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(gauthier+blanche) look what you've done to me

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MessageSujet: (gauthier+blanche) look what you've done to me (gauthier+blanche) look what you've done to me  Empty25/10/2015, 14:01

Parfois, Cora devrait apprendre à réfléchir.
Pas sur la vie, le karma, la malchance ou le destin, non. Ça, c’est ses réflexions quotidiennes, déjà bien nourries et qui tirent toutes vers la conclusion que la vie c’est une grosse blague qu’on lui fait.
Non. Mais Cora elle devrait apprendre à réfléchir avant d’agir. Par exemple, elle devrait être capable de se souvenir que le plastique autour des plats préparés ça s’enlève avant de se mettre au micro-onde. Sinon ça brûle. Elle ne compte plus le nombre de repas qu’elle a gaspillé de cette manière. Peut-être que ce qui aiderait Cora aussi, ce serait de penser à préparer ses fringues la veille au soir pour ne pas se retrouver seule face à sa flemme une fois le matin venu, et avoir la motivation de se rendre à la fac. Anticiper. C’est ça qu’elle devrait apprendre à faire. Et pas fouiller dans les dossiers de sa psychologue pour tomber sur un nom plus ou moins connu et décider de venir jouer les fouines sur son terrain de travail. Imbécile.
Le lycée. Cora n’a jamais compris quelle était la motivation de ces gens, professeurs, surveillants, cantiniers, quels qu’ils soient. Comment une personne saine d’esprit pouvait, en toute liberté d’action, choisir de finir sa vie dans un endroit tel que le lycée ? Cora avait détesté ses années lycée, viscéralement. Et c'était encore un euphémisme. Une angoisse perpétuelle, un ennui constant, lassitude extrême. Mais le pire pour Cora, c’était les gens qui l'entouraient. Entre les profs incompétents et les gamins qui se pensaient au-dessus du monde. Les pires, c'était l'hypocrisie qui en polluait l'air. Ces gens qui lui souriaient franchement et qui chuchotaient moins de trente secondes après sur son passage. Mais Cora savait parfaitement quelles sortes de rumeurs circulaient dans son dos, elle était loin d'être stupide, aveugle ou sourde. Un jour, alors qu’elle sortait de sciences en première année, elle s’était faite appelée sorcière. Ce serait mentir que de dire que ça ne l’avait pas fait sourire, l'enfant avait eu ce mérite. Il n’y avait que des adolescents pour confondre crises de panique et magie noire visiblement. Cora avait détesté devoir les côtoyer tous les jours durant trois ans.
Du coup, elle ressentait en ce moment même une profonde empathie pour Gauthier, qui était de nouveau coincé là-dedans, pour une durée indéterminée cette fois-ci. Peut-être est-ce là, la raison qui l’avait amené dans ce cabinet de psychologue d’ailleurs. Une légère tendance à l’autodestruction illustrée par son choix professionnel. Cora priait pour que ce ne soit pas le cas. Sasha aurait adoré le lycée.
Quoiqu’il en soit, Cora n’avait pas réfléchi, elle n’avait pas anticipé, et maintenant, il était seize heures et elle traînait devant l’établissement comme un fantôme. Faire demi-tour ? Pas intéressant. Entrer ? Elle hésitait encore.
Elle se demandait ce qu’il lui avait pris, quand la vieille peau l’avait abandonnée en début de rendez-vous pour se rendre au petit coin. Pourquoi elle avait attrapé le dossier rouge qui traînait sur son bureau et l’avait ouvert ? Curiosité mal placée, sans aucun doute. En tous cas, coïncidence ou pas, il était au nom de Gauthier Lannaud, et le cœur de Cora avait littéralement fait un bond dans sa cage thoracique. Gauthier. Comme le Gauthier avec qui elle avait causé dans la salle d’attente ? Selon la petite photo collée en haut à gauche de la feuille… Oui. Même cheveux bouclés, même sourire d’enfant et regard brillant. Elle l’avait trouvé mignon déjà, et encore plus quand ils s’étaient mis à discuter. Depuis combien de temps elle n’avait pas eu une conversation intéressante à mener ? Trop longtemps pour son pauvre petit esprit encombré.
Elle n’avait pas eu le cœur (ni le temps en fait) de lire le dossier en entier, ayant l’impression de violer l’intimité du jeune homme. En revanche, cette information avait capté son regard, et son attention : "Surveillant au Lycée". Depuis, l’idée s’était immiscée en elle. Tout le monde sait qu’il n’y a rien de plus nocif qu’une idée. Qu’une fois qu’elle a fait son chemin, elle vous empoisonne jusqu’à ce que vous y cédiez. Ça vous aveugle de toute pensée raisonnable, et vous êtes forcés de vous y abandonner. De la folie. Alors Cora, elle avait, totalement inconsciemment évidemment, laissé ses pas la porter jusqu’à l'adresse notée et retenue. En plein milieu du septième, si c'était pas beau. Bourges.
Maintenant elle… Réfléchissait. Est-ce qu’elle devait rentrer ? Est-ce qu’on la laisserait rentrer ? Qu’est-ce qu’elle allait y faire au juste ? Et puis, qu’est-ce qui lui promettait que Gauthier serait bien à l’intérieur ? Cora s’entendit soupirer lourdement, se sentant déjà agacée par toutes les questions qui lui pourrissaient la tête. Alors elle se releva, frappa son jean pour en ôter la poussière, et fut stoppée dans son élan par deux adolescents qui quittèrent la bâtisse. Bien, la fin des cours. Ca résolvait pas mal de problème. Elle n’avait plus qu’à attendre que Gauthier ne pointe le bout de son nez. Elle improviserait à partir de ce moment-là. Elle était devenue douée en improvisation de la vie Cora, sans doute la raison pour laquelle elle tenait encore sur deux jambes aujourd’hui.
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Gauthier Lannaud
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MessageSujet: Re: (gauthier+blanche) look what you've done to me (gauthier+blanche) look what you've done to me  Empty29/10/2015, 20:25


Look what you've done to me
Tu inspires profondément et tu apprécies cette dernière bouffée de nicotine. Celle qui en théorie devrait t’apporter le courage nécessaire pour faire face à une bande d’ados aussi rebelles qu’entêtés et généralement prêts à à peu près tout pour rendre la prochaine heure un peu plus ludique que ce qu’on leur a prévu. Tu sais d’expérience qu’ils savent faire preuve de beaucoup d’imagination dans ces moments-là, lorsque le petit bonhomme rouge à la fourche qui habite leur esprit audacieux leur souffle de ne pas se laisser dicter leur conduite comme des mauviettes. Manque de chance pour eux, toi aussi tu fais partie de ces gens-là. T’étais comme eux il n’y a pas si longtemps, tu l’es peut-être toujours d’ailleurs. Tu ris pour toi-même face à cette image grotesque mais réelle. Tu écrases ton mégot au sol avant de la balancer par-dessus le grillage afin d’éviter tout soupçon. T’as bien pensé à arrêter, ou du moins à tenter de t’en passer les quelques heures où t’es enfermé dans cet établissement de seconde zone. Mais la vérité c’est que tu n’as pas eu besoin d’essayer pour avoir conscience que prendre une décision pareille serait sûrement plus nocif pour toi que toutes les conneries que t’as pu fumer dans ta vie. Ça ne te réussit pas. Et puis, dans l’enceinte du lycée, tu n’as jamais été plus loin qu’un pétard. Ça te paraît tellement futile. Tu hausses machinalement les épaules. La cour est vide et le vent glacé. Tu tires tes manches afin de recouvrir suffisamment tes mains pour les réchauffer. Le temps de quelques secondes, tu prends le temps d’apprécier la chaleur de ton pull en tricot que tu aimes tant en ces périodes hivernales. Le froid s’immisce encore à travers les mailles mais tu le supportes avec relativement d’aisance. Curieuse particularité que tu as de ne jamais porter de veste, de manteau ni de quelconque autre type de par-dessus. On t’a souvent fait la remarque mais tu n’as pas de véritable explication à donner de toute façon. Non, tu n’aimes pas spécialement le froid pourtant. Après avoir lâché un long soupir probablement destiné à t’encourager, tu fourres tes deux mains dans les poches de ton jean et t’engouffres finalement dans le bâtiment.
Le temps est long, te laissant ainsi tout le loisir de traîner toute la lassitude qui emplit ton être sur plusieurs heures.  Ça fait déjà trop longtemps que t’as autorisé ton esprit à vagabonder vers des rêves plus plaisants que la réalité qui te fait face. Alors il va sans dire que lorsque la sonnerie retentit enfin, tu te fais surprendre – heureusement, pas assez pour que les élèves le remarquent ; sans doute sont-ils tout aussi impatients que toi de quitter cet établissement une bonne fois pour toutes… jusqu’à la prochaine. La grande majorité des lycéens sont déjà agglutinés dans la cour qui mène à la sortie et, avant même que tu ne sois toi-même dehors, t’entends déjà que c’est le bordel. Nul doute que tu vas devoir faire la police quelques minutes de plus, le temps que tout le monde soit définitivement hors de l’enceinte du lycée. Aussi, tu rejoins le portail en trainant des pieds. Toutefois, pour plus de crédibilité sans doute, dès lors que tu passes la porte d’entrée (ou de sortie en l’occurrence), tu troques cette attitude d’ado contraint de faire son job pour celle d’un mec dynamique et bien décidé à  remettre en place le premier morveux qui ferait l’erreur de t’agacer un peu trop. « Ok, à partir de maintenant, tout le monde se tait jusqu’à ce que vous soyez dehors. Et pas de bousculade ! Le premier qui fait un écart, je l’emmène jusqu’en salle de perm et je le balance par la fenêtre sans une once de scrupule, et croyez-moi, du quatrième étage, ça fait tout sauf du bien. Du moins il paraît, je n’ai jamais eu la chance d’avoir de retour de la part de ceux qui ont testé l’expérience. » Une entrée en matière bien dans ton genre. Curieusement, cela fonctionne toujours suffisamment. Crédulité ou méfiance, cela t’importe peu. « Mathieu, tu ranges me range ce joint dans la seconde ou je vais trouver ta copine pour lui raconter en détail cette fois où je t’ai choppé dans les toilettes en train de te branler sur des magazines pornos gays. » Tu profites du silence qui vient ponctuer tes propos pour balayer mécaniquement la cour d’un œil peu attentif, sans intérêt aucun. Pourtant, ton regard se fixe le temps de quelques secondes sur une silhouette qui te semble à la fois inconnue et familière. Mais la longue chevelure de la jeune fille en question dissimule son visage de telle sorte que tu peux à peine en deviner les détails. Pas du tout, en réalité. Tu te demandes ce qu’elle fait là, pour quelle raison est-elle déjà de l’autre côté du portail ? Finalement, t’imagines qu’elle ne fait partie des élèves de ce lycée, tout simplement. Tu attends qu’elle daigne relever le visage vers toi. Pour qui, pour quoi ? Tu ne sais pas vraiment. De toute façon, tu abandonnes très rapidement cette idée qui s’est sournoisement immiscée dans ta tête sans même que tu ne t’en aperçoives. Le temps d’une fraction de seconde si ce n’est moins, tu clos fermement tes paupières afin de reprendre tes esprits, si tant était que tu les aies réellement perdus… peu importe. Lorsque tu les rouvres, la cour est enfin vide. En un clin d’œil, tu as déjà dépassé le portail pour enfin arriver à la hauteur de la jeune fille qui a su attirer ton attention il y a deux minutes tout au plus. Un sourire timide s’accroche à tes lèvres, oscillant entre surprise et contentement. « La fille de la salle d’attente », tu lâches simplement, aimant à la nommer ainsi pour toi-même. Tu hausses machinalement les sourcils alors que sa présence te travaille plus que de raison. Que fait-elle ici ? Comment est-elle arrivée jusqu’à toi ? Et pourquoi ? Tu ne la connais que très peu, et pourtant, elle a ce don étrange de te surprendre si souvent. Ton sourire devient finalement plus franc tandis que tu fais totalement abstraction de l’étonnement qui s’était immiscé en toi jusqu’alors. « Tu ne m’avais pas parlé de ta profession dis-moi… détective ? » Deux fossettes malicieuses creusent naturellement tes joues, soulignant ce petit air narquois qui pointe souvent le bout de son nez lorsque tu ris. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? » Tu marques une pause, attendant une quelconque réponse de sa part. Tu ne lui laisses toutefois pas assez de temps pour réagir. « J’veux dire, comment tu m’as trouvé ? Si mes souvenirs sont bons, je n’ai jamais mentionné travailler ici et… tu es un peu trop vieille pour être inscrite ici, n’est-ce pas ? Quand bien même, je t’aurais probablement remarquée. » Une nouvelle fois, un éclat de narquoiserie traverse ton regard sombre. Tu doutes sincèrement que cette situation soit uniquement due au hasard, et Cora t’as déjà prouvé plusieurs fois qu’elle était plutôt douée pour bousculer le destin. Du moins, c’est ce que toi tu en as déduis suite aux quelques conversations que vous avez pu échanger. Certains diront que la salle d’attente d’un psychologue est bien loin d’être un endroit propice aux discussions. Toi, tu vois les choses autrement depuis quelques temps. Depuis elle. Depuis Cora.
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MessageSujet: Re: (gauthier+blanche) look what you've done to me (gauthier+blanche) look what you've done to me  Empty31/10/2015, 18:57

Cora elle regarde tous ces adolescents un peu trop bruyants s’échapper du lycée, et elle a la désagréable impression de voir des animaux fuir leur enclos. Des petits lapins pas très malins, en quête de liberté. Sauf qu’ils ne se rendent pas compte que le monde dehors il va les bouffer. Ouais tous ces gamins, ils vont se faire cuire à point avant d’être avalés rond. Et ils n’auront même pas le temps de comprendre que ce sera déjà terminé, foutu. « La fille de la salle d’attente. » Elle relève les yeux Cora. Avec tout ça elle a oublié de guetter, de regarder. Pourtant il est là. Le garçon de la salle d’attente. Le Gauthier aux jolies boucles. Elle lui sourit en levant les yeux au ciel, l’air de dire Bah ouais, c’est moi. Sacrée surprise hein ? Même pour elle, elle a l’impression de se faire une surprise toute seule. Sacrément ridicule tout ça. Ça l’étonne quand même qu’il soit venu vers elle, même si au fond, tout au fond de sa conscience dans les pensées qu’elle refuse de laisser remonter, ça la soulage. Elle a jamais été douée en matière de relation humaine, aller vers les gens et leur faire la conversation, très peu pour elle. Les premiers pas encore moins. Alors. Au moins il est là, en face d’elle, et ils ont maintenant tout loisir de discuter. Sans le temps pour les presser derrière comme à la salle d’attente, sans la frustration de la consultation à venir pesant sur eux. Finalement, c’était peut-être pas une si mauvaise idée d’avoir fait le chemin. Félicitations Cora. « Tu ne m’avais pas parlé de ta profession dis-moi… détective ? » La jeune fille sent un rire lui échapper. Oh, vraiment ?  « Ni plus ni moins. Tu as devant toi la fille illégitime du grand Sherlock Holmes. »  Cora se sent comme si elle venait d’insulter Sherlock Holmes en le comparant à son père, et puis elle se souvient qu’en fait, elle a pas de père, alors qu’importe. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? » Cora pince les lèvres. Elle décroise les bras pour relever son chapeau qui lui cachait la vue et elle réfléchit. Qu’est-ce qu’elle fait là. Elle vient le voir, effectivement. Doit-il nécessairement savoir que ça fait près d’une heure qu’elle l’attend en bas du lycée ? Ou cela risque de l'effrayer ? « J’veux dire, comment tu m’as trouvé ? Si mes souvenirs sont bons, je n’ai jamais mentionné travailler ici et… tu es un peu trop vieille pour être inscrite ici, n’est-ce pas ? Quand bien même, je t’aurais probablement remarquée. » Cora sourit devant le compliment. Parce que c’est certain c’est un compliment. Elle hausse simplement les épaules, un air désinvolte sur le visage. Percée à jour ma petite. T’as plus qu’à cracher le morceau. Quoiqu'à la place, elle penche la tête sur le côté, l'air complice. « Et qu'est-ce qui te fait croire que je suis là pour toi dis-moi ? »  Elle rigole, et elle sait que l'expression sur son visage la trahit totalement, qu'elle n'a pas une once de crédibilité quand elle lui dit ça. Elle finit par secouer la tête en signe de défaite, avant de se confesser. « Est-ce que tu me prends pour une folle si je t’avoue que j’ai trouvé l’information dans le bureau de l’autre blondasse ? » Cora sait qu’il fera le rapport. Elle a pris la mauvaise habitude d’insulter sa psychologue à chaque fois qu’elle doit la mentionner. Regrettable certainement, c’est peut-être une gentille femme. Mais Cora a plus l’impression de faire face à un monstre avide de son âme, qui se nourrit de ses peurs et sa fausse préoccupation envers elle, envers eux, l’horripile au plus haut point. « J’ai pas pu résister à la tentation de venir te voir, elle ajoute, le coin de sa lèvre relevé. Ma conscience était pas tranquille... Le lycée. Je devais te sortir de cet Enfer. »
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MessageSujet: Re: (gauthier+blanche) look what you've done to me (gauthier+blanche) look what you've done to me  Empty2/11/2015, 00:39


You'd better run, better run, out run my gun


Gardons son calme, gardons son calme Blanche. Ce n'est pas parce que tu te fais subitement agresser par cette puanteur autant visuelle qu'auditive que tu dois t'énerver. Restes stoïque, complètement. Dévisages la avec scepticisme, dédain, comme tu sais si bien le faire. Impose cette distance de sécurité. Et essaie de réfléchir au moyen le plus rapide pour la faire disparaitre afin de ne plus jamais la revoir. Tu n’as pas besoin de ça, tu n’as pas besoin de ce putain de putois. Pourquoi le destin ne te laisse pas tranquille, à la fin ?

Commune, fade, odieuse, vulgaire sans réellement l'être, étrangère. Voilà comment lui apparait la demoiselle Balmy. Blanche lève les yeux au ciel, brièvement, comme incapable de supporter sa vue. Elle ne devrait pas être là. Alors elle n'existe plus, pour elle. Elle ne l'entend plus. Elle commence à tourner les talons, à faire comme si rien n'était jamais arrivé. Comme si cette fille là n'avait pas fait naitre un si beau sourire sur le visage de Gauthier.


▬ Et ben, je ne savais pas que Lannaud voyais une fille comme ça, elle est plutôt mignonne.

Un éclair de jalousie passe dans son âme un instant. Et si c'était fini, et s'il en avait une autre, et si il s'était lassé, et si il avait tellement mieux avec tous les autres gens plus sains ou moins versatiles qu'elle qu'il connait, et si tout compte fait il s'en foutait, lui. Elle exagère, Blanche, elle se fout du monde, la princesse. Blanche tourna son visage vers son ami, replaçant alors son sac sur son épaule. Si cette fille rentrait dans la danse, elle le regretterait. Elle rit légèrement, souriant à son condisciple. Elle parle sans même prendre la peine de croiser son regard, sans même insuffler à sa voix cette douce candeur. Elle avance sans comprendre, sans comprendre aussi pourquoi sa gorge est de plus en plus sèche. Elle remet son rouge carmin aux lèvres. Et Blanche était repartie, repartie pour cette guerre molle, ce jeu affriolant où elle finirait gagnante. Elle partie vers les deux autres, ondulant de nouveau des hanches, tirant son téléphone de sa poche.

▬ Fade selon moi. Tu as fini ta disserte en philo? Sinon master M va te faire vivre l'enfer. Comme l'est cet établissement visiblement.


Sa voix se fit plus douce, plus sensuelle, plus taquine. Blanche avait revêtue son surnom, Queen B pour sa gueule d'angelot tombé de son balcon, Blanche pour la blondeur des blés de sa chevelure, Blanche pour ses dix-sept ans, Blanche pour cet enfant là, en face d'elle, qui ne savait pas quoi faire de ses pieds. De son corps, de son esprit et qui pataugeait dans la stupidité. Ses yeux ne décrochaient pas de l'autre. Jusqu'à ce qu'elle accède à la sortie du bâtiment.

▬ Enfin, à plus tard j'ai quelque chose à régler.

Et puis sourit l'enfant. Un sourire doux, presque joueur. Un sourire qui n'annonçait rien de bon.
© EKKINOX
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MessageSujet: Re: (gauthier+blanche) look what you've done to me (gauthier+blanche) look what you've done to me  Empty15/11/2015, 20:17

Look what you've done to me
Un paysage inconnu dans un environnement familier. Voilà ce qu’est Cora. De quoi déstabiliser n’importe quelle personne aux épaules relevés trop fièrement, au sourire trop narquois et au regard trop confiant. Toi ou un autre. De toute façon, elle a ce don d’être déstabilisante sans trop chercher à l’être Cora. Toujours. Une affirmation qui pourrait sembler idiote si l’on considère le fait que tu ne l’as rencontrée qu’une fois. Mais c’est quelque chose que tu sens encore. Comme énormément de choses avec elle. Elle paraît si inexpressive, pourtant c’est une toile cette jeune femme. Une toile striée de coups de pinceau en colère, de petites tâches emplies de douceur, et de multiples petits détails surprenants. C’est un tableau Cora, tout un art. L’art dans sa définition la plus primaire, la plus pure : ce petit truc qui s’adresse aux émotions, aux sentiments, à l’âme ; ce petit truc qui met les sens de tout un chacun en ébullition. T’en est persuadé, Cora ne laissera jamais personne indifférent. Et cette fois, c’est son rire cristallin qui t’interpelle. Autant que tu t’en souviennes, tu n’as jamais eu a chance de l’entendre jusqu’alors, et, bien que cela contraste étrangement avec le peu que tu connais d’elle, rire lui va si bien. D’ailleurs, sans même que tu t’en rendes compte, tes lèvres s’étirent dans un fin sourire. «Tu as devant toi la fille illégitime du grand Sherlock Holmes. » Tu l’écoutes à peine en vérité. Tu observes sans gêne ses yeux bruns si doux et pourtant si noirs. C’est à ce moment que tu te rends compte que c’est vrai, les hommes sont incapables de faire deux choses à la fois. Tes oreilles ne fonctionnent plus – ou alors elles ne trouvent plus d’intérêt à le faire. Ton regard, lui, il a le moteur en route, et c’est pas uniquement parce que tu la trouves belle. Oh, c’est vrai, elle possède un charme fou Cora, mais il y a tant d’autres choses encore plus belles chez elle. Elle se donne du mal pour cacher tout ce qu’elle a de bien, pourtant. Probablement que tu n’es pas dupe parce que tu ne connais que trop bien cette habitude de tromper l’ennemi. Il semblerait que tu aies la même. Alors t’observes sans relâche. Et non, tu ne l’écoutes plus vraiment. Du moins jusqu’à ce qu’elle réponde enfin à la question qui occupe la totalité de ton esprit depuis que tu as posé les yeux sur elle, ici, derrière ce portail. « Et qu'est-ce qui te fait croire que je suis là pour toi dis-moi ? » Au simple son de sa voix, tu la ressens comme étant une personne aussi chaleureuse que frissonnante, aussi assurée qu’incertaine, aussi déterminée que fragile. D’une ambiguïté déconcertante qui ne t’effraies pourtant pas, comme si elle avait déjà su te rassurer. Comme la première fois. De manière machinale, tu te mords la lèvre inférieure sans trop savoir pourquoi. « Rien ne me le dis, c’est vrai. J’ai cette fâcheuse tendance à tirer des conclusions trop hâtivement », tu admets avec une légère moue, amplifiant dans le même temps cet air désolé qui prend alors possession de ton visage. T’aurais pu jouer de sa réponse. La saluer puis tourner les talons. Mais ce n’est pas le cas ; tu ne le fais pas. Par manque d’envie, mais aussi par manque de temps, puisque Cora reprend finalement la parole. « Est-ce que tu me prends pour une folle si je t’avoue que j’ai trouvé l’information dans le bureau de l’autre blondasse ? » L’autre blondasse. L’autre blondasse… Tes sourcils s’arquent tout seuls tandis qu’un léger rictus s’apparentant à une grimace déforme légèrement tes lèvres. Tu mets tout en œuvre pour découvrir le plus rapidement l’identité de cette personne qu’elle nomme si familièrement « la blondasse ». Finalement, tu comprends rapidement. Question d’habitude. Tu ris intérieurement à cette pensée. Question d’habitude. De quelle habitude tu parles au juste ? T’es con. Ouais, t’es con d’agir comme si tu la connaissais depuis toujours. Comme si t’aimerais que ce soit le cas. T’as la sensation envahissante que ça l’est pourtant, et tu voudrais tellement t’en débarrasser. Ça te colle, ça t’enveloppe tout entier, ça t’embarrasse plus que de raison. Si t’avais l’esprit tourmenté, tu te demanderais d’où ça vient, pourquoi c’est là. Et après tout, c’est pas ce que t’es, un « esprit tourmenté » ? D’après la blondasse, il paraît. Néanmoins, d’une franche secousse de tête, tu chasses ces idées envahissantes afin de te concentrer à nouveau sur Cora. « Oui, je te prendrais très certainement pour une folle », tu confirmes, non sans lui adresser un sourire un brin moqueur. « Mais on est tous un peu fous sur cette terre il me semble. » La vérité, c’est qu’il s’agit plus d’un constat que d’une théorie, mais t’ignores si c’est censé la rassurer. Vous rassurer. Le monde est taré. Si c’était un scoop, ça se saurait. Pour autant, tu n’ajoutes rien. D’ailleurs, Cora le fait pour toi. « J’ai pas pu résister à la tentation de venir te voir. Ma conscience était pas tranquille... Le lycée. Je devais te sortir de cet Enfer. » Tu observes son regard taquin. Ses grands yeux bruns semblent emplis d’innocence. Tu la trouves jolie, simplement là, à te regarder. Puis, tu finis par sourire d’une manière à la fois franche et narquoise face au culot dont elle fait preuve. « Dois-je comprendre que tu as consciemment pris le risque te t’engouffrer toi aussi dans cet enfer juste pour moi ? » T’aurais de quoi être flatté par cette remarque, bien que le compliment qu’elle comporte – ou que tu crois qu’elle comporte – soit élégamment dissimulé. Machinalement, tu humes délicatement le parfum de lilas qui flotte autour de vous et qui prend très rapidement possession de la totalité de ton oxygène. Il est doux et élégant lui aussi. Pourtant, c’est un autre arôme tout aussi familier qui vient presque lacérer celui de Cora. Aussi, ton regard balaie presque automatiquement les alentours avant de s’arrêter sur cette silhouette au teint pâle, aux longs cheveux blonds et à la démarche déterminée. Blanche. T’es pas vraiment soucieux, bien que tes sourcils froncés laissent penser le contraire. Mais tu te questionnes, c’est vrai. Tu t’interroges sur ses intentions. Tu la connais, toi, cette volonté presque malsaine qu’elle a à toujours pousser le jeu jusqu’au bout. Ce jeu dans lequel t’es un pion indispensable. Son jeu à elle. Tu te demandes si la musique va continuer, ou si elle aura le cran de changer la chanson. La solution la plus simple étant de ne pas influencer la donne, tu lui adresses un simple sourire pour toute salutation, puis reportes finalement toute ton attention sur Cora. « Alors… maintenant que tu m’as gracieusement évité le pire, c’est quoi la suite du plan ? »
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