes les plus folles, comme toi, tu pourras toujours l'aider.
emma c'est comme une soeur. comme l'une de tes soeurs. elle fait partie d'ta famille, limite.
Va sous la douche tu souris, tu prends sa tête dans les mains avant de lui poser un bisou sur son front. putain, t'es sauvé. tu fonces à la salle de bain, allume l'eau et ferme la porte à clé. t'entends déjà les flics rentrer et emma qui fait la meuf sérieuse. elle a toujours su bien mentir, emma. t'écoutes la conversation, les pas d'un des deux flics à rentrer dans chaques pièces en te cherchant. t'as juste envie de rire. tu leur échappes. encore une fois. merci emma. ouais, tu peux l'dire et puis tu peux l'avouer aussi, cette fois, t'avais eu l'aide d'emma. emma qui s'est mise dans la merde, pour toi. tu entends la porte se fermer, et les deux flics s'en aller. tu déverrouilles la porte. et comme un enfant, tu sors de la salle de bain en riant. bah ouais, c'était drôle quand même. oh, c'était de la bombe, faudra que j'le refasse un peu d'joie, un peu d'vie, ça t'as pas fait d'mal. tu t'approches d'elle, en souriant, en la prenant dans tes bras. toujours là pour moi toi, merci sale moche. ralalah, ces cons de flics. il est où adrien ? tu faisais quoi avant que j'arrive ? tu te diriges dans la cuisine et tu prends le paquet de céréale qui se trouve dans l'un des placards. ouais, à toi, c'est un peu ta deuxième maison ici. t'en veux ? j'te fais un bol de céréale pour te remercier. tu marquas un temps de pause avant de reprendre : profite, c'est pas tous les jours que j'propose ça. en t'asseyant sur la table à manger.
parfois, t'sais que je t'aime emma ? même si t'es un peu chiante sur les bords. |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 27/10/2016, 15:13 | |
| t'as les yeux paniqués et t'as l'air d'avoir absolument besoin de moi pour te sortir de là, mais je sens d'ici ton cœur qui bat. l'adrénaline, tout le temps. qui nous fait monter sur les toits et devenir inconscients dès qu'on est les six. mon cerveau, il prend la décision avant moi. il est habitué. mon cerveau, il sait toujours quoi faire, quand faut aller vous chercher au poste ou vous récupérez en deux-deux quand vous êtes coursés. je t'indique la douche, t'as un sourire que je considère comme reconnaissant, tu m'embrasse au cas où je l'ai pas compris. allez, casse toi malek. j'ai à peine fermé la porte qu'on frappe. c'est les flics. y a un vieux et un plus jeune. j'attends un peu, le temps que j'devrais théoriquement mettre à venir si j'étais encore attablée sur mes devoirs au lieu de sauver la peau des fesses d'un frère.
ils posent des questions mais je sais déjà qu'ils vont me croire. je balance des trucs, d'instinct, et ça fonctionne. ah non, j'ai rien entendu, désolée, j'avais ma musique. j'aurai adoré vous aider, pourtant, c'est plus possible, ces jeunes qui emmerdent le monde. hum, peut-être que la voisine du dessus, je dis ça, je dis rien hein, je veux accuser personne, mais bon, allez voir (tans pis pour ma résolution de pas attirer d'ennuis à adri). le vieux fait le tour des pièces, rapidement. il doit penser qu'il perds son temps. c'est le cas. ils se cassent. tu m'dois ça, fakhti.
tu ressors, hilare comme un gosse. oh, c'était de la bombe, faudra que j'le refasse. je réponds rien, au cas où t'as pas compris que ça me plaisait pas. bon, en vrai, ça me dérange pas tant que ça, mais c'est pas grave. tu me serres dans tes bras et je baisse les armes. toujours là pour moi toi, merci sale moche. j'me marre, évidemment, la question se pose pas. tu t'installes comme chez ta mère pendant que je renonce mentalement à travailler. il est où adrien ? tu faisais quoi avant que j'arrive ? je hausse les épaules pendant que tu te sers des céréales. j'essayais de taffer. et j'sais pas où il est, sûrement chez une meuf. tu proposes des céréales. et t'ajoutes : profite, c'est pas tous les jours que j'propose ça. je secoue la tête. nan, faut que j'élimine les grecs que je me suis enfilé. je me rassois aussi. alors, t'as fait quoi pour te faire courser, cette fois ?, je demande, genre, c'est hyper normal. mais dans ce monde là, c'est hyper normal, faut dire. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 27/10/2016, 23:54 | |
| et une fois d'plus, emma était là. emma est là. emma sera toujours là. (du moins, t'espères) parce que, sans elle, sans aucune main tendue, tu tomberais à tout les coups. bon pour allumer l'feu, mais pour l'éteindre, c'est plus compliqué. hein, fakhti. fakhti. nom que tu fais couler au plus bas. maman, elle te dit souvent "archeum devant les voisins" la honte. toi, t'apportes honte et aucun honneur à la famille. tu ramènes parfois d'la thune, mais maman sait qu'il est pas bien propre, ton argent. elle est au courant pour ton rap, les mots rythmés qui donne un peu d'vie, un peu d'ambiance dans les rues morbides de ton quartier parisien. elle l'écoute parfois, de son balcon. elle sourit, aussi. et elle croit, que tu l'vois pas.
elle se montrera, quand tu seras plus réglo, plus clean, moins dans les merdes. car, ton petit frère aussi s'y met. il est comme toi, on peut pas l'résonner et maman qui prie Allah pour que tu trouves enfin ton chemin. le chemin de la lumière qui s'montrera, inshAllah, sur ta route sombre & sans avenir.
en tout cas, pour l'instant, tu profites. encore & toujours. carpe diem. la seule phrase que tu retiens de tes cours de grec que papa voulait que tu fasses pour faire bonne impression. papa qui doit reposer en paix maintenant, pas au près du sheitan. en espérant qu'au jour où la mort vivra dans ton corps, tu seras à ses côtés. pas sur encore.
tu ris, enfin, tu te sens vivre. c'est compliqué de te faire sourire ici. c’est comme, faire vivre un lion dans une ville, tu vois. c’est pas possible, du moins, pas tout le temps.
après l'avoir serré dans tes bras, tu te diriges dans la cuisine prendre les céréales, emma, elle te laisse faire, lâche même un petit rire. bah oui, c'est évident. c'est chez toi ici. adrien & toi, ça se compte même plus sur les dix doigts. depuis gamins, les premières conneries, les premières bagarres, les premiers joints, et vos premiers moments forts comme vos premières disputes, vous les avez faites ensemble. et tu comptes faire tes dernières avec lui.
j'essayais de taffer. et j'sais pas où il est, sûrement chez une meuf. tu avales les céréales aussi rapidement que tu les as prise. tu manges comme un gamin, sur la table. elle essayait de taffer. taffer. faudrait que t'essayes un jour, même si c'est pas pour toi. au moins elle, elle essaye de briller parmi la constellation humaine. le monde, qu'on appelle ça. tu souris en coin. tu sais qu'elle est au bout, emma. parce que, entre eux, tu le savais depuis le début. qu'est-ce que t'en sais ? c'est un coup il est avec des potes là, ou avec sa daronne. tu la regardes. ou t'as raison, il a peut-être eu le besoin de se détendre. avant de manger une céréale en rigolant. t'as même manqué t'étouffer. tu sais de quoi tu parles, toi. d'ailleurs, avec adrien, ça en est où ? parce que, tu suis de près leur histoire. nan, faut que j'élimine les grecs que je me suis enfilé. tu hausses les sourcils. ah bon ? ah putain, enfin tu prends conscience que tu commences à être grosse, putain merci mon Dieu ! bah ouais, t'as cru que t'allais lui dire "mais n'importe quoi, t'es parfaite arrête" le jour où tu lui diras ça, toi. tant mieux d'un côté, ça te feras plus de céréale pour toi. puis courir dans Paname pendant j'sais pas combien de temps, ça t'as creusé l'appétit. alors, t'as fait quoi pour te faire courser, cette fois ? normal qu'elle te le dit d'une voix normale. les emmerdes, ça fait partie de ta vie. comment t'as fait c'te fois ? j'pensais à aller squatter l'une de leur voiture, t'sais celle qu'on croise toujours vers le périph, les portières ouvertes, les flics à un kilomètre. mais après j'suis passé devant le commissariat et avec mon pote ont a eu l'idée de tagguer leur façade. d'ailleurs, à c'te heure, j'espère qu'il sait pas fait chopper, miskine. tu rigoles un peu. ouais, parce que dans l'fond c'est drôle quand même. et toi ? enfin, bien dans ta vie ? un bail qu'on sait pas vu nous en vrai. loin des yeux, mais près du coeur. c'est ce qu'on dit. vous êtes pas collé, vous vous voyez pas tous les jours, mais c'est bien comme ça, non ? |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 28/10/2016, 15:13 | |
| j'te regarde enfourner tes céréales. toi, je t'ai connu comme les autres, par adri, mais t'es le petit plus, la petite accroche particulière. t'es comme mon frère, comme le frère que j'aurai aimé avoir pendant toutes ces années. tu manges à toute vitesse, t'as pas l'temps, pour rien, toi, pas même pour te poser cinq minutes et manger des céréales normalement. je me retiens de te faire remarquer que manger vite, ça fait grossir. non seulement je sais que tu t'en fous, mais en plus, ça réactiverait mon côté princesse chiante qui s'évapore (un peu) quand je suis seule, et que j'ai cent fois moins quand j'suis avec vous. j'ai à peine fini ma phrase que tu souris comme un débile. je sais d'avance ce qui va se passer. qu'est-ce que t'en sais ? c'est un coup il est avec des potes là, ou avec sa daronne. c'est vrai, en plus. à coups sûrs, il est pas avec une fille. mais j'suis sûre que si quand même. tu me jettes un coup d’œil, t'enfonce le clou. ou t'as raison, il a peut-être eu le besoin de se détendre. je hoche la tête, style, c'est pas grave. mentir, mentir, mentir. y compris à moi même (mais ça, j'le sais pas encore). la question fatidique mets pas longtemps à arriver. d'ailleurs, avec adrien, ça en est où ? je hausse les épaules. j'sais pas. et c'est pas un mensonge. c'est trop compliqué. c'est mon meilleur pote, on dérape constamment, sur tout, sur la baise, sur la beuh, sur tout. notre relation, c'est un dérapage continu, et je sais pas où ça va. tout est pareil qu'avant, toutes façons. et ça changera pas de sitôt. parce que lui, il continue d'aller se détendre avec des filles qu'il me décrit le soir comme des bouts de viande, et moi, un verre d'alcool, un beau mec, et je rentre pas.
je refuse tes céréales (enfin, ceux d'adri, mais tout ce qui est à lui est à toi, j'crois bien), et tu me tacle direct. ah putain, enfin tu prends conscience que tu commences à être grosse, putain merci mon Dieu ! je lève un doigt, histoire de répondre, mais c'est plus par habitude qu'autre chose. j'suis curieuse de savoir, plutôt, ce qui t'amène à débarquer comme une vache ici. j'pensais à aller squatter l'une de leur voiture, t'sais celle qu'on croise toujours vers le périph, les portières ouvertes, les flics à un kilomètre. mais après j'suis passé devant le commissariat et avec mon pote ont a eu l'idée de tagguer leur façade. d'ailleurs, à c'te heure, j'espère qu'il sait pas fait chopper, miskine. et tu te marres. des fois, j'me demande si t'as vraiment vingt-trois piges ou si tu mens depuis le début. on dirait un enfant. et j'me marre avec toi, quand même. ton pauvre pote, c'est pas sûr qu'il ait une planque et une super pote d'la mort qui tue pour lui sauver la peau des fesses, lui. et toi ? enfin, bien dans ta vie ? un bail qu'on sait pas vu nous en vrai. c'est vrai ça. ça fait trop longtemps, même. bien, j'réponds. mon taf me rend dingue, et puis, tu sais, y a ce truc avec mon frère. "ce truc", genre c'est un petit détail, alors que ça me bouffe le cerveau et les larmes. je m'attarde pas. et ça va chez toi, au juste ?, je demande. ta famille, elle est compliquée, et j'pense ne pas connaître la moitié de l'histoire. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 28/10/2016, 20:53 | |
| le calme est revenu. dans la pièce. la vitesse l'est toujours. en toi. y'a que ta petite sœur qui t'apprends à aller doucement et que t'as toute la vie devant toi. mina, quand elle chante du beyoncé avec sa voix d'âge quinze. le rêve de devenir chanteuse & de percer parmi les étoiles de la musique. t'espères percer avec elle. du moins, de percer avant elle, pour lui faire un nom. sœur de. ouais, trop beau pour être vrai.
le calme est revenu. c'est (re)devenu normal dans la pièce, pendant que toi, bah tu manges comme si t'avais jamais mangé. elle sait pas, qu'elle dit, qu'elle répond simplement à ta question. à ta question si simple. de toute manière, tu t'y attendais. avec des garçons comme toi, comme Adrien, les relations amoureuses, ambigus, on en sait rien. parce que vous êtes tellement instable que votre relation en prend un coup. ça fait ricochet. c'est un coup il est allé voir sa famille, des potes. ou ses nanas. tu connais pas ce genre de relation à la Adrien et Emma, t'as préféré les éviter toi. et tu les éviteras pour toujours. juré. mais Allah lui, il jure jamais. alors, ça s'trouve il va te mettre une nana qui t'rendras impuissant sur ton chemin. mais en attendant, toi, c'est que des meufs sans valeurs, sans rien pour toi. une meuf, une nuit, un claquement de porte au soleil levé. tu pars aussi vite que le soleil qui s'couche sur la côte est. t'en sera toujours rien avec lui. il est instable. mais sache juste que t'es pas comme toutes les autres filles, pour lui. c'est sûrement ça qui fera la diff. que tu lâches simplement. pas besoin qu'Adrien te le dise pour dire ça à Emma. ça s'voit. même s'il refuse de l'admettre, Adrien. même si elle se met pas la vérité en face, Emma. rien n'est comme avant t'sais. c'est juste que, Adrien, il a l'coeur noir, alors tu vois, ses sentiments ils s'y perdent. parfois Malek, tu peux dire que ces trucs magiques. t'es imprévisible. t'aurais pu faire un bon L. tes punchlines le prouvent bien quand tu t'appliques sur le papier.
elle lève son beau doigt. toi, tu hausses les sourcils. plus jamais tu lèves ton majeur en présence de ton Dieu taquiner. y'a que ça d'vrai. tu lui expliques ce que tu fous ici. t'avais un plan, voler une vago puis après y'a l'mur du commissariat qui t'avais appelé.
rien n'est prévu, tout est imprévisible.
tout est malek fakhti.
elle rit, elle aussi. ouais, faut mieux en rire qu'en pleurer. surtout pour ton cas. l'éternel enfant. même ta sœur, mina, de quinze pîges, qui gère tes frères et tes soeurs en entrant de l'école est plus grande que toi.
bien, mon taf me rend dingue, et puis, tu sais, y a ce truc avec mon frère. elle a une vie bien ambitieuse, emma avec son taf qui l'a rend dingue. puis une vie bien agitée avec le "truc" avec son frère, qu'elle dit si bien. raconte-moi ce "truc" alors, j'suis là. ouais, pour une fois, tu comptes te poser et de parler avec emma, que t'as pas vu depuis si longtemps. emma, tu l'as défends (quand adri est pas dans l'secteur), parfois tu remets des gars en place, parfois elle pleure (enfin, tu l'as pas vu autant pleurer que ça) et tu l'as consoles. mais parfois, t'en oublie l'plus important : même quand tout paraît joli, elle vit bien ou pas ? donc, tu voulais savoir le problème chez les lecomte.
et ça va chez toi, au juste ? tu soupires. ouais, ça veut tout dire. deux frères, trois sœurs, une daronne et des milliers emmerdes. tu sors une clope avant, tu la cales entre tes deux lèvres, tu l'allumes et tu prends une bouffée. tu te lèvres et va ouvrir la vitre. Adrien, puis même Emma, veulent surement pas que leur appart sentent l’odeur du tabac. tu tends le paquet de clope vers Emma, t'en veux une ? restons poli. puis, elle t'a sauvé la vie. bah, c'est compliqué. que tu lâche simplement. "on change pas les "bonnes" habitudes ". t'sais gérer deux frères et trois sœurs avec une mère fatiguée, avec qui j'm'engueule tout le temps, c'est compliqué. mais ça va, j'le vis bien. menteur. ça te ronges, petit à petit. tu décides de vite changer de sujet. ouais, tu veux éviter le sujet Kais, Idris & Sarah. heureusement que ta petite sœur, qui est toute ta vie, pour toi, reste clean. au moins, t'as un peu de fierté. d'ailleurs, tu fais pas un stage à Vogue toi, ça se passe bien ? elle est bonne la directrice.. attend, comment c'est déjà.. ah ouais, Delmare c'est ça ? ouais, Sarah elle en parle souvent d'la mode, des strass et des paillettes alors, Delmare c'est sa déesse suprême. |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 30/10/2016, 18:51 | |
| les pas des flics dans les escaliers. ils redescendent, bredouilles, forcément, ils pesteront sûrement contre les petits cons dans ton genre, comme le font toujours les condés. les mecs dans ton genre, c'est ceux de la bande, c'est les fumeurs de coin de rue et les briseurs de cœur de jolies filles. et c'est pour ça que je sais de quoi tu parles quand tu me réponds : t'en sera toujours rien avec lui. il est instable. mais sache juste que t'es pas comme toutes les autres filles, pour lui. c'est sûrement ça qui fera la diff. j'suis pas comme toutes les autres, ça, d'accord. j'sais que j'ai une place particulière, parce que j'suis dans la bande, parce que j'habite chez lui, tout ça. rien n'est comme avant t'sais. c'est juste que, Adrien, il a l'coeur noir, alors tu vois, ses sentiments ils s'y perdent. quels sentiments ? les seuls qu'il a, c'est pour vous, ses frères. c'est d'l'amour familial, fraternel, le reste, c'est le trou noir, error 404, il connaît pas. y aucun de vous qui connaît vraiment - et moi non plus, d'ailleurs, quand on y pense. comme j'sais pas quoi répondre, j'improvise. tu devrais le mettre dans un de tes sons. et j'souris en même temps pour faire passer le truc. en même temps, c'est vrai. ton rap, j'me noie dedans, j'y crois dur comme fer, t'y arriveras. je suis pas la supportrice la plus objective qui soit mais c'est pas grave.
on repars dans nos délires de punchlines, de tac au tac. plus jamais tu lèves ton majeur en présence de ton Dieu. ma mère, elle trouverait ça dur si elle nous entendait. elle trouverait que y a pas assez d'amour et que y a trop d'insultes pour que ça ne soit que de la blague. mais c'est que ça. j'évoque mon frère, le biologique cette fois, tu mets même pas deux secondes à rebondir. raconte-moi ce "truc" alors, j'suis là. j'ai envie d'expédier l'histoire et de m'y attarder en même temps. tu sais que je l'ai retrouvé, 'fin ça faisait dix ans, tout ça. j't'épargne les détails de ma famille, t'en connais certains, j'suis pas prête pour le reste. et bref, notre daron nous a envoyé une lettre, il demandait des thunes, et on l'a eut au téléphone, et...disons que ça s'est pas hyper bien passé, quoi. normal. aucune chance qu'appeler le mec qui a brisé votre famille, vous a abandonné, et qui demande subitement un argent que vous galérez à avoir pour vous, ça se passe bien. mais ça m'a retournée. ça me retourne encore. j'demande pour toi, la réciproque. question famille, on est mal lotis, dans la bande. tu t'allumes une clope, me jette un regard, une demande. t'en veux une ? je hoche la tête, pioche dans le paquet que tu tends. j'me donne pas ton mal pour ne pas fumer à l'intérieur. si adri veut pas que ça pue, il a qu'à le dire, mettre un écriteau. ou être là, tiens. bah, c'est compliqué. t'sais gérer deux frères et trois sœurs avec une mère fatiguée, avec qui j'm'engueule tout le temps, c'est compliqué. mais ça va, j'le vis bien. je te regarde. j'ai envie de te dire qu'on est là, nous, que j'suis là, moi, mais ça fait trop guimauve. alors j'essaye de le faire passer avec les yeux, parce que souvent, y a pas besoin de mots pour qu'on se comprenne. mais je parle quand même. ouais, j'comprends. ils vont bien, eux ? tes frères, tes soeurs, tout ça. je tire une taffe en me demandant si j'suis pas en train de m'engager sur un terrain trop glissant pour moi. parler de sa famille quand elle va pas bien, quand elle tourne pas rond, y a rien de plus difficile, j'en sais quelque chose. d'ailleurs, tu fais pas un stage à Vogue toi, ça se passe bien ? elle est bonne la directrice.. attend, comment c'est déjà.. ah ouais, Delmare c'est ça ? je lâche un rire cynique. parlons en, d'elle. ouais elle est bonne, mais c'est une tyran, j'te jure. elle m'en fait baver, d'un truc de fou. mais j'apprends, en survivant dans le bureau de ce requin à louboutins. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 1/11/2016, 23:36 | |
| à vrai dire, tu sais pas trop quoi dire, adrien, il est comme toi. il parle pas, mec mystérieux qui garde tout pour lui, même quand une meuf lui met un peu d'couleur dans l'coeur. adrien, c'est ton frère, depuis gamin tu le connais, tu connais la plupart de ses problèmes familiaux et ses emmerdes, comme lui connait les tiennes. mais niveau meuf, vous parlez pas trop. jamais. sujet six pieds sous terre. parce que, tu penses et tu sais, que le soir, si il est pas auprès d'emma, il est auprès d'autres gonzesses. alors, à emma, tu lui dis qu'elle est différente. comme elle le sait. mais, qu'est-ce que tu veux lui dire d'autre ? on prévoit pas une histoire d'amour, encore moins avec des gars comme vous. ça peut être tout beau, tout rose puis demain, ça peut être moche quitte à tout faire péter. même vous. tu devrais le mettre dans un de tes sons. tu émets un petit rire. ça t'fais plaisir qu'elle sorte des ptites phrases comme ça, emma. son avis a toujours été aussi important que celui de la bande ou celui de ta famille. c'est pas toujours constructif, comme ils le pensent, mais t'sais, pour lui, un simple "putain c'est beau fakhti, continue. j'suis fier" bah ça l'aide comme tu ne peux pas savoir. d'ailleurs, t'aimerai bien ressortir ton cahier, avec ton crayon ou l'appli "note" de ton portable. mais en ce moment, t'y penses pas trop. avant, entre deux emmerdes, t'arrivais à peu près à te poser. mais là, tu les accumules. ça devient de plus en plus chaud. ça te manque de plus en plus. ça te fait chier de plus en plus. des fois, si tu pourrais arrêter de faire chier le monde, te poser, au calme, concentré sur ton cahier et les mots que tu déposes sur les lignes de ton cahier, ça en arrangerait certains. mais faut dire que tu trouves ça drôle, que ça t'fais vibrer un coup, le cœur à 100 & l'sourire jusqu'aux oreilles, en ce moment, y'a rien de mieux pour toi.
tu sais que je l'ai retrouvé, 'fin ça faisait dix ans, tout ça. et bref, notre daron nous a envoyé une lettre, il demandait des thunes, et on l'a eut au téléphone, et...disons que ça s'est pas hyper bien passé, quoi. tu soupires (à sa place). les problèmes de famille, tu les connais bien, toi. depuis que ton vieux vous a laissé toi, ta mère et tes frères et sœurs, les galères, les problèmes ça rime avec quotidien chez les fakhti. alors, tu sais ce qu'elle ressent et c'est pas un sentiment très cool. il te manque ton daron ? que tu lâches, simplement. tu comprendras si elle a pas envie de répondre. pas facile de parler de sa famille quand on a des emmerdes. parfois on aimerait dire que tout va bien, qu'on rigole tous bien ensemble, qu'on est tous soudé, ensemble. mais toi, t'as l'impression que le jour où tu diras ça, c'est quand vous aurez tous retrouvé papa au Paradis. pourquoi il veut d'la thune enfaîte ? tu marquas un temps de pause. t'es pas obligé de répondre, j'sais que c'est pas cool de parler de sa famille quand ça va pas bien. comme toi, quand elle te pose cette fameuse question : ouais, j'comprends. ils vont bien, eux ? tes frères, tes sœurs, tout ça. tien, tu l'attendais celle-là. de toute manière, dès qu'on te demande comment va ta famille, y'a toujours la question des frères et sœurs qui n'est jamais loin. que des fois d'ailleurs, t'aimerai bien effacer de la bouche des gens. tu prends une taffe avant de hausser les épaules. t'sais, le jour où tout le monde ira bien chez moi emma.. que tu sors d'une voix exaspérée. ouais, t'es pas du genre à t’apitoyer sur toi-même, à faire la victime. la pitié des autres, t'en a horreur. mais là, t'étais surement fatigué rien qu'en pensant à eux, au repas de famille d'hier quand Sarah à annoncer qu'elle est enceinte du haut de ses quinze pîges. et le pire, c'est que tu sais pas si elle a été violé ou si elle avait prit une drogue avant d'aller voir un mec, parce que, pour ne pas savoir de qui c'est, c'est grave. quand tu l'as apprit, t'as gueulé sur tout le monde, mais surtout sur Sarah, des décolletés à deux kilomètres et les mini short de deux centimètres, c'est pas étonnant. (c'est limite si tu l'avais pas insulté de catin). puis maman qui prend sa défense, à te gueuler dessus. et encore une embrouille avec ta mère. t'es censé partir de la maison, apparemment. mais ce soir, tu dormiras surement dans ton lit, celui en face de Kais.
tu préfères vite passer de ce sujet aussi vite qu'il est venu. tu demandes alors, comment se passe le stage d'emma. ouais elle est bonne, mais c'est une tyran, j'te jure. elle m'en fait baver, d'un truc de fou. tu ris avant de te lever et aller en direction de la cuisine, la clope à la bouche. c'est sur qu'avec ta sale tête et ta dégaine elle ne peut qu'être une tyran avec toi. tout en souriant. tu tires sur ta clope avant de l'enlever de ta bouche. t'avais faim. du coup, tu décides de regarder dans le placard. bon, j'ai grave faim grosse, j'nous fait des pâtes aux kiris, tu verras c'est bandant. charmant. manière à toi de dire, à quel point t'aime ce plat. le seul plat que tu sais faire, grâce à mina. même si toi, en temps normal, tu te contentes juste de mettre le kiri et de rapper, aussi. Mina a sûrement été ta première fan.- Spoiler:
désolé chat, il est pas super 
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| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 11/11/2016, 17:01 | |
| j'parle pas souvent de icare, d'ma famille en général. pourtant je renierai tout ça pour rien au monde, y compris les dix putain d'années qui m'ont séparées de mon unique frère et y compris les engueulades des parents qui ont durci mon cœur d'enfant. c'est aussi grâce, ou à cause, j'sais pas, de ça, de ce passé là, que j'suis ici maintenant. mais rien que d'en parler, rien que d'y penser, ça réveille de vieilles rancœurs et d'encore plus vieilles douleurs. mais si y en a bien un qui peut comprendre, c'est toi. toutes façons, t'es toujours celui qui comprend. il te manque ton daron?, tu demandes. j'ai envie de répondre direct un non cinglant, genre, la question se pose pas. mais j'en suis pas sûre. j'hésite, j'reste silencieuse un moment, j'sais pas. j'sais pas trop. j'aurai bien aimé avoir un père, tu vois. et lui, c'était genre, mon modèle. j'crois que c'est la première fois que j'le dis à haute voix. je tire trois taffes d'affilé pour me donner une contenance. pourquoi il veut d'la thune enfaîte ? t'es pas obligé de répondre, j'sais que c'est pas cool de parler de sa famille quand ça va pas bien. j'souris pour te rassurer. j'veux être forte, aussi forte que vous cinq, même plus. j'en ai aucune idée. il est fauché, c'est tout ce que j'sais. t'façons, j'veux pas le savoir. parce que ça me tenterait, parce que j'aurai envie de l'aider. et faut pas, faut surtout pas.
du coup, un peu lâchement parce que ton histoire est au moins aussi douloureuse que la mienne, j'te retourne la question. quand tu hausses les épaules, j'm'en veut de l'avoir posée. t'sais, le jour où tout le monde ira bien chez moi emma.. je réponds pas vraiment, y a rien à répondre. tu changes de sujet et ça me sauve de justesse le cerveau. le taff, vogue, delmare. tu demandes comment elle est, et ma réponse c'est un euphémisme de folie. tu te marres. c'est sur qu'avec ta sale tête et ta dégaine elle ne peut qu'être une tyran avec toi. je rigole franchement parce que c'est vrai. j'suis incapable de pas la provoquer et même, une fois, j'suis carrément allée au travail en maillot psg. j'ai cru que j'allais jamais m'en tirer vivante. t'es déjà dans la cuisine, face aux placards. bon, j'ai grave faim grosse, j'nous fait des pâtes aux kiris, tu verras c'est bandant. j'manque de m'étouffer. des pâtes aux kiris, t'es sérieux ? j'espère que c'est pas ça que tu fais à bouffer à tes meufs, hein. les meufs de nos jours, et moi en tête, on veut des trucs postbad romantiques où le mec sait tout faire, y compris notre plat préféré en dix minutes chrono et en restant viril et sexy, s'vous plaît. mais moi j'm'en fous, donc je hoche la tête quand même. dans le pire des cas, j'te vomirai dessus. princesse mais pas trop, hein. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 19/11/2016, 13:43 | |
| généralement, tu parles pas trop "problèmes" tu trouves que ça sert à rien d'autres qu'à faire plonger les gens au plus profond du trou. y'en a qui s'morfonde, trouve réconfort dans des eaux vives, dans des bars, pour essayer d'oublier apparemment. mais c'est qu'des conneries ça. toi, t'as déjà essayé enfin, avec la fume et faut dire que, c'est bien un ptit moment, mais t'as toujours la réalité collée au cul. partira jamais. sauf où ton heure sera venu à toi de partir d'ici. alors toi, t'en parle pas trop, tu préfères déconner, rire, fouttre la merde, profiter à fond de ta vie avec les tiens. faire genre t'en a pas alors que t'en ai bourré. rien n'a jamais été facile, pour toi. mais t'es pas un mec à t'plaindre, à dire que tu vis dans un foutu appart pour deux personnes alors que vous en êtes le triple, que personne ne mange à sa faim, que papa est partie qu'on en parle jamais alors forcément, tout le monde n'a pas fait son deuil. ça fait un bail qu'il est partit rejoindre Allah et l'Paradis. tu dis pas non plus que, t'es toi même un putain de problème.
t'es un problème.
pourtant, aujourd'hui, t'as parlé. oui de toi, un peu. de ceux d'emma, plus. parce que même devant tes meilleurs potes tu confies pas des trucs comme ça, appart adri, parfois. quand t'es bourré. ou défoncé. j'sais pas trop. j'aurai bien aimé avoir un père, tu vois. et lui, c'était genre, mon modèle. toi, t'as eu un papa. pas elle. voilà pourquoi tu te plains pas, y'a pire que toi dans la vie, même si, tu te qualifies déjà de cas rare et à croire irréel pour avoir autant de merdes. tu la regardes tirer, un moment, puis tu en tires une, grosse, avant de la laisser s'encrer en toi pour la recracher. les daron c'est des types biens, même s'ils le montrent pas toujours, tu verras, sa ira mieux, plus tard. toi, ton premier "je t'aime mon fils" de ton père, il date de la veille de son décès. tu l'avais senti, papa, jamais il a montré ses sentiments. comme toi. tel père, tel fils. tu t'souviens encore du sentiment qui t'avais emporté quand t'avais entendu cette phrase, certe, pas très audible et pas dit avec beaucoup d'amour mais c'te phrase vaut beaucoup mieux que tout l'or du monde.
changeons de sujet, emma. parlons des trucs que lui il sait bien faire, des trucs qui t'plaque un sourire sur l'minoi, des trucs qui font rire jusqu'à faire mal au ventre, des trucs de son quotidien. parce que tu vois, malek, il est pas très forts pour tout ce qui est "problème" même si il y baigne dedans d'puis enfant. des pâtes aux kiris, t'es sérieux ? j'espère que c'est pas ça que tu fais à bouffer à tes meufs, hein. ouais bon, c'est vrai, pas trop gastro, pas trop diététique mais j'ai envie de te dire, le jour où un truc vous ira les meufs, le jour où tout sera parfait pour vous. tu prends un paquet de pâte avant de les mettre dans une casserole et d'allumer le gaz. euh, critique pas mes atouts culinaires lecomte. j'suis sûre que tu sais même pas faire cuire un steak, princesse des rues. avec un sourire en coin.
tu rigoles, toi, faire à manger à tes meufs ? eh bah, si tu devrais faire ça tout le temps, tu serais un chef étoilé. nan mais moi, malek fakhti, faire à manger à ses plans culs ? tu prends un kiri avant de le jeter sur elle. ça t'apprendras à dire des conneries. avant de rire un peu, l'sourire aux lèvres. tu te retournes pour regarder la casserole. merde, merde, MERDE. tu enlèves la casseroles du feu. l'eau. t'avais oublié de mettre de l'eau. tu grattes les pâtes du fond de la casserole. cramées. olalah, la galère.. tu soupires.
t’appelleras ta soeur, la prochaine fois que tu veux faire des pâtes, crétin. |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 20/11/2016, 12:06 | |
| la plupart du temps, quand j'te vois, t'es cette bouffée d'air frais, cette échappatoire, même parfois. parce que a vie c'est dure, des fois, et que y a pas meilleur que toi pour libérer mon esprit - à part peut-être adrien. mais quand on devient plus graves, plus sombres, même, ça change tout. quand on rit plus et qu'on parle vraiment, je découvre une autre facette que j'suis même pas capable d'imaginer en temps normal. et j'suis pas non plus capable de dire si ça me brise le cœur ou si ça fait que j't'aime encore plus, fakhti.
on évoque mon père. et ça m'fait réfléchir. est-ce que les huit ans que j'ai passé avec lui depuis ma naissance peuvent compenser les onze qui ont suivis et les dizaines qui suivront ? sans doute pas. surtout que c'était pas un papa rêvé. on était une petite famille parfaite, mais papa, il voyageait beaucoup et y avait rien de plus important que ses clients et, surtout, le fric que ça rapportait. j'tiens ça de lui. et il était pas tout le temps là aux moments importants, aux anniversaires et aux fêtes. et après, il a brisé la famille. j'sens déjà mes yeux s'embuer alors j'cligne très vite et je tire une taffe. les darons c'est des types biens, même s'ils le montrent pas toujours, tu verras, sa ira mieux, plus tard. je hoche la tête. t'en parles pas, toi, de ton père. je sais qu'il est mort, et ça suffit amplement à justifier ce silence là. je hoche la tête même si j'arriverais jamais à me dire que mon géniteur est "un type bien". les types biens brisent pas de cœurs, de famille, trompent pas leurs femmes et disparaissent pas pour revenir demander des thunes, n'est-ce pas ?
et juste après, t'évoque des pâtes aux kiris. mais woah. y a des trucs qui devraient être interdits par la loi (en partant du principe que la loi t'empêcherait de le faire, ce dont je doute complètement). euh, critique pas mes atouts culinaires lecomte. j'suis sûre que tu sais même pas faire cuire un steak, princesse des rues. pardon ? j'prends un air estomaqué, même si j'suis plus grec ou pizza à emporter. j'vais faire semblant de rien avoir entendu, malek. j'reprends mon air de princesse hautaine. c'est plus fort que moi, des fois, on dirait que j'suis née avec. nan mais moi, malek fakhti, faire à manger à ses plans culs ? et j'me prends un kiri dans la figure. ça m'apprendra à l'ouvrir. tu sais bien que y a de plus en plus de meufs qui veulent du romantisme, t'sais, genre vous allez passer votre vie ensembles. parce que se savoir plan cul, ça atteint l'ego, quand même. pas le mien, mais les leurs, sans doute. le temps que tu fasses tes conneries d'enfant de six ans, tu te retourne brusquement. merde, merde, MERDE. je suis complètement morte, littéralement au sol. j'en ai mal aux côtes, même dans un sketch j'y croirais pas. olalah, la galère.., j'entends pendant que je m'étouffe dans mon rire. laisse tomber les pâtes quatre étoiles fakhti, on va au grec, j'fais en m'essuyant les yeux. je réfléchis trois secondes, et j'te lance un regard. d'ailleurs, côté meufs, ça se passe comment ?, j'demande l'air de rien, sans pouvoir non plus m'empêcher d'avoir cette mentalité de fouine. |
| | | | Invité Invité | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 16/12/2016, 21:30 | |
| on s'aime mais on s'déchire.
c'est comme ça, quand on a des parents comme les nôtre, emma. c'est comme ça et on pourra pas y changer. à moins que c'te putain de roulette appelée "la vie" change de proie. mais t'sais, j'la connais bien, et quand elle a quelqu'un en vue, elle la quitte pas. à la vie à la mort. pourtant, j'prie de tout coeur pour que tout ça, s'arrête enfin, pour toi. notament pour ton daron, car y'a rien d'pire que les problèmes avec les darons, qui sont généralement nos piliers forts.
mais en tout cas emma,
compte sur moi si ça va pas,
mais ça,
tu l'sais déjà.
j'vais faire semblant de rien avoir entendu, malek. et ton air de princesse hautaine qui m'donne juste envie de te lancer ma poele sur ta gueule. t'sais très bien que j'déteste ça. t'es bien comme Lana toi. le genre de meuf à s'prendre pour une princesse et qui s'croit supérieur dès que ça porte cinq centimètres de talon. mais bon, j't'en veux pas, apparemment j't'aime comme ça et, ça m'déchirerai le cœur que tu changes, que tu sois comme les autres, ma emma. j'réponds pas, on va dire que ça m'passe au dessus.
tu sais bien que y a de plus en plus de meufs qui veulent du romantisme, t'sais, genre vous allez passer votre vie ensembles. à moi, ça m'fait rire mais dans l'fond, j'regarde la casserole de pâte, sans eau, limite avec un air penseur. ça m'tue de m'dire que t'as raison, emma. les meufs, ça rêvent du prince charmant et de toutes ses conneries dans l'genre et tu trouves ça carrément dépriment. toi aussi, t'aimerai croire à la femme parfaite, avec le corps de rêve, la gueule à la Beyoncé, qui t'serviras à manger jusqu'au restant de tes jours et d'passer des nuits à la faire trembler, à la faire crier pour t'sentir bien et d'respirer un bon coup. malheureusement toi, tu l'sais que c'est pas possible, les pieds sur Terre. elles, il faudra bien qu'elles redescendent quand même, on est en 2016. j'les attends d'pied ferme en bas, sur Terre. j'les emmerde ces nanas-là wallah, j'les veux pas. puis, quand j'y pense. même si j'voudrai bien un gosse moi. d'une petite voix. woah, sérieux ? j'l'ai vraiment dit ? putain emma, tu l'répètes pas, à croire j'me suis adoucit et j'suis plus une bête. ça fait rire quand on y pense.
puis j'en ai zappé les pâtes. tampis. tu proposes d'aller au grec, tout en essuyant ses larmes de joie (tant mieux). alors, j'dis oui, sans vraiment l'dire, tu sais que j'suis toujours ok pour ces trucs-là. j'ris avec toi, car j'avoue c'est comique. mais ça reste entre nous, hein ? prends ton manteaux ma douce, il fait froid dehors vous sortez dehors, tu claques la porte derrière toi. bon, si on recroisent les deux flics, tu fais genre qu'on a passé l'aprem ensemble, d'accord ? j'les connais ces gars-là, crois-moi emma. ils referont surface, à tout moment. on marche puis tu poses c'te putain d'question : d'ailleurs, côté meufs, ça se passe comment ? j'roule des yeux. j'en ai marre de c'te question. tu sais très bien que moi, j'suis en couple que la nuit. mais, il n'y a que toi, mon amour d'une voix viril & sensuelle. non mais en vrai, ce soir j'vois une tchoin, j'vais sûrement passer la nuit avec tu l'sais très bien emma, j'suis pas un mec comme Ous, mais j'aurai bien aimé. t'as prit d'la thune hein ? parce que j'ai plus rien moi, en c'moment, du coup, se serait sympa que tu m'payes j'sais que tu vas vouloir bébé. |
| | | | Emma Lecomte eau de toilette JE RESSEMBLE À : magda zalejksa. CRÉDITS : hedgekey (ava), tumblr (gif), quiet riot (sign), alcaline (icon). PSEUDO : flingueur. (mais on m'appelle lily dans le stème-sy) | | Sujet: Re: faire chier pour être dans la merde. (emma) 28/1/2017, 15:46 | |
| j'irai pas jusqu'à dire que j'suis optimiste mais j'sais que ça ira. ça ira toujours. ça ira et un jour, j'serai dans un appart' immense avec vue sur la tour eiffel, avec un mec, un max de fric et une carrière. j'suis ambitieuse, accro aux thunes et à l'idée de les avoir, et j'tiens ça de ce père qui me casse le cerveau maintenant.
et quand j'serai au sommet du monde, c'est après vous avoir vu monter les marches. j'te rêve sur scène, tu sais, fakhti, sur scène devant des groupies qui sentiront leurs cœurs battre sur les basses sombres de tes instru, devant des gens que tes textes auront atteints au-delà de paris, au-delà du un-zéro, au-delà de nous. j'veux vous voir au sommet, tous. rien que pour la vengeance.
on parle meufs, des techniques pour les avoir. j'les emmerde ces nanas-là wallah, j'les veux pas. je m'apprête à répondre au tac au tac, mais j'suis coupée sur le champ. même si j'voudrai bien un gosse moi. hein, quoi. un gosse ? j'peux pas m'empêcher de te regarder fixement même si, au fond, ça me surprend pas tant que ça. j'te connais un peu, même plus que ce que tu penses, même plus que toi même tu te connais, si ça se trouve. j'sais pas quoi dire, j'sais pas si ce que j'ai en tête va pas te mettre en colère. alors je laisse filer, comme si de rien n'était, j'te ferai boire et fumer avant d'en reparler.
comme tu deviendras pas chef cuistot d'ici demain, on bouge au grec, celui d'en bas de la rue, c'est carrément le qg. le vent claque dehors, il me détends. bon, si on recroisent les deux flics, tu fais genre qu'on a passé l'aprem ensemble, d'accord ? pas de problème ma caille, j'fais juste. menti, mentir, à tout le monde sauf à nous. et j'pose la question qui glisse, sur les meufs. tu lèves les yeux au ciel jusqu'à l'intérieur de ton crâne. mais il n'y a que toi, mon amour, tu fais. j'te balance un coup de coude en faisant semblant de pas avoir peur de représailles. non mais en vrai, ce soir j'vois une tchoin, j'vais sûrement passer la nuit avec. mais regardez-le. pas de doutes, pas d'hésitations, on sait tous comment ça va se finir. j'suis pareille, on faisait encore, y a pas si longtemps, des compet' dès qu'on était dans un endroit public style soirée ou resto, pour savoir qui allait chopper en premier. eh j'suis sûre que y aura quelqu'un, même un plan cul régulier. t'sais que c'est beaucoup plus pratique ? mais quel forcing, même si c'est vrai. regarde, moi, j'ai adri à portée de main, j'suis tranquille. t'as prit d'la thune hein ? parce que j'ai plus rien moi, en c'moment, du coup, se serait sympa que tu m'payes. c'est à mon tour de lever les yeux au ciel. heureusement que je suis pétée de thunes, j'fais. ce qui est faux, pour le coup. c'est pas que pour le plaisir que j'me suis faite tej de mon appart du seize, pour atterrir chez adrien. mais je suis de très, très loin la plus riche des six. et puis, dans le cas hypothétique où tu voudrais me rembourser, j'sais que tu te feras un client ou deux dans les prochaines vingt-quatre heures à tout casser. |
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